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L’antisèche de France - Pays Bas (4-0) : Comme des champions

Maxime Dupuis

Mis à jour 25/03/2023 à 08:30 GMT+1

EQUIPE DE FRANCE – De retour sur le pré un peu plus de trois mois après la finale de la Coupe du monde, l’équipe de France a montré qu’elle avait digéré, à défaut d’avoir oublié. Les Bleus ont lancé l’opération Euro 2024 par une convaincante et supersonique victoire face aux Pays-Bas (4-0). Cette équipe a un passé, un présent et un avenir. Notre antisèche.

"Mbappé, un bout de tissu qui change tout"

Le jeu : Du neuf pour le 9

On l’avait laissé sur un tir au but réussi et, surtout, sur l’action crève-cœur de la 123e minute dont on ne parlera pas plus en longueur ici. Vendredi au Stade de France, on l’a retrouvé titulaire. Randal Kolo Muani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a démarré en lieu et place d’Olivier Giroud, accompagné par l’équipe qu’on attendait, celle qui avait mené les Bleus en finale et celle qui avait commencé à dessiner son futur, à l’image de la charnière Upamecano - Konaté.
Les vice-champions du monde ont eu le mérite de prendre le match par le bon bout et de savoir profiter des atermoiements défensifs néerlandais. La note a vite été salée. 3-0 après vingt-et-une minutes de jeu, et alors que les Pays-Bas, dans la moitié de terrain bleue au moins, n’avaient pas été ridicules. Constamment attirés vers l’avant et verticaux au possible, les Bleus n’ont pas raté leurs premières occasions de piquer les Néerlandais et de les assommer. Même Mike Maignan y a mis du sien, en arrêtant un penalty de Memphis Depay.

Les joueurs : Mbappé – Griezmann, divine idylle

Entre le capitaine et le vice-capitaine de l'équipe de France, ce n'est que de l'amour. Kylian Mbappé a offert une passe décisive à Griezmann et un doublé aux Bleus. Derrière le duo de cadors, les nouvelles têtes de Maignan à Kolo Muani ont rayonné aux quatre coins du terrain. L'avenir s'annonce radieux.

Le facteur X : Les mots et les actes

Si un scénariste avait écrit ça pour la scène d’ouverture d’un film, on lui aurait demandé de revoir sa copie. Deuxième minute de jeu, Antoine Griezmann tacle et récupère le ballon. Après un relais avec Kolo Muani, Mbappé, en position préférentielle pour frapper, sert Griezmann qui avait suivi l’action. Le capitaine désigné par le boss. Pour le vice-capitaine, déçu d’avoir été relégué au second rang. Comme dans un film.
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Antoine Griezmann et Kylian Mbappé célèbrent face aux Pays-Bas

Crédit: Imago

L’image : l’hommage à minima

C’était l’un des moments attendus de la soirée. Hugo Lloris, Raphaël Varane, Steve Mandanda, qui ont remisé le maillot bleu au vestiaire, et Blaise Matuidi, qui a lui rangé ses crampons, ont eu droit à leur hommage du Stade de France. Une ovation, un clip et un clapping, le tout réglé en moins de cinq minutes. Mieux que rien. Mais ç’aurait pu être mieux. Claude Simonet, ancien président de la FFF, et Just Fontaine, légende du football français, ont eu droit à une minute d’applaudissements avant le coup d’envoi.

La stat : 70 ans qu’on avait plus vu ça

La décla : Didier Deschamps

"Il y a beaucoup de points positifs même si le match était presque plié ou quasiment plié à la mi-temps. Mais on est resté sérieux et appliqués, c'est très bien. On est sur un parcours de qualification et gagner ce match chez nous, c'est important. Mais on en a un qui vient vite dans trois jours aussi. Le prochain qui vient, on a peu de temps pour récupérer et ce sera un autre type de match là-bas."

La question : Digérée, l’Argentine ?

"La finale de la Coupe du monde, ça ne passe pas" : Ibrahima Konaté l’a concédé sans ciller. Ce qu’il n’a pas dit, dans le long entretien qu’il nous a accordé à Clairefontaine, c’est que les Bleus allaient passer leurs nerfs sur les Pays-Bas, trois mois et six jours après la désillusion ultime. Au Stade de France, les vice-champions du monde ont littéralement concassé des Néerlandais venus avec un virus et repartis avec la fièvre.
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Kylian Mbappé et ses partenaires de l'équipe de France célébrent la victoire face aux Pays-Bas

Crédit: Getty Images

Après huit minutes, les Bleus comptaient deux buts d’avance. Après vingt, trois. Comme dans un songe, le capitaine Mbappé avait servi son vice-capitaine Griezmann, puis avait marqué et Upamecano, numéro 4 sur le torse (celui de Varane), en avait fait de même. De quoi se réjouir, ou nourrir de sacrés regrets, quand même, lorsqu’on repense à ces quelques 75 minutes d’une finale passées à contempler le néant. La vie est mal faite, on ne réécrit pas l’histoire. L'avenir s'écrit, lui. Et, bonne nouvelle du soir, la première page est loin d’être blanche.
Elle est déjà griffonnée de bonnes intentions et de certitudes, nées du Qatar, mais aussi de jeunes joueurs qui vont vite, à tous les sens du terme. Et qui possèdent un caractère dont l’affirmation et l’ambition sont inversement proportionnelles à leur nombre de sélections. Ce qui ne peut que ravir le nouveau capitaine du navire.
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