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L'antisèche : Le PSG a déjà un nouveau visage et il est particulièrement séduisant

Pierre-Alexandre Conte

Mis à jour 07/08/2016 à 00:59 GMT+2

TROPHEE DES CHAMPIONS - Pour la première sortie d'Unai Emery à la tête du PSG lors d'un match officiel, le PSG a rendu une copie séduisante en corrigeant Lyon (4-1) pour remporter le Trophée des champions. Le tout en affichant un nouveau visage, celui d'une formation conquérante adepte de la verticalité. Notre antisèche.

Le PSG vainqueur du Trophée des Champions 2016

Crédit: AFP

Le jeu : Le PSG n'a fait qu'une bouchée d'un triste OL

Pour conquérir son quatrième Trophée des champions consécutif, le PSG n'a pas eu à forcer son talent. Lyon a fait illusion durant les cinq premières minutes. Le temps d'inscrire un but refusé pour un hors-jeu indiscutable. Les joueurs de Bruno Génésio ont ensuite sombré, notamment en première période. Les Gones ont encaissé trois buts en 34 minutes, subissant les événements sans jamais parvenir à endiguer les assauts parisiens.
Pire, en défendant très haut de manière désorganisée, les Lyonnais ont tendu une perche que le Paris très tranchant d'Unai Emery s'est empressé de saisir avec une réelle envie de faire mal à son adversaire. L'addition aurait même pu être plus lourde si Thiago Motta et les siens avaient été plus réalistes.

Les joueurs : Pastore en chef d'orchestre, Kurzawa et Aurier tranchants

En arrivant, Unai Emery a aussi mis fin au 4-3-3 immuable de son prédécesseur pour installer un 4-2-3-1 avec Javier Pastore en meneur de jeu. Présent un peu partout sur la pelouse, l'Argentin a fait parler sa technique, trouvant les décalages avec une facilité déconcertante. Et il s'est montré décisif, débloquant le compteur parisien avant de délivrer deux passes décisives.
Dans cette organisation tactique, avec ce nouveau style, le PSG a besoin que ses latéraux se projettent rapidement vers l'avant pour offrir des solutions et profiter des espaces laissés par des adversaires qui se découvriront plus volontiers. Contre Lyon, Layvin Kurzawa et Serge Aurier ont répondu aux attentes placées en eux en mangeant leurs vis-à-vis sur le plan défensif tout en avalant les kilomètres dans les couloirs avec une aisance déconcertante.
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Javier Pastore et le PSG face à Lyon lors du Trophée des champions 2016

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : Si Lyon avait pris le match par le bon bout

Après une préparation des plus réussies, Lyon semblait avoir les cartes en main pour embêter le PSG. Mais il n'en a rien été, la faute, en premier lieu, aux Lyonnais eux-mêmes. Face à une équipe dont ils connaissaient la nouvelle philosophie de jeu, ils ont défendu à l'envers. C'est-à-dire très haut, mais sans presser correctement à la perte du ballon et en ne s'alignant jamais correctement derrière. Paris n'en demandait pas tant.

La stat : 41%

Habitué à confisquer le ballon à ses adversaires, le PSG a épousé la philosophie d'Unai Emery avec une rapidité étonnante. Contre Lyon, les Parisiens n'ont eu le ballon que 41% du temps. Loin, très loin des standards des trois dernières saisons.

Le tweet qui en dit long sur l'ambition d'Unai Emery

La décla : Bruno Génésio (entraîneur de Lyon)

"On avait beaucoup d'attentes. On a fait jeu égal 10 minutes et ensuite, on a été surclassés dans tous les domaines."

La question : Après trois ans sous Blanc, le PSG a-t-il déjà changé de visage ?

Difficile d'imaginer qu'il ne s'agissait là que du premier match officiel du PSG sous Unai Emery. De la première à la dernière minute, les Parisiens ont montré un visage radicalement différent de celui affiché lors des trois dernières saisons sous Laurent Blanc. Si l'entraîneur français souhaitait posséder la balle à tout prix, quitte parfois à développer un jeu stéréotypé, son successeur demande lui à ses joueurs d'exercer un pressing de tous les instants et de se projeter au plus vite vers l'avant.
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Unaï Emery donne ses consignes lors de PSG - Lyon

Crédit: Panoramic

Pas de redoublement de passes ni de remontée de balle sur un tempo lent, Paris joue désormais à fond la carte de la verticalité, en s'appuyant notamment sur les montées incessantes de ses latéraux. Contre Lyon, les Parisiens ont littéralement laissé le ballon à leurs adversaires, finissant avec 41% de possession. Mais ils l'ont fait à dessein, avec une certaine maîtrise. Et ce, même s'ils ont raté beaucoup de passes du fait de l'importante prise de risque à la récupération et ont fait preuve de suffisance à certains moments, notamment devant le but.
Il a aussi manqué au PSG une forme de cohérence globale au niveau du pressing. Les milieux, à commencer par Thiago Motta, n'ont pas toujours couru à bon escient. A bien y réfléchir, cela n'est pas un détail. Et c'est bien ce qui est affolant, à une semaine du début de la Ligue 1. Quoi qu'il en soit, Unai Emery a réussi à imposer en quelques semaines une incroyable métamorphose à son équipe. C'est peut-être ça, aussi, être un grand coach.
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