Coupe du monde 2026 | Le Portugal a-t-il une bonne gueule de favori ?

L'Espagne championne d'Europe, l'Argentine tenante du titre, la France double finaliste et... le Portugal ? La Seleção das Quinas souhaite s'affirmer parmi les favoris de la Coupe du monde 2026. Toujours portée par un effectif dense, ragaillardie par son succès en Ligue des nations, l'équipe (toujours) emmenée par Cristiano Ronaldo a des raisons d'espérer briser son plafond de verre.

Cristiano Ronaldo (Portugal)

Crédit: Getty Images

Avec le Portugal, c'est toujours la même chanson. Il y a des ambitions et des vraies raisons de les avoir, des prestations encourageantes, des joueurs de référence et... des accidents. La Seleção das Quinas n'a plus dépassé le stade des quarts de finale en Coupe du monde depuis 2006.
Mais cette fois, promis, juré, craché, ce sera différent. La Seleção das Quinas nourrit une haute estime d'elle-même en vue du Mondial Canado-mexicano-américain, pour lequel elle pourrait se qualifier à l'issue de ses deux prochains matches, face à l'Irlande ce samedi (20h45) puis la Hongrie mardi (20h45).
Certains rouages sont bien connus : le système footballistique local, quasiment devenu un projet d'état porté par le président de la République Marcelo Rebelo de Souza - notamment en vue de l'édition 2030, que le pays co-organisera - continue d'irriguer l'Europe. Le Portugal ne produit plus seulement des bons joueurs, il leur donne une identité.
"Nous avons maintenant beaucoup de joueurs qui apportent quelque chose de différent à l'équipe nationale, a observé le sélectionneur Roberto Martinez lors des Portugal Football Globes, sorte de gala réunissant le gratin du foot lusitanien. Je parle toujours de l'esprit de compétition des footballeurs portugais, qui apprécient les informations tactiques, mais sont aussi très compétitifs."

La Ligue des nations a servi

Le onze de la Seleção est aujourd'hui non seulement composé d'individualités de référence à chaque ligne, mais aussi d'éléments bien intégrés dans un projet collectif fort, à l'image des Parisiens Nuno Mendes, Vitinha et João Neves. Même si le sélectionneur continue de certifier que ce n'est "ni un avantage ni un inconvénient", et qu'il préfère se réjouir d'avoir "trois bons joueurs à chaque poste". 
picture

Les Parisiens Nuno Mendes, Vitinha, Gonçalo Ramos et Joao Neves, vainqueurs de la Ligue des nations avec le Portugal

Crédit: Getty Images

D'où ce constat de José Mourinho, dont on dit qu'il ne serait pas contre récupérer les commandes de la sélection portugaise : "Après tant d'années durant lesquelles le talent s'est accumulé, [...] dire que nous n'avons pas l'ambition d'être champions du monde serait quasiment une hérésie."
Le deuxième titre décroché en Ligue des Nations, en juin dernier, a aussi joué un rôle. Cette "compétition" n'est pas franchement essentielle dans la quête d'un titre mondial, et c'est peu de le dire. Mais en y battant sa bête noire, l'Allemagne (2-1) puis la meilleure équipe du moment, l'Espagne (2-2, 5-3 ap. t.a.b), le Portugal a écarté des complexes dont il s'était de nouveau encombré, au fil du temps, depuis son titre à l'Euro 2016.
"Il était important que les joueurs prennent conscience qu'ils avaient les qualités pour rivaliser avec les meilleurs, a insisté Martinez. C'est un aspect psychologique très important pour affronter des équipes comme l'Allemagne ou l'Espagne et être nous-mêmes."

La force de l'émotion... et des symboles

Reste que ces équipes-là, comme la France ou l'Argentine, n'ont pas de plafond de verre en Coupe du monde. "De nombreuses équipes sont candidates à la Coupe du monde parce qu'elles l'ont déjà remportée, a averti le sélectionneur. Tous ceux qui ont remporté une Coupe du monde ont un avantage psychologique, et c'est sur cela que nous devons travailler pour atteindre progressivement le même niveau de confiance. Des équipes comme la France, l'Allemagne, l'Espagne, l'Angleterre, le Brésil, l'Italie et l'Argentine sont très fortes en tournois."
Pour renforcer sa candidature, le Portugal compte se reposer sur d'autres forces immatérielles. La mort de Diogo Jota, le 3 juillet dernier, a profondément affecté certains cadres mais elle a aussi resserré certains liens.
"Nous travaillons pour un rêve, et je crois aux chiffres, a ajouté Martinez. La meilleure performance du Portugal en Coupe du monde remonte à 1966 [la Seleção avait terminé 3e, NDLR], et Eusébio a remporté le Ballon d'Or. En 2016, le Portugal a remporté l'Euro. 2026 me semble donc une excellente date pour la Coupe du monde". Pour la sélection lusitanienne, le 6 serait donc un chiffre symbolique. Gare à ce qu'il ne devienne pas diabolique.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité