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Serie A - Juventus - Inter Milan : Chiellini, le clap de fin ?

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 03/04/2022 à 19:37 GMT+2

SERIE A - Après une nouvelle déception mondiale avec l'Italie, qui ne verra pas le Qatar l'hiver prochain après son élimination face à la Macédoine du Nord, l'inépuisable Giorgio Chiellini compte donner un dernier coup de main à la Juventus pour cette fin de saison, à commencer par le choc contre l'Inter Milan ce dimanche (20h45). Puis viendra le temps de la réflexion et, probablement, des adieux.

"La Juve pourra entamer un nouveau cycle quand Rabiot et Ramsey seront partis"

En vieux roublard qu'il est, Giorgio Chiellini a tenu à garder la tête haute, jeudi dernier, malgré la honte. Le défenseur, qui fêtera ses 38 ans en août prochain, a ainsi relevé ses coéquipiers un par un, de Florenzi à Verratti, complètement sonnés sur la pelouse du Barbera de Palerme par la perspective de manquer un nouveau Mondial avec l'Italie. Il y avait de quoi après une défaite face à la Macédoine du Nord (0-1) jugée au pays comme la plus dramatique de l'histoire de la Nazionale.
Bien plus que celle face à la Suède en novembre 2017. "Nous sommes détruits, a bien voulu concéder "Chiello" dans la foulée de cette nouvelle élimination. Mais nous devons repartir de l'avant." Avec ou sans lui ? "Ce n'est pas le moment d'en parler", a-t-il balayé, lui qui a disputé face à la Turquie, mardi, son 116e match en sélection. Il se classe cinquième dans le classement des joueurs les plus capés, dominé par Gianluigi Buffon (176 matches).
Giorgio Chiellini prova a tirare su Gigio Donnarumma, Italia, Getty Images
En l'espace de sept mois, Chiellini a donc connu sa plus grande joie et, probablement, sa plus grande déception avec un maillot "azzurro" qu'il affectionne tant. Du triomphe de Wembley à l'apocalypse de Palerme. Comme passer du paradis à l'enfer. C'est sur cette mauvaise note que le natif de Pise devrait dire stop, du moins avec sa sélection. Il aurait aimé le faire après l'aventure au Qatar, ce qui aurait repoussé d'une année toute réflexion autour de sa fin de carrière. Raté. Il va falloir l'entamer dès maintenant, puisque son contrat avec la Juve, prolongée en août dernier après son rôle de protagoniste à l'Euro, expire en fin de saison.

Il resterait volontiers, mais...

Au sein de son club, personne ne discute l'importance de celui qui a disputé 552 matches depuis son tout premier en octobre 2005, un Juve-Messina remporté par les Bianconeri. Mais sa saison tourmentée, avec 17 matches joués (12 titularisations) et 13 manqués sur blessure, en plus de plusieurs présences sur le banc, utiles surtout pour faire sentir sa présence au groupe, va amener ses dirigeants à discuter de son futur proche. Un rendez-vous devenu habituel entre les parties à chaque fin de saison, d'ailleurs. L'an dernier, la victoire de l'Euro et le retour de Massimiliano Allegri sur le banc avaient convaincu tout le monde. Mais selon La Gazzetta dello Sport, la direction piémontaise n'est cette fois pas convaincue de lever l'option de prolongation dont elle dispose.
"La Juve a démarré un projet de rajeunissement, écrivait le quotidien lundi. Elle compte bien le poursuivre l'été prochain." Dans cette optique, la Vieille Dame a d'ores et déjà bouclé l'arrivée du défenseur italien Federico Gatti (23 ans), resté en prêt dans son club de Frosinone jusqu'en fin de saison. Elle pourrait faire de même avec Antonio Rüdiger (29 ans), en fin de contrat avec Chelsea et dont le transfert serait en très bonne voie. Si Chiellini resterait volontiers à la Juve, le diplômé d'économie n'est pas naïf et voit bien les portes doucement se refermer. Surtout que la maison est désormais bien gardée par Matthijs de Ligt, auteur de sa meilleure saison depuis son arrivée à Turin. Puis Leonardo Bonucci, son compère de toujours en club comme en sélections, a d'ores et déjà annoncé sa volonté de poursuivre sur tous les fronts, notamment pour "servir de guide" à la nouvelle génération selon ses dires.

Stop ou encore ?

Pour Chiellini, une grande question : que faire si la Juve lui demande de partir ? Plusieurs hypothèses selon les médias transalpins. La première, rester dans "son" club pour une reconversion en tant que dirigeant, souvent évoquée dans les bureaux de Via Druento. Mais si son physique tient encore la route, et cette fin de saison pourrait l'aider à en savoir plus dans ce sens, le défenseur ne dirait pas non à une expérience à l'étranger. Pas en Italie. Et pas en Europe non plus. Mais plutôt du côté de la MLS, notamment pour "tenter une nouvelle expérience de vie", comme l'écrivait la Gazzetta. Un peu à l'image de ce qu'a pu faire un certain Alex Del Piero à l'époque.
"Il Pinturicchio" n'avait pas hésité à se remettre en jeu au Sydney FC, avant de raccrocher définitivement des crampons avec le club indien du Delhi Dynamos. "Chiello" pourrait suivre la même voie que son ami, qui le devance au classement des matches disputés avec les Bianconeri (705 contre 552), avec Gigi Buffon dans le rôle d'arbitre entre les deux (685).
Giorgio Chiellini et Gialuigi Buffon sous le maillot de la Juventus
Que son histoire se termine (ou non) en fin de saison, la trace que Chiellini laissera à la Juve est indélébile. Après un prêt à la Fiorentina lors de la saison 2005-2005, le défenseur toscan, adoré de ses tifosi, respecté mais aussi détesté par les autres, aura tout connu avec la Vieille Dame. De la descente en Serie B en 2006 à la renaissance des années 2010. Son palmarès ? Neuf scudetti, cinq Coupes d'Italie et cinq Supercoupes d'Italie. Pas vraiment des miettes. Dans les moments les plus difficiles, les Bianconeri ont toujours pu se reposer sur les larges épaules de leur numéro 3 qui pourrait disputer, dimanche soir, son dernier "Derby d'Italie" face à l'Inter Milan (20h45).
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