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Fuji team par team

Eurosport
ParEurosport

Publié 13/10/2008 à 11:00 GMT+2

Le comportement des pilotes et des voitures passé au crible pour tirer les enseignements de la 16e manche du Mondial 2008, remportée par Fernando Alonso (Renault).

Renault - Alonso P1, Piquet P4
Un long travail de fourmi a permis au Losange de percer les secrets de l'utilisation des Bridgestone, qui l'avait laissé si perplexe en 2007 et, pire encore, en début de campagne 2008. Depuis quelques grands prix, Fernando Alonso ne déplore plus le grip pauvre de la R28. Singapour était une question de circonstances. Après une belle 4e place en qualif, l'Espagnol a profité de la précipitation du départ pour se caler derrière Kubica (BMW). Il a demandé à son team d'écourter son premier pit stop pour bénéficier de l'air frais recherché pour le meilleur fonctionnement de ses pneus, et de son V8. Son impressionnant deuxième relais a laissé rêveur : à sa guise, il pouvait coller 0.5 sec à Kubica et Räikkönen ! L'aileron avant récemment greffé a vraiment apporté à l'ensemble si l'on en juge la progression de Piquet, qui a fondu sur la BMW et la Ferrari en fin de course. Le Brésilien a été sage de conserver sa 4e place : tout en consolidant la 4e de Renault chez les Constructeurs, il a fait un bon pas vers la reconduction de son contrat en 2009.
BMW - Kubica P2, Heidfeld P9
Mine de rien, Robert Kubica reste un champion du monde en puissance. Le Polonais ne fait pas de complexe ni fausse modestie et s'est attribué une bonne part du mérite de sa 2e place, après avoir ouvert la piste sur le premier relais. Il a affreusement souffert de grainage dans le deuxième relais et a décroché. Une résistance de forcené pour finir contre Kimi Räikkönen, qu'il a éliminé de la course au titre. "Cette 2e place est bien meilleure que ma victoire au Canada car la voiture, ce n'est un secret pour personne, n'est pas celle du début de saison. Nous ne l'avons pas énormément amélioré ces deux ou trois derniers mois", a-t-il lancé. BMW n'a pas moufeté et s'est bien gardé d'inclure ce morceau de déclaration dans son communiqué de presse final.
Heidfeld égaré dans son choix de pneus samedi : il a passé deux trains de "medium" en Q1 car il voulait se garder des "tendre" pour la Q2. 0.1 sec lui a manqué pour passer le cut. 16e chrono, il était dès lors condamné à de la figuration.
Ferrari - Räikkönen P3, Massa P7
Kimi Räikkönen a perdu sa couronne. Hamilton hors des points, le Finlandais devait terminer au moins 2e pour conserver une chance mathématique, que lui aura refusé jusqu'au bout l'obstiné Kubica. "Iceman" a pourtant fait tout ce qu'il pouvait : passé à 0.22 sec de la pole samedi, il a déposé Hamilton au départ avant de se faire embarquer par le turbulent britannique. Il ne s'est alors jamais remis de devoir rouler derrière la BMW.
C'est le money time du championnat qui a sans doute valu à Massa tant de fébrile. Son retour en piste négligent au 2e tour et le tête-à-queue qu'il en coûta à Hamilton l'a conduit dans la pit lane pour s'acquitter d'un drive through. Mais les bonnes fées veillaient sur lui à l'arrivée et Bourdais a été jugé responsable de l'accrochage avec sa F2008. Une appréciation aussi doutesue que la sanction infligée à Alonso en qualif à Monza, en 2006. Bref, proprement scandaleux. Au championnat Pilotes, Massa revient à 5 points de Hamilton et Ferrari reprend la tête chez les Constructeurs.
Toyota - Trulli P5, Glock Ab
Toyota se range derrière Ferrari, McLaren, BMW et à présent clairement Renault. Sur son circuit de Fuji, qui retrouvera le GP du Japon en 2010, les TF108 ont buté sur leur point faible : une adhérence insuffisante par temps frais. Trulli a perdu beaucoup de duels et Glock a ressorti son pilotage pas très économique… C'est en roulant apparemment sur les débris de la Red Bull de Coulthard qu'il a désaccordé sa machine, qui a échappé à son contrôle sur une bordure. La réception après décollage a cassé une fixation de son baquet. Impossible de continuer.
Toro Rosso - Vettel P6, Bourdais P10
Vettel et Bourdais ont fait jeu égal aux essais mais la conclusion du week-end a ressemblé à celle de la Belgique : l'Allemand a terminé mieux classé sur un mauvais coup de dernière minute tombé sur le Français. Arrivé 7e derrière "Seb", "Baby Schumi" a finalement été encore le seul à scorer pour Toro Rosso suite au déclassement de son équipier, qui s'est accroché avec Massa en fin de course. "Je fais un freinage normal, je ne lui mets pas de coup de roue, je ne joue pas au roublard, et lui il fait comme si je n'étais pas là et se rabat", a protesté le pilote managé par Nicolas Todt, qui gère aussi la carrière de… Felipe Massa. 25 secondes de pénalité plus tard, le natif du Mans était 10e. Une sanction interprétée par de nombreux observateurs comme une dérive scandaleuse d'un pouvoir sportif qui instrumentalise le suspense dans la course au titre. Bourdais se console à peine en pensant qu'il a nettement redressé la barre après Singapour en menant la course (du 23e au 25e tour). autre point positif : il pensait souffrir beaucoup plus sur un circuit caractérisé par de nombreuses entrées en virages sur les freins.
Red Bull - Webber P8, Coulthard Ab
Mark Webber pas foudroyant en qualif (13e) et repêché dans les points. "Il y avait plus à tirer de la voiture mais j'ai surconduit dans le dernier secteur", a-t-il avoué samedi. Dimanche laborieux à un pit stop et bagarre finale perdue contre Massa.
David Coulthard 11e sur la grille et out dès le départ. On le répète : c'est l'année de trop.
Williams - Rosberg P11, Nakajima P15
Grove savait bien que Singapour n'est pas tous les dimanches. La Q1 devient un extra et les dimanches après-midi commencent mal. "Nos départs étaient super en début de saison mais ils sont à présent médiocres. Notre équipe d'ingénieurs va devoir travailler là-dessus pour les deux derniers Grands Prix", a pointé Sam Michael, le directeur technique.
McLaren - Hamilton P12, Kovalainen Ab
Lewis Hamilton est incapable d'aligner trois grands prix sans faire une gaffe ou être le centre d'une polémique. Il prétend aussi avoir tiré les enseignements de sa fin de saison 2007 catastrophique mais il prend ses aises dès qu'il l'estime nécessaire. Pole remarquable mais départ pour le moins désinvolte voire méprisant pour la confrérie ! Il a jeté furieusement sa McLaren au virage N.1 pour reprendre le dessus de Räikkönen, bien meilleur. Résultat : deux Mclaren et deux Ferrari hors piste. Il a eu beau jeu d'expliquer que beaucoup de pilotes ont freiné tard, il a semé une belle pagaille qui a faussé la course. Drive through inévitable et tête-à-queue aussi, au 2e tour, lors du retour sans précaution de Massa en piste. Un week-end à zéro point et plus que cinq longueurs de marge sur le Brésilien.
McLaren a aussi lâché du test chez les Constructeurs, redoublé par Ferrari suite à la casse du moteur de Kovalainen.
Honda - Barrichello P13, Button P14
Le rêve est gratuit et Nick Fry, l'officiel directeur du team, vit du même expédiant depuis plusieurs semaines : il est persuadé qu'Alonso a envie de monter dès cet hiver dans cette charrette qu'est la RA108.
Qualification déplorable : Barrichello 17e et Button 18e, 0.063 sec devant Sutil (Force India). Pas beau dimanche : Button s'est fait abimé sa machine par Fisichella et Barrichello a souffert de grainage. Bref, une sortie ridicule devant les fans japonais.
Force India - Sutil Ab, Fisichella Ab
L'écurie indienne est toujours bien calée au chaud en fond de classement. Adrian Sutil est parvenu à refiler la dernière place de la grille à Giancarlo Fisichella. Stratégie à deux abandons crevaison et boîte de vitesses. La rumeur du moment : un V8 Mercedes-Benz en 2009 avec le bouillant Paul du Resta (DTM) dans les bagages.
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