PREMIER LEAGUE - Manchester United s'impose largement contre Bournemouth (3-0) et reste aux portes du podium

Manchester United a réussi son passage à la nouvelle année. Si la première période fut poussive face à Bournemouth, les Red Devils ont accéléré après la pause pour glaner un nouveau succès en Premier League, le quatrième de suite en championnat (3-0). Les Cherries n’ont pas démérité, mais ils ont fini par payer l’addition face à la confiance adverse. L’équipe d’Erik ten Hag réalise en prime une bonne opération au classement : elle revient à hauteur de Newcastle, qui a partagé les points avec Arsenal dans l’affiche surprise de la 19e journée (0-0). Avant le derby face à Manchester City, tous les voyants sont donc au vert.

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Le lendemain de fête a sans doute été plus difficile que prévu pour Manchester United, qui n’a pas toujours montré son meilleur visage face à Bournemouth. Pendant 45 minutes, on a vu des Red Devils hésitants et touchés par un déchet indigne de leur forme actuelle. Ils ont quand même trouvé le moyen, malgré tout, d’ouvrir le score. À défaut d’être brillants dans le jeu, les Mancuniens s'en sont remis à un coup de pied arrêté et à la patte magique de Christian Eriksen. Le Danois a trouvé une zone difficile à défendre pour les Cherries, et Casemiro s’est jeté pour tromper Mark Travers (1-0, 23e). C’était la première frappe cadrée du match, et elle a fait mouche pour Manchester United. La belle affaire.

On pensait que ce premier but allait libérer les Red Devils, puisque forcer le verrou n'était pas une sinécure. Il a fallu attendre le retour des vestiaires pour, enfin, voir de jolis mouvements offensifs. C’est Luke Shaw qui a réveillé son équipe, en apportant le surnombre sur une action qu’il a tout à la fois initiée et conclue de la plus belle des manières (2-0, 49e). Le scénario était idéal, avec ce break obtenu très vite. Et les attaquants de Manchester n’ont fait que monter en puissance au fur et à mesure du match, à l’exception d’Anthony Martial, très peu disponible et en manque de réussite (56e). Tout le contraire de Marcus Rashford, qui a d’abord été maladroit avant d’ajouter son nom au tableau d’affichage sur une action d’école. Transversale de Shaw pour Bruno Fernandes dans le dos de la défense, puis service sur un plateau. Imparable (3-0, 86e).

Au regard de la physionomie de la rencontre, on peut quand même affirmer que le score est un tantinet flatteur pour Manchester United. D’autant que Bournemouth a connu quelques temps forts qui auraient pu être mieux payés sans un grand David de Gea. Le gardien espagnol s’est chauffé les gants face à Philip Billing (58e), avant de parfaitement se détendre, par deux fois, pour empêcher Jaidon Anthony de réduire la marque (58e, 90e+2). Ce nouveau clean sheet sera peut-être déterminant au moment de faire les comptes, même si le goal average reste aujourd'hui largement à l’avantage de Newcastle pour le podium (+21 contre +7). À noter quand même que Manchester United compte un match en moins par rapport aux Magpies et pourra carrément viser un peu plus haut en cas de succès face à City.

Dans les autres matches de la soirée, les affaires ne se sont pas arrangées pour Frank Lampard et Brendan Rodgers, sous pression après les défaites d'Everton et Leicester à domicile. Les Toffees, déjà menés à la pause sur un but de Kaoru Mitoma (0-1, 14e), ont complètement craqué face à Brighton en début de seconde période avec trois buts encaissés entre la 51e et la 57e minute par Evan Ferguson, Solly March et Pascal Gross.

Le pénalty en toute fin de match, transformé par Demarai Gray (1-4, 90+2) est une bien maigre consolation pour l'autre club de Liverpool qui traîne à la 16e place du classement avec trois longueurs d'avance seulement sur la lanterne rouge, Southampton.

Du côté de Leicester, un but de l'inévitable Aleksandar Mitrovic (0-1, 7e) a fait la différence pour Fulham malgré la belle réaction des Foxes en seconde période, symbolisée par une frappe de Youri Tielemans sur la barre en fin de match. Treizième avec 17 points, soit 3 d'avance sur la zone rouge, Rodgers sait pourtant que sa situation reste très précaire. (Avec AFP)