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Qualifications Euro - Oyarzabal, Moreno, Alberto : en attaque, les nouveaux visages de l'Espagne

Antoine Donnarieix

Mis à jour 15/10/2019 à 16:14 GMT+2

QUALIFICATIONS EURO - Avec les baisses de forme de Diego Costa, Álvaro Morata ou Paco Alcácer en ce début de saison, l’Espagne doit se réinventer en attaque en vue de l’Euro 2020. En conséquence, Robert Moreno convoque des buteurs divers et variés, capables d’insuffler une nouvelle dynamique à la Roja. Et si la réussite passait par ces quatre joueurs-là ?

Oyarzabal y Rodrigo celebran un gol con España

Crédit: Getty Images

Mikel Oyarzabal (Real Sociedad)

  • D’où vient-il ?
Du fin fond du Pays basque espagnol, à Eibar. Si la commune de Guipuscoa est aujourd’hui connue pour son équipe de football membre de la Liga, il ne faut pas oublier que son agglomération reste minuscule, avec 30 000 personnes cloîtrées entre deux chaînes de montagnes. Là-bas, le petit Mikel reçoit l’enseignement de Germán Andueza Berregi, un ex-athlète spécialisé dans le sprint. Par la suite, Oyarzabal emprunte le chemin de l’humilité pour intégrer le centre de formation de la Real Sociedad à ses 14 ans. En 2015, le jeune adulte effectue son premier match chez les professionnels, puis progresse durant trois saisons jusqu’à hériter du numéro 10 de Xabi Prieto, lié par le club de ses débuts à la fin de sa carrière professionnelle de 2003 à 2018. L’été dernier, Oyarzabal s’est distingué avec une titularisation permanente au sein de la Rojita, victorieuse de l'Euro U21 en Italie. Il poursuit sa bonne dynamique en 2019, avec déjà quatre buts inscrits en huit matchs de Liga.
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Mikel Oyarzabal avec l'équipe d'Espagne U21 contre la France

Crédit: Getty Images

  • Ce qu’il peut apporter
Oyarzabal est sans conteste l’un des talents les plus prometteurs de sa génération. Pourquoi ? D’abord parce que le Basque ne connaît pas le syndrome de la grosse tête. Utilisé comme ailier ou attaquant de rupture derrière Willian José dans le système de la Real Sociedad, le garçon semble dédier tout son temps à la réussite de son club, avec lequel il se voit grandir. Ensuite, ce couteau suisse détonne par sa maturité de réflexion. À 22 ans, certains de ses coéquipiers se sont déjà envolés de leur club formateur, mais Oyarzabal ne souhaite pas encore emprunter ce chemin. Avec la tête sur les épaules et sans doute le projet de jeu le plus séduisant de la Liga 2019-2020 sous le maillot Txuri-Urdin, Oyarzabal pourrait bien obtenir une place parmi les sélectionnés au prochain Euro, comme en témoigne sa titularisation face à la Norvège. Son statut de soldat discipliné et déjà décoré par les honneurs internationaux plaide en sa faveur.

Gerard Moreno (Villarreal)

  • D’où vient-il ?
Son nom de famille est similaire à celui de l’actuel sélectionneur, mais cette situation s’avère purement fortuite. Élevé en Catalogne, cet avant-centre mobile s’est révélé au moment où Villarreal en avait le plus besoin. Miné par une descente sportive en 2011-2012, le sous-marin jaune exerce son poulain de Barcelone et lui permet d’enfiler ses premiers buts chez les pros en deuxième division nationale. Après une nouvelle saison réussie en D2 à Majorque, Gerard met du temps à confirmer son statut de goleador en Liga, et file retrouver du temps de jeu à l’Espanyol pendant trois ans. En 2017-2018, l’attaquant facture une saison de Liga à 16 buts et retrouve Villarreal contre 20 millions d’euros pour s’y imposer définitivement. Si la saison dernière est celle de l’adaptation, son exercice 2019-2020 démarre sur les chapeaux de roues : avec six buts en huit matchs, Gerard se retrouve co-meilleur buteur de Liga avec Loren Morón et Karim Benzema.
  • Ce qu’il peut apporter
Appelé pour la toute première fois de sa carrière en équipe nationale espagnole, Gerard bénéficie indéniablement de sa grande forme du moment en championnat. D’ailleurs, l’effectif de Villarreal reste le plus représenté dans cette liste du rassemblement d’octobre avec trois éléments parmi les vingt-trois convoqués : Pau Torres, Santi Cazorla et Gerard Moreno. Non-utilisé par Robert Moreno contre la Norvège, l’attaquant de pointe pourrait bien obtenir son baptême du feu ce mardi à Stockholm pour y affronter la Suède. À 27 ans, le buteur doit saisir cette opportunité pour taper dans l’œil de son sélectionneur sous peine de rapidement quitter le groupe, au moment où Morata et Alcácer vont à nouveau se mettre à marquer en pagaille durant la saison. Porter le numéro 9 de l’Espagne, cela se mérite…
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Gerard Moreno avec Villarreal

Crédit: Getty Images

Rodrigo Moreno (FC Valence)

  • D’où vient-il ?
Comme son coéquipier d’attaque, Rodrigo ne possède aucun lien de parenté avec son sélectionneur national. En revanche, il est un ami d’enfance de son compatriote et coéquipier Thiago Alcantára, étant donné l’amitié unissant leurs pères respectifs, tous les deux pensionnaires du Championnat brésilien dans les années 80. À ne pas confondre avec son homonyme milieu de terrain à Manchester City, Rodrigo possède un CV déjà bien fourni, entre une formation au Real Madrid et un passage de quatre saisons à Benfica, entrecoupé de deux prêts à Bolton en 2010-2011 puis Valence en 2013-2014. Avant la fin de son aventure chez le pensionnaire de Liga, le natif de Rio de Janeiro se met d’accord avec le club espagnol pour être définitivement transféré contre 30 millions d’euros. Dernièrement, le buteur s’est illustré en Ligue des champions lors de la prestigieuse victoire des Chauve-souris à Londres, inscrivant l’unique but de la rencontre face à Chelsea (0-1).
  • Ce qu’il peut apporter
En matière d’expérience internationale, les 21 sélections de Rodrigo Moreno Machado lui permettent de partir avec une bonne longueur d’avance sur ses concurrents actuels en équipe nationale. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’avant-centre était titulaire lors de la rencontre face à la Norvège (1-1), un match que l’intéressé a disputé en intégralité. Régulièrement utilisé comme attaquant de soutien à Maximiliano Gómez dans le 4-4-2 du FC Valence, Rodrigo peut s’adapter sans problème dans un système avec l’utilisation d’un faux numéro neuf capable de se retrouver à la conclusion d’une action collective, mais aussi de participer à la construction du jeu de l’Espagne en adéquation avec les milieux relayeurs et les ailiers. Si l’Espagne souhaite jouer sans véritable pointe, la solution Rodrigo apparaît comme la plus propice au développement offensif futur de la sélection.
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Rodrigo Moreno (Chelsea - Valence)

Crédit: Getty Images

Luis Alberto (Lazio Rome)

  • D’où vient-il ?
Les plus belles fleurs mettent parfois du temps à dévoiler leurs jolies couleurs. Pour Luis Alberto, le chemin qui menait à Rome s’est avéré bien long et sinueux. Andalou de naissance, le garçon s’éveille à travers le FC Séville, où il effectue ses premières rencontres professionnelles en Liga. Envoyé en prêt au sein de la réserve du FC Barcelone, l’ailier est transféré dans la foulée à Liverpool. En Angleterre, le joueur dispute une poignée de minutes, et s’émancipe surtout grâce aux prêts successifs à Málaga et La Corogne. Désireuse de s’offrir ses services, la Lazio déniche la bonne affaire et engage sa nouvelle arme offensive contre 5 millions d’euros. Vainqueur de la Coupe d’Italie la saison dernière, le bonhomme est récompensé de sa régularité au sein du collectif laziale par une deuxième convocation internationale.
  • Ce qu’il peut apporter
Contre la Norvège samedi soir, Robert Moreno a composé une équipe avec onze joueurs issus de onze clubs différents. Une première dans l’histoire de la Roja qui pourrait en appeler d’autres, comme en témoigne la présence du Romain, impatient à l’idée d’obtenir une nouvelle sélection après celle face au Costa Rica en novembre 2017 (5-0). C’était sous le mandat de Julen Lopetegui, mais cela paraît déjà si loin... Parmi les élus du secteur offensif, Luis Alberto apparaît comme celui que l’on attendait le moins : il évolue dans un championnat étranger et son club ne participe pas à la prestigieuse Ligue des champions. Aussi, ses 27 ans prouvent que le temps n’est plus à perdre et que son opportunisme doit émerger au plus haut niveau. Si à l’entraînement comme en match, le droitier parvient à associer son excellente faculté de déplacement et son sens du but, Robert Moreno pourrait être amené à le rappeler. Sinon, des profils comme Isco Alarcón (Real Madrid), Vitolo Machín Pérez (Atlético), Iker Muniain (Athletic Club) ou même Dani Olmo (Dinamo Zagreb) pourraient prendre sa place.
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Luis Alberto lors de Lazio-Atalanta, en Serie A 2018-2019

Crédit: Getty Images

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