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AS Monaco - PSG (1-1), l'antisèche : Loin d'être convaincant, ce PSG a les nerfs solides

Alexandre Coiquil

Mis à jour 30/07/2017 à 09:18 GMT+2

TROPHEE DES CHAMPIONS - Mal en point pendant une mi-temps, le Paris Saint-Germain a su trouver les ressources mentales pour renverser la situation face à une bonne équipe de l'AS Monaco. Un excellent point de départ pour entamer cette saison qui devrait reproposer un duel pour le titre.

Le PSG célèbre sa victoire lors du Trophée des champions

Crédit: Getty Images

Le jeu : le PSG a déçu, Monaco a affiché de belles promesses

Le PSG a du métal dans la tête. Pas à la fête pendant quarante-cinq minutes, le Paris Saint-Germain a dû attendre son heure pour reprendre ses esprits dans une rencontre où il est sorti très perfectible sur bien des plans. Fortement bousculé d'entrée de match, puis lors de la dernière demi-heure, Paris n'a pas réussi à avoir le contrôle du ballon et cela l'a fortement perturbé. Imprécis techniquement, en retard dans les duels, le trio Marco Verratti, Thiago Motta, Adrien Rabiot a démarré la rencontre en mode diesel avant de se reprendre. Si l'entrejeu de cette équipe tousse, tout le reste suit.
Si le PSG en bavé pour proposer son jeu, c'est aussi la faute du milieu monégasque. Capable de coller un énorme pressing à la défense et au milieu du PSG, la deuxième ligne asémiste a paralysé le jeu adverse, notamment son dépositaire Javier Pastore, incapable de faire son travail à la création et souvent obligé de dézoner. Fabinho a fait le ménage, assuré la première relance et cassé des lignes avec ses passes verticales. Youri Tielemans, son nouveau compère dans le double pivot, s'est lui montré complémentaire et capable de distribuer le jeu avec précision. Le Belge, au profil plus créateur, apporte plus dans ce registre que Tiémoué Bakayoko, son devancier. De belles promesses.
Les interrogations sur la capacité de l'AS Monaco à produire du jeu sont en partie levées. Pas à la fête de ce côté lors de sa préparation estivale, le club de la Principauté a montré de belles choses dans ce registre samedi soir. Même sans Bernardo Silva, qui a plié bagages pour Manchester City cet été, l'ASM a réussi à être dangereux par d'autres voies. C'était son premier grand enjeu estival. C'est une victoire en soi. Il faudra ensuite régler le problème de l'équilibre général et le chantier semble important dans les deux camps.

Les joueurs : Alves en mode patron, Tielemans et Fabinho ont brillé

Impossible de ne pas parler de Daniel Alves. Après un premier acte inégal, le Brésilien a fait merveille au sein du collectif parisien. Auteur du but égalisateur sur coup franc (51e), il a ensuite dirigé de main de maître l'action menant au second but, marqué par Adrien Rabiot (63e). L'ancien défenseur du FC Barcelone et de la Juventus n'a pas appris au PSG à gagner un titre, mais son activité et sa grinta ont permis à Paris de revenir dans le match. Le PSG de la saison 2016/2017 n'aimait pas encaisser le premier but dans une rencontre. Cela a été le cas samedi soir, mais il s'en est remis. Alves a donc déjà apporté sa pierre à l'édifice d'un point de vue mental. A ses côtés, Edinson Cavani, muet, a multiplié les appels et fatigué Kamil Glik et Jemerson. La charnière Thiago Silva / Marquinhos a réussi à monter en régime. Adrien Rabiot a effectué une seconde période productive et plutôt complète.
Du côté de l'ASM, on ressortira la prestation du duo Fabinho / Youri Tielemans. Complémentaires, attrapes-ballons et distributeurs de jeu, les deux hommes ont fait du bon boulot et laissé entrevoir un futur plutôt intéressant. Il n'a manqué que la continuité lors de la dernière demi-heure. L'autre homme à sortir du lot : Djibril Sidibé, aligné comme ailier droit comme Alves et plutôt à l'aise à ce poste. S'il semble un peu juste pour remplacer Bernardo Silva sur la durée, l'international français se dessine peut-être un futur d'ultra-polyvalent comme l'était Nabil Dirar. Après un premier acte virevoltant, Kylian Mbappé a eu plus de mal à se montrer après la pause.
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Kylian Mbappé (Monaco) face à Marquinhos (PSG).

Crédit: Getty Images

La stat : 37

En gagnant ce Trophée des champions, Daniel Alves a ajouté un 37e titre à son palmarès personnel. Il en a gagné 34 en clubs et 3 avec la sélection brésilienne. Un palmarès long comme le bras. Impressionant.

Le tweet qui fait mal à l'AS Monaco

La décla

Marquinhos (défenseur du Paris Saint-Germain) :
"On savait que ça allait être un match très difficile. C'est une équipe très dangereuse, même s'ils ont perdu pas mal de joueurs, ils ont maintenu la base et rajouté de très bons joueurs. On a pris un but sur un contre, c'est leur grande force. Mais on a maintenu l'équilibre, on a continué de jouer avec notre philosophie et on a cherché le but, on a réussi. On est heureux aujourd'hui."

La question ? A-t-on assisté aux prémices d'un véritable duel pour le titre

Lisez bien ces mots : il est trop tôt dans la saison pour tirer des conclusions sur l'AS Monaco et le Paris Saint-Germain et on s'en gardera d'en donner. Au contraire, on va rester positif. Si les chantiers semblent en cours, notamment du côté de l'équilibre des équipes, on a pu apercevoir que les deux monstres hexagonaux avaient de quoi faire mal offensivement parlant. Tant qu'elles marqueront, ces deux équipes seront tout en haut de l'échelle.
Pas impossible donc, qu'on retrouve l'ASM et le PSG dans une lutte au couteau pour le titre de champion de France. Les deux effectifs regorgent de qualités et le mercato n'est même pas terminé. Ce qu'on a vu à Tanger, c'est une observation générale. Et Monaco ne semble pas du tout largué par la perte de quatre de ses cadres. La bagarre promet. Rendez-vous le 26 novembre à Louis-II pour l'acte 2, le premier en Ligue 1.
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Dani Alves après son but lors du Trophée des champions.

Crédit: Getty Images

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