Prix, salaires, transferts : Gianni Infantino est prêt à révolutionner le mercato

"Ceci est une révolution", voilà comment pourrait commencer le possible discours de Gianni Infantino le jour où ses propositions seront éventuellement actées. Depuis son intronisation au poste du président de la FIFA en février 2016, ce dernier n'a jamais caché son envie de changer les règles et de redistribuer les cartes. Notamment pour tout ce qui concerne le mercato et ses dérives...

Et comme l'explique L'Equipe ce vendredi, Infantino est passé des paroles aux actes. Le 19 octobre dernier, le président de la FIFA a briefé la commission des acteurs du football, qui travaille depuis maintenant quelques temps sur une réforme complète de la réglementation du mercato. Devant cette dernière, l'homme de 47 ans a fixé "onze points indispensables à analyser et traiter", histoire de "préserver l'équilibre compétitif du football".

Rentrons maintenant dans les détails. Le premier point concerne les agents et intermédiaires qui s'occupent des transferts. Ces derniers "pourraient ainsi être payés par le joueurs" et les commissions "fixées par un règlement", dans le but notamment d'éviter l'inflation croissante de ces dernières. A titre d'exemple, Mino Raiola est accusé d'avoir touché 49 millions d'euros pour le transfert de Paul Pogba à Manchester United en 2016.

Autre point très sensible, les sommes folles des transferts d'aujourd'hui. Neymar au PSG pour 222 millions d'euros, Ousmane Dembélé au Barça pour 105 millions (+42 de bonus) ou encore Coutinho à Liverpool pour 160 millions... Gianni Infantino ne veut plus voir ça. C'est ainsi qu'il annonce qu'une "régulation est indispensable" pour les sommes des transferts, avec un possible plafond maximum à ne pas dépasser. Et pour lui, il ne doit y avoir qu'un seul mercato par an et non deux, avec le deuxième (celui hivernal) conservé "uniquement sous certaines conditions et restrictions".

Concernant la formule du prêt d'un joueur, de plus en plus démocratisée et employée, Infantino souhaite également réguler ce point et éviter que certains clubs ressemblent à des filiales. Et concernant les salaires des joueurs, souvent considérés comme indécents ? Même topo que pour les transferts, avec un possible plafond (salary cap) instauré, éventuellement "basé sur les revenus des clubs". Une réforme qui doit être débattue, comme les précédentes citées, lors de la prochaine commission (28 février)... avant d'être éventuellement adoptée en octobre prochain. En attendant, nul ne doute qu'il y a encore du pain sur la planche.