Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Equipe de France - Kylian Mbappé capitaine : "Je ne suis pas le supérieur hiérarchique" de Griezmann

Maxime Dupuis

Mis à jour 23/03/2023 à 20:10 GMT+1

EQUIPE DE FRANCE - Kylian Mbappé a donné sa première conférence de presse en tant que capitaine de l'équipe de France, jeudi au Stade de France. Le numéro 10 tricolore a souhaité donner des gages collectifs à son auditoire et à ses partenaires, notamment Antoine Griezmann. Mais le Parisien a aussi assumé son style, qui ne sera pas celui de son prédécesseur, Hugo Lloris.

Mbappé : "Je ne suis pas le supérieur hiérarchique de Griezmann"

Un gros quart d’heure. Voire moins, parce qu’on a vite compris : s’il fallait des preuves tangibles que le style Lloris était révolu, Kylian Mbappé ne s’est pas fait prier, jeudi à l'occasion de la première conférence de presse de son mandat. Il les a apportées sur un plateau. Le Parisien, désigné capitaine par Didier Deschamps lors de la première soirée du rassemblement, a déjà posé ses jalons, tout en faisant attention aux autres, rappelant à plusieurs reprises qu’il aurait et se devait d’avoir un rôle "fédérateur". Et que, responsabilités mises à part, c’était tout de même "un kif".
Pas forcément friand de l’exercice médiatique, comme on l’a vu durant la dernière Coupe du monde, Mbappé a d’ores et déjà prévenu : il ne sera pas de toutes les conférences de presse d’avant-match, pour laisser la place aux autres. Mais celle-ci, la première, était un passage obligé avec, en quelque sorte, un discours de politique générale qu’il a délivré dès sa première réponse : "Un bon capitaine, c’est quelqu’un qui est avant tout tourné vers l’équipe, qui est capable d’être rassembleur et fédérateur, et doit emmener les autres dans son sillage".
picture

Konaté : "Mbappé arrogant ? Vous êtes des fous ou quoi, il est trop gentil"

Voilà pour l’idée globale, qu’il a précisée un peu plus tard, comme pour donner des gages aux sceptiques : "Il y a des fondamentaux difficiles à bouger. Mais je pense que je vais être un capitaine tourné vers les autres, je n’ai pas envie de décider d’imposer, j’ai envie d’ouvrir aux autres et de laisser la possibilité aux autres de s’exprimer. Ce serait une erreur de bouleverser tout ça".
La première preuve d’ouverture et de magnanimité, il l’a donnée à Antoine Griezmann, vice-capitaine déçu d’avoir de ne pas avoir été adoubé par son sélectionneur. "J’ai parlé avec Antoine car il était déçu et c’est compréhensible, c’est une réaction qui s’entend et j’aurais peut-être eu la même, a-t-il confié. Il a 32 ans et a passé dix ans en équipe de France. C’est peut-être le joueur le plus important de l’ère de Didier Deschamps. je ne suis pas son supérieur hiérarchique, il a une expérience en équipe de France que je n’ai pas. Il est estimé et aimé de tout le groupe. On va être main dans la main pour essayer de faire régner cette équipe. S’il a quelque chose à dire devant le groupe, je m’assois et j’écoute."
Pourquoi voulez-vous que je change
Tous ces signes d’ouvertures n’ont pas éludé la personnalité du principal intéressé. Parce qu’il ne suffit pas de chasser le naturel pour l’éloigner définitivement. Alors, il a été demandé à Kylian Mbappé s’il comprenait les doutes alors que certains le voient comme un joueur individualiste, voire égoïste. "Je ne comprends pas, mais j’accepte car c’est la vie d’un joueur de haut niveau ultra médiatisé, les gens jugent sans être à l’intérieur, regrette-t-il. Les joueurs savent que ma première obsession est de gagner et je gagne avec l’équipe. Un joueur qui marque des buts, quand il ne marque pas, il peut être taxé d’égoïsme. On va dire ‘il aurait pu jouer avec les autres’, etc."
Une chose est sûre, la fonction ne le changera pas. "Pourquoi voulez-vous que je change ?", a-t-il répondu à un journaliste qui lui demandait s’il évoluerait, brassard sur le biceps, s'il deviendrait-il plus diplomate, comme son prédécesseur ? "Je ne suis pas comme Hugo, il n’était pas comme moi, a-t-il balayé sans sourciller. Chacun fait en fonction de sa personnalité. Le coach ne m’a pas mis capitaine en se disant 'il va faire la même chose que Hugo'."
La preuve quelques secondes plus tard, quand il lui a été demandé de s'exprimer sur Noël Le Graët et sur son tweet, qui a sonné l'hallali du président de la FFF : "Je sais que mes paroles font grand bruit, je le sais. C’est pour ça que je me suis exprimé. Il faut le remercier pour ce qu’il a fait, car il n'a pas fait que des choses négatives. Mais il a démissionné et ne fait plus partie de l’actualité de l’équipe de France et de la Fédération Française de Football." Merci, bonsoir. L'ère Mbappé a débuté.
picture

Galtier : "Quand Mbappé doit porter le brassard, il le porte de manière naturelle"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité