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Serie A - Pour titiller la Juve, la Roma n'est pas seule : les outsiders au banc d'essai

Valentin Pauluzzi

Mis à jour 22/08/2015 à 10:55 GMT+2

SERIE A - Quadruple tenante du titre, la Juventus reste grande favorite à sa propre succession et tentera donc de réaliser la passe de cinq. Mais qui est le mieux armé pour l’arrêter ? Les chances des outsiders sont décryptées par notre expert du football italien, Valentin Pauluzzi.

Montage Serie A - Edin Dzeko, Stevan Jovetic, Luiz Adriano, Lorenzo Insigne

Crédit: Eurosport

5 étoiles : la Roma

D’abord il y a eu le Milan de Zlatan, puis le Napoli de Cavani, et enfin la Roma de Garcia. Cette dernière est la seule à avoir tenu son rôle de dauphin deux années de suite, même si c’est elle qui a fini le plus loin, arrivant à chaque fois à 17 longueurs. L’intersaison du club romain est à diviser en deux parties. Le mois de juillet avec Iago Falqué pour unique recrue et les équipes milanaises qui refont leur retard à vitesse grand V en enchainant les recrues ronflantes. Et au mois d’août, l'officialisation des transferts de Salah et Dzeko à quelques jours d’écart, juste après l’arrivée du gardien Szczesny.
Personne n’a la force de frappe offensive de la Roma en Italie, tandis que chiffres en main, l’arrière-garde reste la plus solide après celle de la Juventus, en attendant des renforts. L'écart avec les clubs milanais a été rétabli, celui avec la Juve probablement réduit, puisque Rudi Garcia ne s'est séparé d’aucun élément clé. Avec l’arrivée de l’avant-centre bosnien, il peut enfin envisager une Roma sans Totti. Une victoire lors du choc dès la fin aout serait extrêmement bénéfique. A condition de ne pas s’enflammer, ce qui est difficile à Rome.
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Edin Dzeko lors du match de préparation de la Roma contre Séville

Crédit: Panoramic

4 étoiles : l’Inter

Jusqu’à il y a encore quelques jours, l’Inter était désignée comme le rival le plus sérieux, car en deux sessions de mercato, Mancini a réussi à convaincre Erick Thohir de sortir le chéquier. Son pedigree mais aussi son charisme ont quasiment un effet d’hypnose sur ses dirigeants, qui lui font confiance les yeux fermés en acceptant toutes ses requêtes, même les plus exigeantes. Résultat, le 31 août au soir, l’équipe-type devrait être renouvelée aux deux tiers. Ce qui n’était pas une mince affaire étant donné que les 007 du Fair-Play Financier tiennent l’Inter à l’œil.
C’est pour cela que Kovacic a été vendu au Real Madrid, sans regrets au vu de la belle plus-value enregistrée pour un joueur qui n’a jamais réellement convaincu. Place aux muscles de Kondogbia au centre d’une équipe qui devrait se dessiner en 4-2-3-1. En théorie, car le "Mancio" ne cesse de modifier sa formation à chaque match amical et la préparation estivale a été décevante. Toutefois, les ingrédients sont à disposition pour concocter une équipe compétitive et qui n’a que le championnat à disputer. Reste à voir si la mayonnaise prendra.
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Geoffrey Kondogbia avec le maillot de l'Inter lors de la Tim Cup

Crédit: Panoramic

3 étoiles : l'AC Milan

Comme son cousin, le Milan a été très actif sur le marché des transferts et ne participera pas non plus aux compétitions européennes. Attention, c’était déjà le cas la saison passée et cela a débouché sur la pire saison du club depuis 15 ans. Cette fois, on a opté pour l’expérience et l’autorité d’un Sinisa Mihajlovic, qui a déjà conquis tout le monde par son attitude, y compris la direction puisque ses suggestions pour le mercato sont prises en compte. L’été a été contrasté avec deux victoires dans des derbies, une aux tirs aux buts contre le Real. Mais aussi un lourd revers face au Bayern qui a montré la distance à parcourir pour titiller la Juve.
Car oui, la Vieille Dame est, elle aussi, un cador européen. La barre est donc haute, peut-être trop. En attendant son nouvel associé thaïlandais, Berlusconi a investi pour mettre en place le 4-3-1-2 équilibré de son nouveau coach. Avec Diego Lopez dans les buts, le jeune Romagnoli derrière et Bacca devant, on entrevoit une épine dorsale. Mais il manque un milieu créateur capable de rendre le jeu moins stéréotypée. Un peu de folie en somme.
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Carlos Bacca déjà buteur lors de la TIM Cup

Crédit: Panoramic

2 étoiles : le Napoli

Changement de politique radical, des médailles européennes de Benitez au produit du terroir Maurizio Sarri. Le Napoli change d’entraineur, mais aussi de mentalité, et repart pratiquement de zéro. D’un point de vue tactique, car à bien y regarder, l’effectif reste le même et aucun départ important n’est à noter. Pas même celui d’Higuain, annoncé partant tout l'été.
L’ancien coach de l’Empoli a pour mission d’appliquer sa philosophie, mais également de mieux exploiter le très bon matériel à disposition. Il a cependant besoin de temps pour que ses préceptes soient assimilés. Reste à savoir si on le lui donnera. Malgré ses sorties médiatiques, le président De Laurentiis n’est pas du genre à lourder facilement ses coaches. En revanche, il faudra faire face à des supporters aussi fidèles que bougons.
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Faouzi Ghoulam lors de la préparation estivale avec Naples

Crédit: Panoramic

1 étoile : la Lazio et la Fiorentina

Malgré sa troisième place finale, la Lazio a été la rivale numéro un de la Juventus l’an passé, peut-être plus que la Roma. En effet, le match du "titre" fut la rencontre à Turin du 18 avril. Les deux équipes se sont ensuite retrouvées un mois plus tard en finale de Coupe d’Italie et rebelote en Supercoupe au début du mois. Durant cette dernière, la Vieille Dame s'est imposée sans forcer, confirmant cette impression que le club romain a reculé dans la hiérarchie, notamment à cause d'un mercato entièrement basé sur des jeunes pousses. Une qualification pour la phase de poules de la Ligue des champions pourrait le rebooster. Une élimination risquerait de le plomber.
Enfin un mot sur la Fiorentina, qui a divorcé de Montella, s'est séparée de Savic, Gomez, Aquilani, Neto et Savic, avant d'assister à la fuite de Salah. Malgré ces coups durs, elle est l’équipe italienne qui a le meilleur bilan estival, grâce à de jolies victoires contre le Barça et Chelsea et un recrutement intelligent (Kalinic, Suarez, Astori, Sepe). Le néo-entraineur Paulo Sousa a semble-t-il trouvé ses marques avant les autres.
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Paulo Sousa, nouvel entraîneur de Fiorentina

Crédit: Panoramic

0 étoile : les 13 autres équipes

Les années passent, mais la hiérarchie de la Serie A reste immuable depuis maintenant deux grosses décennies. Dernière équipe à rompre l’hégémonie romano-milano-turinoise ? La Sampdoria en 1990-91. Les droits télé et le poids historique ont paralysé les rapports de force, aucun grand investisseur étranger ne semble avoir les moyens de les bouleverser comme l’ont fait les Emiratis à Manchester City ou les Russes à Chelsea. Seul le projet americano-canadien de Bologne peut éventuellement s’en apparenter. Mais le club aux 7 scudetti vient tout juste de remonter parmi l’élite. Alors patience.
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