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Jorge Sampaoli en 2015 : "Arturo Vidal a un vrai problème avec l'alcool"

Fabien Borne

Mis à jour 13/10/2017 à 15:38 GMT+2

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - Au surlendemain de l'élimination du Chili, la presse locale dévoile des déclarations incendiaires de Jorge Sampaoli, accordées en 2015 à des journalistes chiliens, "en off". L'ancien sélectionneur de la Roja pointe du doigt le comportement désastreux de ses joueurs et prédit leur future non-participation au Mondial 2018.

Sampaoli, ancien sélectionneur du Chili

Crédit: AFP

"La prophétie de Don Sampa". Voici le titre de l'article qui faisait la Une jeudi du quotidien chilien Las Ultimas Noticias avant de rapidement faire le tour du monde. Un article qui raconte comment dès fin 2015, Jorge Sampaoli avait déjà prédit la future élimination du Chili de la course au Mondial 2018.
Alors sélectionneur de la Roja, avec qui il venait de remporter quelques mois plus tôt la Copa América 2015, l'entraîneur argentin confie des secrets de vestiaire à des journalistes chiliens de la radio Agricultura, "en off". Des propos finalement révélés deux ans plus tard au monde entier, au surlendemain de la défaite chilienne au Brésil qui a privé la bande d'Arturo Vidal du Mondial russe.

Vidal, un problème avec l'alcool ?

Concernant Vidal justement, Jorge Sampaoli décrit lors de cette fameuse conversation avec des journalistes chiliens un joueur en proie à de gros problèmes d'alcoolisme : "Arturo Vidal a un vrai problème avec l'alcool, d'ordre médical. Il aime boire et ne peut pas se contrôler, confie "Sampa" avant de donner un exemple pour justifier son propos. Quand on est rentré en avion de Lima (le Chili avait gagné 4-3 au Pérou, en octobre 2015, ndlr), il était venu me demander s'il pouvait ouvrir une bière qu'il avait achetée à l'aéroport. Je lui avais répondu non, en lui expliquant que des dirigeants et d'autres personnes nous attendaient. Mais il avait quand même réussi, avec l'aide de notre chauffeur de bus, à se procurer une bouteille de whisky et l'avait bu avec d'autres joueurs. J'ai dû virer notre chauffeur alors que je savais que le coupable était Vidal."
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Arturo Vidal celebrates

Crédit: Getty Images

Des révélations qui font écho à la récente sortie de la compagne de Claudio Bravo, qui a balancé sur Instagram, juste après l'élimination du Chili, que plusieurs joueurs de la sélection arrivaient régulièrement ivres aux entraînements. En 2015, en pleine Copa América, Arturo Vidal avait crashé sa Ferrari après une sortie trop arrosée au casino. Plus récemment, en août dernier, l'actuel milieu de terrain du Bayern Munich avait été accusé d'avoir passé une soirée trop arrosée dans un casino chilien, quelques jours seulement avant deux matches de qualification pour le Mondial 2018, finalement perdus 3-0 face au Paraguay puis 1-0 contre la Bolivie. "J'arrive de chez moi et je nie tout cela", avait répondu sur ses réseaux sociaux le joueur, accusant les médias locaux de vouloir salir son image.
Dans le meilleur des cas, on sera barragiste
Les déclarations de Sampaoli ne concernent toutefois pas uniquement Vidal. Celui qui a quitté la Roja en janvier 2016 se paye aussi Gary Medel "qui aime trop faire la fête, même s'il ne boit plus", ainsi que plusieurs autres joueurs de la sélection chilienne : "Edú (Eduardo Vargas), chaque fois qu'il vient en sélection, il est pire que la fois d'avant. Mati (Matías Fernández) n'a plus le niveau que j'exige pour la sélection. Pinilla il ne pense qu'à faire la fête quand je le convoque. Aucun d'eux ne peut affronter la campagne de qualification qui nous attend". Et Sampaoli de prédire à l'époque : "Dans le meilleur des cas, on sera barragiste".
Alexis Sanchez, l'autre star de la sélection chilienne, est lui présenté par Sampaoli comme un personnage isolé au sein du groupe : "Parfois, il débarquait avec ses écouteurs, s'asseyait tout seul pour déjeuner et ne parlait à personne". L'Argentin confie aussi à ses interlocuteurs qu'il envisage de disputer la Copa América du centenaire, en 2016, avec un groupe rajeuni et composé de nouveaux éléments. Cette compétition, le Chili la gagnera quelques mois plus tard, mais sans Sampaoli. En janvier 2016, quelques semaines après cette discussion "en off" et après avoir notamment été accusé d'évasion fiscale, Sampaoli avait quitté la sélection et été remplacé par son compatriote Juan Antonio Pizzi. Ce dernier a présenté sa démission cette semaine suite à l'élimination du Chili. Bon courage à son successeur.
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