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Serie A - Hommage et polémique : quand la Curva Nord quitte les tribunes lors d'Inter-Sampdoria

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 30/10/2022 à 15:58 GMT+1

SERIE A - C'est une image qui va marquer cette 12e journée du championnat italien. Samedi soir, après avoir appris la mort par balles de l'un de ses chefs historiques Vittorio Boiocchi, la Curva Nord de l'Inter a décidé de quitter les tribunes de San Siro en plein match face à la Sampdoria. Plusieurs témoignages sur les réseaux sociaux parlent toutefois de l'usage de la force.

La curva Nord deserte durante Inter-Sampdoria - Serie A 2022-23

Crédit: Getty Images

L'image est saisissante, impressionnante. En plein match entre l'Inter Milan et la Sampdoria, samedi soir, à San Siro, l'ensemble des ultras de la Curva Nord ont décidé de quitter leur tribune, soit le deuxième anneau vert de l'einceinte milanaise. La raison ? Un peu plus d'une heure plus tôt, à 19h50, Vittorio Boiocchi (69 ans) avait trouvé la mort lors d'une fusillade à Figino, dans la périphérie ouest de Milan. Une embuscade dans la rue Fratelli Zanzottera, proche du lieu de résidence de l'un des "capo" ultras historiques des "Boys San".
"Après cinq coups de pistolet, Boiochhi a trouvé la mort durant le transport vers l'hôpital San Carlo de Milan", précise La Gazzetta dello Sport dans son édition du jour. Ce dernier était revenu à la tête de la Curva Nord il y a trois ans, après vingt-six années passées en prison pour trafic de drogue et vols. "Celui qui était déjà à la tête des ultras de l'Inter dans les années 80 était suivi de près par les autorités, étant notamment obligé de rester éloigné de deux kilomètres du stade", précise le quotidien rose.

Des "familles en pleurs" obligées de partir

Après avoir appris la nouvelle, et suivant une première mi-temps sans étendards et chants, la Curva Nord a ainsi décidé de quitter San Siro. Depuis, plusieurs témoignages affluent sur les réseaux sociaux, dénonçant l'usage de la force contre ceux qui ont refusé. "Des gens ont été mis dehors par les cris et les poings car les ultras avaient décidé que tout le monde devait partir", peut-on lire parmi l'un d'entre eux. D'autres parlent de "familles en pleurs", de personnes ayant fait "600 kilomètres" pour venir supporter leur club et contraints à partir. "Je n'avais jamais vu ça, les libertés les plus fondamentales ont été bafouées", raconte un autre tifoso.
Au total, plus de 8.000 personnes ont abandonné le deuxième anneau vert. "Certaines ont été obligées de partir avec l'usage de la force", confirme la Gazzetta. "J'ai vu des enfants en larmes poussés vers la sortie", conclut un dernier supporter de l'Inter, présent dans la Curva Nord samedi soir. Andrea Abodi, ministre des Sports italien, a annoncé vouloir "s'informer" sur les faits de samedi soir.
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