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Nombreux talents, même réussite : comment les nouveaux défenseurs centraux s'intègrent aux Bleus

Julien Pereira

Mis à jour 11/10/2023 à 16:38 GMT+2

Didier Deschamps a un problème de riche. Le sélectionneur de l'équipe de France a à sa disposition un très grand nombre de défenseurs centraux de très haut niveau et issus d'une même génération. En conférence de presse, mercredi, Ibrahima Konaté a donné les détails d'une formule qui fonctionne pour intégrer les nouveaux arrivants à ce poste, de Jean-Clair Todibo au dernier appelé, Castello Lukeba.

Les trêves internationales servent-elles encore à quelque chose ?

En défense, le vivier des Bleus est tout simplement unique au monde. Le constat n'est pas nouveau. Mais les quelques jours qui ont suivi l'annonce de la liste des Bleus par Didier Deschamps ont permis de mieux le mesurer. William Saliba, touché au pied, a été remplacé par Jean-Clair Todibo. Jules Koundé, blessé au genou, et Dayot Upamecano, gêné par une douleur aux ischios, ont cédé leur place à Malo Gusto et Axel Disasi. Ce dernier, également forfait, a ouvert la porte à Castello Lukeba.
Malgré cette accumulation de pépins, le réservoir est encore plein. Outre les autres blessés (Wesley Fofana, Presnel Kimpembe, Benoît Badiashile) et les internationaux qui n'entrent plus dans le plan du sélectionneur (Kurt Zouma, Clément Lenglet, Samuel Umtiti), d'autres jeunes talents, comme Mohamed Simakan (Leipzig) ou Evan Ndicka (AS Rome) sont des titulaires indiscutables de clubs à dimension européenne. Bref, pour construire son arrière-garde, Deschamps a de la quantité et de la qualité.
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Konaté : "Ceux qui ont douté de Dayot et moi n'ont jamais joué au foot"

Le premier critère entretient d'ailleurs le second. "Il y a énormément de concurrence à ce poste, même avec des joueurs blessés, il y a des jeunes qui arrivent et qui deviennent de plus en plus performants, a observé Ibrahima Konaté, le titulaire du poste lorsqu'il est en pleine possession de ses moyens, en conférence de presse. Être incontournable en équipe de France, ça n'existe pas."

Les automatismes, moins importants que la communication

Cette densité générationnelle - tous les défenseurs précités de la liste ont entre 20 et 25 ans - facilite aussi l'intégration. Et ce, dès leur arrivée à Clairefontaine. "Leur bizutage, quand ils doivent chanter devant tout le monde, c'est vraiment un moment précis dans lequel on peut donner de l'assurance à un nouveau joueur, a raconté le roc de Liverpool, mercredi. En chantant avec eux, on les aide à être plus relâchés. Rigoler, discuter avec eux, ne pas les laisser dans un coin, ça ne peut que simplifier les choses."
Depuis la finale de la Coupe du monde, l'équipe de France a évolué avec quatre charnières différentes (en six matches) et n'a pas concédé le moindre but en six rencontres officielles. Preuve que les automatismes ne sont pas une variable prépondérante. "On en a toujours besoin, a d'abord analysé Konaté. Mais quand on évolue avec de nouveaux joueurs, ce n'est pas en une journée qu'on va se comprendre. Ce ne doit pas être une excuse. On ne se prend pas la tête sur ça. Lorsqu'on est sur le terrain, on donne tout sans se soucier de qui est à notre droite et à notre gauche."
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Konaté : "Van Dijk, je le mets sur une autre planète"

Celui qui évolue aux côtés de Virgil Van Dijk chez les Reds a le plus souvent été associé à Dayot Upamecano chez les Bleus. La paire s'est complètement révélée à la Coupe du monde, où les deux hommes ont compensé leur manque de vécu à ce niveau par leur personnalité. "Ça commence déjà à l'entraînement, a-t-il expliqué. Quand il y a un manque d'automatismes, la clé est la communication. Sur le terrain, on a besoin de gens qui ne soient pas timides, qui se lâchent, qui communiquent beaucoup quitte à être parfois froids ou agressifs. Crier sur tout le monde, ça peut être pour le bien de l'équipe."
Le coach comprend toutes ces choses-là mieux que nous
Celui qui devrait former la paire avec Lucas Hernandez vendredi, pour le choc face aux Pays-Bas dans le cadre des qualifications à l'Euro, s'est imposé de manière expresse grâce à son autorité naturelle et à son leadership. D'autres ont besoin de plus de temps, à l'image justement de Dayot Upamecano, dont les débuts en équipe de France avaient été plus que délicats. "Je pense qu'il ne faut pas prendre en considération les premières sélections si ça se passe un peu moins bien, a souligné "Ibou". Car avec tous les grands joueurs qui sont passés dans cette équipe, la pression est vraiment très élevée."
Jean-Clair Todibo, auteur d'un brillant début de saison avec Nice, est encore dans cette phase d'apprentissage. Fautif face à l'Allemagne en amical en septembre dernier (défaite 2-1), l'Aiglon avait fêté sa première sélection avec un "goût amer". "Il sait qu'il a commis une erreur et qu'au niveau international il n'y a pas de marge de manœuvre", a observé Didier Deschamps il y a quelques jours.
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C'est justement là que le rôle du sélectionneur est particulièrement important. "Si les premières minutes sont un peu plus compliquées, ce n'est pas la fin du monde, a ajouté Konaté. Le coach, avec son expérience de joueur et d'entraîneur, comprend toutes ces choses-là mieux que nous." Voilà pourquoi Todibo, comme Upamecano avant lui, a été le premier "joker" appelé. "Je ne vais pas lui jeter la pierre [pour son erreur face à l'Allemagne], a justifié DD. Bien au contraire."
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