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Si l’édifice de Guardiola s’est fissuré, c’est que le pilier Fernandinho était absent

Cyril Morin

Mis à jour 30/12/2018 à 14:29 GMT+1

PREMIER LEAGUE - Dans une mauvaise passe en championnat, Manchester City a surtout payé les frais de l'absence de Fernandinho, joueur au profil unique chez les Skyblues et pour lequel Guardiola n'a pas trouvé de remplaçant.

Pep Guardiola

Crédit: Getty Images

L’argent ne fait pas le bonheur. Mais il y participe grandement. Ce n’est pas Manchester City et, a fortiori Pep Guardiola, qui diront le contraire. Depuis son arrivée à la tête des Citizens, le Catalan s’est régalé sur le marché des transferts avec plus de 600 millions d’euros dépensés. Mais l’argent ne fait pas tout. Car malgré son effectif XXL, le technicien catalan sait qu’une vraie faille existe : le poste de sentinelle.
Conscient de cette limite, Guardiola a tenté de corriger le tir l’été dernier. Jorginho était sa priorité mais Sarri a gagné la bataille. Le temps de se retourner, Fred avait déjà signé à Manchester United et le réservoir de joueurs à ce poste étant limité, City s’est arrêté là. Avec Fernandinho comme seule sentinelle. Une erreur.
Car si une absence est remarquée actuellement chez les Citizens, c’est bien celle du Brésilien. À 33 ans, il a manqué les deux derniers matches sur blessure. Coïncidence qui n’en est pas une, City a subi deux défaites de rang. Avec un scénario souvent identique : une équipe adverse qui officie en contre et trouve la faille grâce à une finition clinique. Des scénarii que Fernandinho adore tuer dans l’œuf par sa science tactique ou des fautes souvent intelligentes.
Une présence nécessaire qu’on pourrait penser invisible tant l’ancien milieu de Donetsk office dans l’ombre. Mais, à la lumière des statistiques, cela ne fait aucun doute. Avec lui, City gagne 71,3% de ses matches depuis 2016-2017. Sans lui ? Seulement 59,3%.
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Fernandinho

Crédit: Getty Images

33 ans et toujours aucun remplaçant

Son absence, combinée à la méforme logique d’un Kevin de Bruyne encore en phase de reprise, met City dans l’embarras. Les ballons si parfaits qui arrivaient à Leroy Sané ou Raheem Sterling ne le sont plus tant que ça. Et c’est toute machine mancunienne qui s’en trouve grippée.
"Il n’y a pas besoin de perdre trois matches pour connaître l’importance qu’il a" a sobrement commenté Pep Guardiola samedi au moment d’évoquer son absence. Et, peut-être pour la première fois depuis son arrivée à City, le Catalan se retrouve face à un casse-tête insoluble. Car les divers profils qui se présentent à lui n’ont pas réussi à faire oublier le Brésilien.
Face à Crystal Palace (2-3), c’est John Stones qui occupait le poste de sentinelle. Avec une réussite limitée. Ce qui avait valu ce commentaire ironique au Catalan en conférence de presse quant à cette tentative : "Quand je fais un choix et qu'on gagne, je suis un génie. Quand je perds, je ne le suis pas". Face à Leicester (2-1), c’est Ilkay Gundogan qui avait troqué ses habits de créateur pour devenir milieu défensif. Là encore, réussite limitée, surtout dans le jeu sans ballon. Quant à Delph, peut-être celui qui présente le plus d’aptitudes au poste, il compense déjà l’absence de Benjamin Mendy et sera de toute façon suspendu face à Southampton.
City aborde donc sa semaine la plus brûlante de l’année en championnat, avec un duel face à Liverpool le 3 janvier prochain, sans aucune solution viable sur le court terme pour remplacer la clé de voûte Fernandinho. Le genre de casse-tête dont Guardiola se serait bien passé.
Pep Guardiola
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