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N'Koulou, Lacazette, Mandanda : Aulas donne une leçon de communication en 3 déclas

Ilyes Ramdani

Publié 08/07/2015 à 23:44 GMT+2

TRANSFERTS - Invité de RMC mercredi soir, Jean-Michel Aulas a fait le tour des dossiers chauds du mercato lyonnais. Le président de l’OL en a profité pour faire un énième appel du pied à Nicolas Nkoulou, le défenseur de l’OM. Comme d'habitude, Aulas manie les mots avec précaution. Et, à chaque fois, une idée claire derrière la tête.

Jean-Michel Aulas (Lyon)

Crédit: Panoramic

Leçon 1 : Mettre Nkoulou en porte-à-faux et déstabiliser l'OM

Ce qu’il a dit : "Pour Nkoulou, le dossier n’est pas clos. J’ai prolongé notre offre jusqu’à ce que Nicolas nous dise qu’il ne pourra pas venir cette année. Si j’étais à la place de Nicolas, j’irais voir directement Marcelo Bielsa."
Ce que ça veut dire : Aulas met clairement la pression sur Marseille. Après avoir assuré que son offre ne valait que jusqu'au 30 juin, le voilà qui revient à la charge pour le défenseur olympien. Le président de l’OL sous-entend que le joueur souhaite rejoindre son club, mais que l’OM refuse de le vendre pour le moment. L’idée qu’il veut faire passer est claire et destinée à ses supporters : l’OL aura tout fait pour signer le Camerounais.
Pourquoi on n’est pas obligé de le croire : Parce qu’en fin gestionnaire, Aulas sait qu’il n’a quasiment aucune chance de récupérer Nkoulou. Après avoir perdu Imbula, Payet, Ayew, Morel et Gignac, l’OM ne peut se permettre de lâcher son leader défensif. Encore moins à un concurrent direct avec lequel les rapports sont très tendus depuis quatre mois. Marseille en fait une question d’honneur.
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Nicolas Nkoulou

Crédit: Panoramic

Leçon 2 : Laisser à Lacazette le choix entre l'argent et le bonheur

Ce qu’il a dit : "Alexandre est la pièce maîtresse en attaque avec Nabil. C’est un cadre de l’équipe, il faut qu’on ait un Alexandre heureux de rester à Lyon, de prolonger. Je n’imagine pas qu’on ne trouve pas une solution qui lui rende le sourire. En tout cas, il sera là l’année prochaine, à 120% même si je ne sais pas si ça existe. A plus de 100 %, il sera évidemment là."
Ce que ça veut dire : Aulas tient énormément à Alexandre Lacazette, et pour cause : c’est la figure de proue de son projet, son meilleur buteur et le joueur de son effectif qui dispose de la plus grosse valeur marchande. Seul problème, les négociations autour d’une prolongation de contrat ont traîné ces dernières semaines. Conscient qu’il ne peut rivaliser par le chéquier avec les grosses écuries qui lorgnent sur le joueur, Aulas tente de le reconquérir… par les sentiments.
Pourquoi on n’est pas obligé de le croire : Parce que le champ lexical du sourire et du bonheur n’est pas forcément le plus en vogue lors des discussions de prolongations. Lacazette est suivi par le PSG ainsi que par plusieurs gros clubs anglais. Tous lui proposent une augmentation substantielle de salaire. Quoiqu’en dise Aulas, si le PSG ou City mettent plusieurs dizaines de millions d’euros sur la table, il est peu probable que Lacazette s’assoie sur le challenge sportif et l’augmentation de salaire et Aulas sur une grosse indemnité de transfert.
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Alexandre Lacazette (OL)

Crédit: Panoramic

Leçon 3 : Rappeler que Mandanda, c'était du sérieux

Ce qu’il a dit : "Pour nous, Steve Mandanda était un dossier effectif. Quand on négocie, il faut avoir plusieurs plans. Si Anthony (Lopes) ne prolongeait pas, il fallait trouver une autre solution. Et dans les autres solutions, à partir du moment où le club a l’ambition de jouer la Ligue des champions, de se qualifier et de se rapprocher du PSG, on ne peut pas ne pas imaginer que le deuxième gardien français ne nous intéresse pas. C’était une réalité. Steve Mandanda est quelqu’un de très intéressant. C’était le plan B."
Ce que ça veut dire : Aulas répond directement à Lopes, qui expliquait plus tôt dans la journée : "C’était un moyen de pression de la part du président pour accélérer les choses (sur sa prolongation". Il rappelle aussi à l’OM qu’il est prêt à dégainer à tout moment et à piocher dans son effectif.
Pourquoi on n’est pas obligé de le croire : Parce que, comme l’a dit Lopes, l’évocation publique de la piste Mandanda avait tout du coup de pression de la part du président de l’OL. Quand Aulas veut un joueur, généralement, il agit. Le plus souvent sans en piper mot. Lorsque les déclarations grandiloquentes s’enchaînent, c’est qu’il y a autre chose qui se trame en filigrane. La déstabilisation d’un concurrent direct, par exemple.
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Steve Mandanda

Crédit: AFP

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