Zinédine Zidane sélectionneur du Brésil ? "Il possède cette mentalité qui nous manque"
Publié 05/01/2023 à 23:42 GMT+1
Zinédine Zidane voudrait diriger l'équipe de France. Pour le moment, elle ressemble à un mirage. Et pourquoi pas le Brésil ? L'ancien numéro 10 des Bleus a la cote de l'autre côté de l'Atlantique et la CBF a inscrit son nom sur une short list de techniciens susceptibles de prendre la suite de Tite. Etranger, mais un peu brésilien quand même, Zizou coche pas mal de cases.
Zidane sur le banc du Real
Crédit: Getty Images
Il est leur bourreau préféré. Le seul qui les a fait trébucher mais qu'ils aiment quand même. Parce qu'il est brésilien, à sa manière. Parce qu'il rappelle au Brésil les plus grands de ses talents, uniques comme lui. A l'heure où la saudade a enveloppé le pays, avec la disparition du Roi et que l'équipe nationale a une nouvelle fois échoué dans sa quête d'éternité, il pourrait être un recours, cette fois. Zinédine Zidane est une ombre, bienveillante, qui plane actuellement au-dessus du Brésil.
En ce début d'année 2023, Zidane et le Brésil se retrouvent dans une situation analogue. L'ancien entraîneur du Real Madrid se languit d'une équipe de France qui n'en finit pas de lui échapper. Depuis 2018, année de son premier stop avec le Real, à ce début d'année 2023, qui lui semblait propice pour prendre la suite de Didier Deschamps, ZZ patiente en salle d'attente. La sélection auriverde, elle, s'est ramassée et débarquera au prochain Mondial avec le ventre creux : vingt-quatre ans sans couronne planétaire. Elle n'avait connu ça qu'entre 1970 et 1994 et son estomac avait alors sacrément gargouillé.
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Zinedine Zidane
Crédit: Getty Images
Pour repartir à la conquête de l'Everest, le Brésil se cherche un nouveau patron après l'échec de Tite au Qatar. La CBF devrait se décider courant janvier et Zinédine Zidane fait partie de la short list dressée par la fédération. Sur le papier, si l'on met de côté le facteur équipe de France et toute la force émotionnelle qu'elle draine dans son sillage, l'alliance entre les deux entités porte en son sein une mystique assez incomparable. Mais aussi, une forme de réalisme. Parce que le Brésil aime Zidane. Malgré 1998. Malgré 2006. Mais, surtout, le Brésil croit en l'homme qui a décroché trois Ligues des champions de suite avec le Real Madrid.
Zidane, c'est la gagne
"Zinédine Zidane sait gérer les gros ego, ce qui est une nécessité pour le Brésil, juge Mauricio Savarese, journaliste chez Associated Press. Zidane n'est pas un grand tacticien d'après ce que nous avons pu voir, mais il possède cette mentalité de la gagne qui manque au Brésil, même si je ne suis pas sûr qu'il soit capable de tenir ses promesses dans une équipe nationale." Ronaldo, l'ami et l'ancien coéquipier, quelques Brésiliens du Real aussi, comme Vinicius, ont moins de doute sur le profil du Marseillais qui, s'il voit encore les Bleus lui filer entre les doigts, va bien devoir reprendre du service, alors qu'il s'était arrêté une seconde fois avec le Real au printemps 2021.
Une chose est sûre, Zidane ou pas, la CBF est désormais prête à accueillir un technicien venu d'ailleurs alors qu'un seul étranger, et pour une seule rencontre, a déjà dirigé la Seleção, l'Argentin Filpo Nuñez en 1965. Au-delà de Zidane, on susurre également les noms de Thomas Tuchel, Mauricio Pochettino, Marcelo Gallardo ou encore Carlo Ancelotti.
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"Comme Deschamps, Zidane sait gagner, mais fait-il bien jouer ? Alors pourquoi changer ?"
Video credit: Eurosport
Depuis 1965, de l'eau a coulé sous les ponts. Et, aujourd'hui, le pays doit se rendre à l'évidence. Les talents du banc naissent à l'extérieur des frontières brésiliennes. "Les Brésiliens sont plus ouverts à cette possibilité, depuis que les meilleurs entraîneurs locaux ont échoué avec la sélection, rappelle Savarese. En plus, les clubs brésiliens connaissent le succès avec des entraîneurs étrangers, comme Palmeiras et Flamengo."
Les mentalités ont évolué, la population avec. "Ça ne fait aucun doute, martèle Savarese. Même si je pense que Carlo Ancelotti aurait été un meilleur choix, Zidane est une bonne option alors que le manque d'entraîneurs de haut niveau au Brésil pèse également dans la balance. La CBF sait qu'il n'y a pas de successeur naturel à Tite." Dans ses quêtes planétaires inassouvies, notamment la dernière, le Brésil a aussi échoué d'être trop brésilien dans son approche. Le seul paradoxe porté par Zinédine Zidane serait de lui demander, lui le Brésilien de France, de gommer ce trait de caractère. Mais le jeu en vaudrait sacrément la chandelle.
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