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Premier League - Non, City n’a pas encore perdu le titre : 5 raisons de croire en ses chances

Geoffrey Steines

Publié 04/03/2015 à 07:20 GMT+1

Battu à Liverpool dimanche (2-1), Manchester City a fait une très mauvaise opération dans la course au titre en Premier League. Avec toujours cinq points de retard sur Chelsea et désormais un match en moins à disputer, les hommes de Manuel Pellegrini se trouvent dans une situation compromise. Mais pas encore désespérée. La preuve en cinq points.

David Silva, Edin Dzeko, Yaya Touré et leurs coéquipiers de Manchester City

Crédit: Panoramic

Chelsea a vécu un dimanche de rêve. Occupés à remporter la cinquième League Cup de leur histoire, en dominant Tottenham en finale (2-0), les Blues n’avaient pas de match de Premier League au programme ce week-end. Et pourtant, ils ont réussi à faire un pas supplémentaire vers le titre de champion d’Angleterre. Tout ça grâce à la victoire de Liverpool sur Manchester City (2-1). Un résultat qui a permis aux hommes de José Mourinho de conserver leurs cinq points d’avance au classement, avec désormais une rencontre de plus à disputer (le 29 avril prochain à Leicester, dernier du championnat).
A onze journées de la fin, Chelsea se retrouve en position de force pour récupérer la couronne d’Angleterre, qui lui échappe depuis 2010. Mais les Londoniens auraient tort de s’imaginer la bataille pliée, avant le derby sur le terrain de West Ham mercredi (20h45). Les Mancuniens, qui recevront Leicester dans le même temps, ont encore bien des raisons de croire en leurs chances de conserver leur bien. Voici lesquelles.
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Sergio Aguero (Manchester City) face à Liverpool

Crédit: Panoramic

City aime les missions impossibles

Avec son match en retard à jouer contre Leicester, Chelsea compte virtuellement huit points d’avance sur Manchester City. Un écart qui pourrait paraitre insurmontable à cet instant du championnat. Sauf que les Skyblues l’ont remonté en 2012, pour s’adjuger leur premier titre depuis 1968. Après 32 journées, ils comptaient huit unités de retard sur le voisin United. Mais un sans-faute sur les six derniers matches et la déliquescence de MU avaient ouvert une brèche. Sergio Agüero s’était chargé d’achever le travail, à la 94e minute de la dernière journée face à QPR (3-2) dans le finish le plus fou de l’histoire de la Premier League. City avait finalement devancé son rival à la différence de buts. Une issue improbable qui force à n’écarter aucun scénario.

City a un calendrier plus abordable

Le plus dur est certainement derrière Manchester City. Les partenaires de Vincent Kompany ont un calendrier dégagé jusqu’à la fin de la saison. Sur leurs onze derniers matches, ils disputeront six matches à domicile pour cinq déplacements et affronteront un seul membre du Top 5 (Manchester United à Old Trafford). Le programme de Chelsea s’annonce beaucoup plus copieux. Les Blues devront se coltiner six équipes de la première moitié de tableau, dont trois qui figurent parmi les cinq premières (Manchester United, Arsenal, Liverpool). Autre motif d’espoir, City a toutes les chances d’engranger les points dans les semaines à venir. Avant le derby mancunien, les Skyblues seront confrontés successivement à Leicester, Burnley, West Bromwich Albion et Crystal Palace. Un menu propice à un sans-faute qui mettrait la pression sur Chelsea.
J28West Ham - ChelseaManchester City - Leicester
J29Chelsea - SouthamptonBurnley - Manchester City
J30Hull - ChelseaManchester City - West Brom
J31Chelsea - StokeCrystal Palace - Manchester City
J32QPR - ChelseaManchester United - Manchester City
J33Chelsea - Manchester UnitedManchester City - West Ham
J34Arsenal - ChelseaManchester City - Aston Villa
J35Chelsea - Crystal PalaceTottenham - Manchester City
J36Chelsea - LiverpoolManchester City - QPR
J37West Brom - ChelseaSwansea - Manchester City
J38Chelsea - SunderlandManchester City - Southampton

City sait finir les saisons en boulet de canon

Les Mancuniens ont pris une bonne habitude : laisser le minimum de points en route dans l’emballage final. Si la saison 2011-2012 évoquée précédemment est restée dans toutes les mémoires pour son dénouement épique, le parcours réalisé par les Citizens l’année passée laisse songeur. A la lutte avec Chelsea, Liverpool et Arsenal pour le titre, ils avaient écœuré leurs adversaires en prenant 28 points sur 33 possibles lors de leurs onze derniers matches (neuf victoires pour un nul et une défaite). Lors de cette période, ils avaient fait carton plein face aux équipes hors du Top 5, ce qui sera leur pain quotidien dans les prochaines semaines de Premier League. De quoi rêver à un nouvel épilogue heureux en fin de saison.
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Jour de fête pour Manchester City, qui décroche son 4e titre

Crédit: AFP

City a l’expérience de ces situations

Double champion d’Angleterre sur les trois dernières saisons, Manchester City connait la chanson. Les fins de saison au couteau, les joueurs y sont désormais habitués. Ils sont douze de l’effectif actuel à avoir remporté les deux titres nationaux, auxquels s’ajoutent les cinq qui ont décroché la timbale en 2014. A l’inverse, Chelsea a beaucoup changé depuis son dernier sacre en Premier League. Seulement six des Blues au club aujourd’hui étaient de l’aventure en 2010 (John Terry, Petr Cech, John Obi Mikel, Branislav Ivanovic, Ramires, Didier Drogba). Tous les autres n’ont jamais remporté un titre de champion en Angleterre. Symbole de cet écart d’expérience, Frank Lampard évolue dans les rangs de City après avoir fait le bonheur de Chelsea et l’avoir aidé dans toutes ses conquêtes du XXIe siècle. Ce sont des joueurs comme lui qui pourraient faire la différence.
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Frank Lampard (Manchester City)

Crédit: Panoramic

City ne devrait pas faire de vieux os en C1

D’ici deux semaines, la saison de Manchester City et celle de Chelsea pourraient prendre des directions opposées. Les Citizens sont tout proches de l’élimination dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, après leur défaite à domicile contre Barcelone à l’aller (1-2). A contrario, Chelsea abordera son match retour face au PSG en ballotage favorable, en ayant ramené un nul du Parc des Princes (1-1). Une qualification pourrait encombrer encore davantage le calendrier des Blues, déjà bien costaud.
Il faut dire que les quarts de finale de C1 sont particulièrement mal placés. Ils contraindraient les Londoniens à un programme de dingue sur une dizaine de jours : quart aller, réception de Manchester United, quart retour et déplacement chez Arsenal. Pareil pour une éventuelle demi-finale aller, située juste avant la réception de Liverpool. Dans sa quête de devenir le premier entraîneur de l’histoire à remporter la C1 avec trois clubs différents, José Mourinho a fait de l’Europe un objectif prioritaire et cela pourrait avoir des répercussions sur le parcours de sa formation en Premier League. Ce qui pourrait faire indirectement le bonheur de City, qui ne devrait pas avoir à gérer ce problème de riches sur les deux derniers mois de compétition.

Au final, c’est bien Chelsea qui a les cartes en main

L’expérience de Manchester City et sa capacité à bien négocier ses fins de saison, autant que le calendrier hypothétiquement infernal de Chelsea, ne peuvent masquer une réalité tangible : une avance potentielle de huit points à ce stade de la saison, ça fait beaucoup. Surtout lorsque la dynamique parle largement en faveur des Blues (quatorze points pris sur les six derniers matches, huit seulement pour City).
Chelsea - Burnley : 1-1Liverpool - Manchester City : 2-1
Chelsea - Everton : 1-0Manchester City - Newcastle : 5-0
Aston Villa - Chelsea : 1-2Stoke - Manchester City : 1-4
Chelsea - Manchester City : 1-1Manchester City - Hull : 1-1
Swansea - Chelsea : 0-5Chelsea - Manchester City : 1-1
Chelsea - Newcastle : 2-0Manchester City - Arsenal : 0-2
Le retard est-il vraiment trop important pour le combler ? Toute la question est là. Mais les statistiques récentes en Premier League sont formelles : virer en tête après 27 journées assure quasiment d’être titré en fin de saison. La seule exception sur les six dernières saisons se nomme… Chelsea et date de l’an dernier. En effet, les Blues tenaient le leadership à pareille époque, avant de craquer dans la dernière ligne droite. La faute notamment à un parcours en Ligue des champions éreintant mené jusqu’en demi-finales. Comme quoi, City aurait vraiment tort de ne pas y croire.
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La joie de Manchester City après le but de Dzeko contre Liverpool (saison 2014-2015)

Crédit: AFP

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