Alonso ravit Magny-Cours

[02/07/05] - Fernando Alonso a offert samedi à Renault une nouvelle pole position devant son public et s'élancera dimanche sur le circuit de Nevers/Magny-Cours, lors du Grand Prix de France, devant Jarno Trulli (Toyota) et Michael Schumacher (Ferrari).

De son côté, Kimi Raikkonen (McLaren-Mercedes) est relégué à la 13e place. "Ici ou ailleurs, obtenir la pole position est toujours bon, mais je sais qu'à Magny-Cours c'est particulièrement important pour l'équipe et donc je suis encore plus heureux", a commenté l'Espagnol, en tête du Championnat du monde des pilotes. Il a rappelé que la marque avait "6000 invités pour le GP".

"Essayer de battre McLaren et Ferrari sera notre objectif et je pense que nous avons de bonnes chances", a-t-il poursuivi, soulignant que sa R25 s'était parfaitement comportée depuis les premiers essais de vendredi. "En gros, nous n'avons pas touché aux réglages depuis vendredi matin", a-t-il assuré, expliquant que les tours effectués samedi matin en essais libres sur piste humide avaient servi à régler "de petits détails électroniques sur le moteur".

Dimanche, sous les yeux du nouveau président-directeur général de Renault Carlos Ghosn, il tentera d'arracher une victoire qui lui avait échappé l'an dernier sur ce tracé, alors qu'il s'était déjà élancé de la pole position. Pour l'écurie française - même si la majorité des ingénieurs est britannique et les pilotes espagnol et italien -, il s'agit de mettre un terme à 22 années sans victoire en tant que constructeur au GP de France. La dernière fois que la marque au losange s'était imposée dans l'épreuve française, c'était en 1983 au Castelet grâce à Alain Prost.

Alonso, qui a signé la sixième pole position de sa carrière et la troisième cette saison, s'élancera devant l'Italien Jarno Trulli, qui n'avait pu profiter de sa pole à Indianapolis, la première de l'écurie Toyota. L'Italien est un habitué de la première ligne cette année, totalisant une pole et trois deuxièmes positions en dix GP, Magny-Cours inclus. Seuls Alonso et Raikkonen ont fait mieux avec cinq premières lignes chacun. "C'est inespéré car, après les essais de vendredi, je n'étais pas très optimiste" , a confié l'Italien, reconnaissant néanmoins que sa monoplace "semblait désormais très bien marcher" et qu'il pensait "vraiment avoir une chance de podium" dimanche.

Tout comme Michael Schumacher. "Troisième, c'est une bonne position, mieux que ce que nous avons fait en qualification dans la plupart des courses jusque-là", a commenté le septuple champion du monde, reconnaissant toutefois avoir "espéré lutter pour la pole". Mais comme la Ferrari s'est montrée plus à son aise cette saison en course qu'en qualifications, l'Allemand "espère être très rapide" dimanche.

De son côté, Raikkonen, principal adversaire d'Alonso, a réussi le troisième temps. Mais avec la pénalité de dix places, consécutive à son changement de moteur, il s'élancera de la 13e position dimanche. "Cette casse moteur risque de nous coûter cher ce week-end" , a déploré le Finlandais. "Il va être difficile de reprendre des points à Alonso (qui en compte 22 d'avance après 9 GP), mais nous ferons tout pour ne pas trop en perdre", a-t-il affirmé.

Partir du milieu de la grille est "bien sûr plus risqué que depuis la deuxième ligne, mais le premier virage serré (l'épingle d'Adélaïde qui se négocie à 80 km/h alors que les monoplaces arrivent à 300 km/h) est assez loin de la ligne de départ et j'espère que tout le monde aura assez de place" , arrivés là, pour qu'il n'y ait pas d'accrochage, a conclu IceMan.