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Lavezzi, un attaquant, un vrai

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 06/11/2012 à 17:13 GMT+1

Non, Ezequiel Lavezzi n’est pas un milieu offensif comme c’est écrit ici et là. C’est un attaquant, un vrai, très remuant et spectaculaire.

FOOTBALL - 2012/2013 - PSG - Lavezzi

Crédit: AFP

"S’il marquait plus de buts, il s’appellerait Lionel Messi" ne cessent de répéter les tifosi de Naples. Mais bon, c’est bien connu, les Napolitains ne sont pas très objectifs lorsqu’il est question d’un attaquant argentin. Mais avec lui, il se passe toujours quelque chose, sur et en dehors des terrains. "Il est dribbleur, buteur, spectaculaire et il a des tatouages partout sur le corps. Il s’appelle Lavezzi mais il ressemble à Maradona" a même écrit un jour la Gazzetta dello Sport. Bref, en cinq saisons, l’Italie est tombée amoureuse de Lavezzi.
Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. "Lorsque j’ai débarqué à Naples, le taxi qui est venu me chercher à l’aéroport m’a d’abord montré la maison de Maradona avant de me déposer chez moi. J’ai tout de suite eu la pression. Le problème, c’est que je ne suis pas Maradona. D’ailleurs, après cet épisode, j’ai eu un mois de vacances. J’ai pris sept kilos à force de manger de la viande en Argentine. A mon retour, je n’étais plus bon à rien. Je me faisais insulter. Heureusement, j’ai vite redressé la barre." Jusqu’à devenir une idole napolitaine. Comme son illustre compatriote, Lavezzi avait, jour et nuit, des supporters qui campaient devant son domicile. Et, cerise sur le gâteau, il a même une pizza, il Pocho, qui porte son surnom.
Si les Napolitains ont tant d’égards en sa personne, c’est parce que Lavezzi est un spectacle à lui tout seul. Son premier entraîneur, Edy Reja, pas forcément connu pour dresser des lauriers à ses joueurs a sobrement déclaré il y a quelques saisons : "Lavezzi, c’est un joueur de très grande qualité, très rapide et très inspiré." Et Reja, tout comme Walter Mazzari, son entraîneur depuis 2009, n’ont jamais eu de doutes sur son poste : c’est un attaquant, un vrai : "Il provoque beaucoup balles au pied, il adore ça, raconte Mazzari. Avant chaque match, je lui dis toujours d’être le plus près possible du but et de vite donner son ballon, mais lorsqu’il rentre sur le terrain, s’il ne le touche pas pendant deux minutes, il s’impatiente. Il faut donc lui donner de la liberté car il est aussi fort juste derrière un attaquant qu’axial que sur le côté droit ou sur le côté gauche." On l’a bien compris, Lavezzi est avant tout un feu follet, un dévoreur d’espaces, redoutable en un contre un. "C’est un joueur exceptionnel, ajoute même Diego Milito. Il a une énorme force physique et il sait faire la différence tout seul." Seul problème : le Pocho n’est pas un buteur. Cette saison il a inscrit 9 buts, donné 5 passes décisives mais aussi récolté 6 cartons jaunes.
Lavezzi est en effet un jour au bouillant caractère. Son dernier match de la saison ? Un Argentine-Brésil marqué par les trois buts de Leo Messi (victoire 4-3 de l’Albiceleste) mais aussi par l’expulsion d’Ezequiel après s’être frotté avec Marcelo, l’arrière gauche de la Seleçao. Une ligne supplémentaire sur un C.V déjà bien garni où l’on trouve un crachat sur un adversaire, une bagarre avec un automobiliste et plein d’autres choses encore. Mais ce caractère bien trempé, c’est ce qui fait sa force. Sur le terrain, à l’image d’un Carlos Tévez, il se relève toujours même après le plus assassin des tacles. Il ne se cache jamais et n’hésite pas à donner un grand coup de main dans le travail défensif. Il n’est pas très grand, 1m73, mais il est robuste. Il n’y a qu’à voir sa protection de ballon. Lorsqu’il met son corps en opposition, difficile de lui voler le cuir. C’est un joueur explosif, dans tous les sens du terme.
Derrière ce joueur spectaculaire, se cache également un très grand professionnel. Lavezzi regarde en effet beaucoup de football à la télévision et aime préparer ses matches en décortiquant le jeu de ses adversaires du week-end. Et une fois sur le terrain, il sait parfaitement là où il peut faire mal. Et comment déséquilibrer une défense. C’est pour toutes ces raisons qu’il est redoutable lorsque son équipe joue la contre-attaque. Autrement dit, cette saison, sous le maillot du PSG, il pourrait être décisif, surtout, lors des matchs de Ligue des Champions…
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