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Manchester City - Bournemouth | Pourquoi Pep Guardiola est fou de Jérémy Doku

Julien Pereira

Mis à jour 04/11/2023 à 12:56 GMT+1

Pep Guardiola s'est trouvé un nouveau petit chouchou. L'entraîneur de Manchester City s'attache à ne pas essouffler Jérémy Doku, dont il connaît les limites physiques, tant il apprécie ses qualités hors normes. Fait rare : le technicien espagnol s'est résolu à faire du Belge un générateur de chaos, plutôt qu'une pièce parfaite de plus dans son très complexe puzzle.

"Il y a quelque chose qui est vicié, pourri, à Manchester United"

En Ligue 1, ils étaient bien peu à s'étonner que Manchester City pioche à Rennes un joueur ayant manqué plus de 40 matches en trois saisons. Ils n'étaient pas beaucoup plus nombreux à se stupéfier du fait que le club breton récupère près de 2,5 fois sa mise, avec un transfert à 60 millions d'euros. Jérémy Doku s'en est allé pour un montant record parce que Pep Guardiola le voulait, justement, à tout prix. Et quand Guardiola veut - vraiment - un joueur, c'est qu'il a une bonne raison.
L'été dernier, le club mancunien s'est retrouvé confronté à un drôle de problème de riche ou plutôt, d'invincible : comment améliorer une équipe déjà proche de la perfection ? Pour y répondre, l'entraîneur espagnol a accepté de revoir quelque peu certains de ses principes et de s'offrir un ailier dribbleur. Un vrai. Alors qu'il n'avait jamais vraiment retenu tous ceux qu'il avait eus jusqu'ici (Leroy Sané, Riyad Mahrez...).
Doku, lui, n'est pas tout à fait comme les autres joueurs évoluant à son poste. Sa morphologie, son centre de gravité, sa qualité d'appuis et sa vitesse de jambes en font un élément pas loin d'être unique en Europe. À peu près tout le Vieux Continent connaît sa faculté à éliminer et, surtout, son dribble favori : un crochet extérieur du pied droit et une grosse accélération dans le pas qui suit. Mais personne n'a, pour l'heure, trouvé sa kryptonite.
Dans le dernier tiers, il est très spécial
"Je dirais que les ailiers que nous avions auparavant avaient beaucoup de qualités techniques mais pas la même vivacité que Leroy Sané ou Raheem Sterling par exemple, a confié le technicien espagnol il y a trois semaines. Jack est un peu plus mesuré. Il n'a pas la même vitesse en un contre un. [...] L'explosivité qu'a Jérémy sur les cinq ou six premiers mètres est similaire à celle de Leroy et Raheem. Dans le dernier tiers, il est très spécial. Et nous essayons de l'utiliser pour ça."
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Et si Leverkusen était favori au titre ?

Avec l'international belge, Guardiola a adopté une approche totalement différente de celle qu'il avait choisie pour Jack Grealish. En deux ans, le manager des Cityzens a fait de l'ancien d'Aston Villa un joueur de système, bien plus complet tactiquement et clairvoyant la lecture du jeu, quitte à gommer certaines de ses aspérités balle au pied. Avec un objectif : avoir toujours plus de contrôle dans la moitié de terrain adverse.
Aux yeux de l'ancien coach du Barça, Doku ne doit pas être un joueur de contrôle mais de chaos. En provoquant le plus possible. Et tant mieux si cela rend l'équipe cityzen un peu moins "guardiolesque". "Il m'a dit que lors de mon premier match, j'avais été un peu trop timide", a récemment révélé l'ancien Rennais au micro de la Premier League.

Avec lui, ça penche à gauche

Parmi les joueurs ayant disputé plus de 360 minutes en championnat, Doku est celui qui tente le plus de dribbles par match en Angleterre (9,56) avec un taux de réussite élevé pour cet exercice (51%). Il est aussi l'élément offensif qui progresse le plus vers le but adverse et celui qui pénètre le plus dans la surface balle au pied. Bref, il est une arme de perturbations massives dans une équipe qui ne manquait pas de dangers.
Lorsqu'il est titulaire, les offensives des Skyblues penchent beaucoup à gauche (37%) que lorsqu'il ne l'est pas (33%) et sa faculté d'élimination pose beaucoup de problèmes aux entraîneurs adverses. Ces dernières semaines, Gary O'Neil (Wolverhampton) et même Roberto De Zerbi ont dû effectuer d'importants réajustements pour limiter l'impact de l'ancien Rennais. Le technicien de Brighton avait sorti James Milner dès le retour au vestiaire. Le vétéran anglais avait particulièrement souffert. Il n'était pas le premier. Et certainement pas le dernier.
(avec Fbref)
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