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Hamilton (Mercedes) historique, Ricciardo (Renault) libérateur, Grosjean (Haas) soulagé

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 12/10/2020 à 09:52 GMT+2

GRAND PRIX DE L'EIFEL - Lewis Hamilton (Mercedes) a fait de la onzième manche du Mondial un instant d'histoire en égalant les 91 victoires de Michael Schumacher. Et Daniel Ricciardo est devenu un pilote à part pour Renault, neuf ans après le dernier podium du Losange. Alors que Romain Grosjean (Haas) a retrouvé le chemin des points. Voici ce que l'on retiendra du Nürburgring 2020.

Daniel Ricciardo (Renault) au Grand Prix de l'Eifel 2020

Crédit: Getty Images

La note : 3/5

Un changement de leader en piste et l'un des plus beaux records de la Formule 1 qui tombe.

Le recordman : Lewis Hamilton (Mercedes)

Le Britannique a apporté une touche spéciale à sa victoire en dépassant en piste, ce que seuls Max Verstappen (Red Bull) à Silverstone 2 et lui-même au Mugello, étaient parvenus à faire jusque-là cette saison. Avec pour une fois l'aide de la voiture de sécurité virtuelle, qui l'a gratifié d'un pitstop gratuit comme Max Verstappen (Red Bull).
Mais c'est évidemment le record de victoires (91) égalé dont on se souviendra, et du cadeau d'un casque de Michael Schumacher fait par son fils. Un geste beau dont on se doutait un peu après que la famille d'Ayrton Senna ait lancé l'idée il y a trois ans, à Montréal. Mais qui avait une charge émotionnelle comparable, et qu'aucun autre ne pourra désormais procurer.
Ce septième succès en onze courses donne à l'Anglais 69 longueurs d'avance sur Valtteri Bottas (Mercedes) au championnat, à six manches de la fin. A ce rythme, il pourrait être champion dans trois courses, le 15 novembre en Turquie.

Le battu : Valtteri Bottas (Mercedes)

Le Finlandais n'a pas d'excuse : il a commis une faute grossière au freinage du n°1, au 12e passage, qui l'a condamné. On pourrait se dire que la malchance du poleman a encore frappé au Nürburgring, puisque seuls deux pilotes partis du sommet de la grille ont gagné depuis 1984 (Michael Schumacher en 2001 et 2004, Mark Webber en 2009). Mais en ce qui le concerne, ce sont plus les stats personnelles qui ont parlé : il n'a converti que 5 de ses 14 pole positions en victoires.
Dans la colonne des "plus" ce week-end hormis sa pole position, il a défendu sa place au départ sans faire courir de risque à Lewis Hamilton. Et c'est pour ça qu'il est apprécié chez Mercedes.

Le déçu : Charles Leclerc (Ferrari)

Ferrari continue de vivre sur l'illusion d'un tour, du samedi. De bon quatrième sur la grille, le Monégasque a vite perdu pied devant Daniel Ricciardo (Renault), puis Lando Norris (McLaren) et Sergio Pérez (Racing Point). En cause, un grainage avec les "tendre" qui l'a poussé à finir sur deux relais en "medium" plus satisfaisants. Mais pas assez pour tenir Pierre Gasly (AlphaTauri) derrière lui. Septième au final.

Le performer : Daniel Ricciardo (Renault)

Son patron, Cyril Abiteboul a dit tout haut ce que l'on pensait tout bas : il n'aurait jamais accédé au podium sans l'abandon de Valtteri Bottas. Cependant, il méritait ce coup de pouce du destin qui s'était refusé déjà trois fois. D'autant qu'il a construit une course pleine d'audace : un dépassement sur Alexander Albon (Red Bull) au départ et un extérieur à Charles Leclerc (en détresse pneumatique c'est vrai) dans le virage n°3, au 9e tour. Tout ça avec un bon travail d'équipe lors d'un pitstop opportuniste sous régime de voiture de sécurité, au 45e tour.

Le revenant : Nico Hülkenberg (Racing Point)

De 19e à 8e au volant de la RP20, dans laquelle il avait sauté juste avant la qualification. Sans avoir fait une simulation de relais avant la course. Un vrai couteau suisse.

Le gaffeur : Kimi Räikkönen (Alfa Romeo)

Le recordman des participations en Grand Prix (324) a commis une erreur de débutant au freinage du n°1. Un coup de tampon dans la Williams de George Russell, envoyée en l'air, et une pénalité en guise de sanction.

Le fail : le shoey manqué de Daniel Ricciardo

L'Australien avait compris que son petit cérémonial - demander à un voisin de podium de boire du champagne dans sa bottine - ne plaisait pas à tout le monde. Il avait prévu de le remettre au goût du jour mais il a oublié dimanche, "attaqué" simultanément sur le podium par Lewis Hamilton (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull).

Le bonus : La 9e place de Romain Grosjean (Haas)

La fin de 20 courses sans top 10. Le Français, parti 16e, s'est réjoui de ne plus être dernier du championnat avec ces deux points tombés dans son escarcelle. "Ça fait du bien, enfin !", a-t-il réagi. "Nous avons choisi une stratégie de pneus différente donc c'était très difficile en début de course, mais si on avait choisi une stratégie normale, on n'aurait pas pu obtenir ce résultat. Comme on n'avait fait qu'un seul arrêt pour les pneus, ce n'était pas une bonne nouvelle pour nous quand la voiture de sécurité est sortie, mais j'ai réussi à remettre un peu de température dans les pneus et à rester P9".
Cela ne fera malheureusement pas changer Haas d'avis sur 2021...

Le malus : Alexander Albon (Red Bull)

Sur la sellette, il n'a pas mis l'agressivité où il fallait en se rabattant bêtement sur Daniil Kvyat (AlphaTauri), qui venait de lui redonner proprement sa place gagnée à la chicane. Maladroit puisqu'il a occasionné une crevaison sur la voiture partenaire. Tout simplement "pas pro", a résumé le Russe.

Le chiffre : 7

Renault est le septième constructeur sur le podium en 2020, un record depuis 2012.

La décla : Lewis Hamilton (Mercedes)

"Je suis reconnaissant de l'opportunité donnée par Mercedes depuis les 13 ans de rejoindre l'équipe et je me sens vraiment très fier de continuer de les représenter et de signer ce record pour Mercedes. J'espère qu'ils s'aperçoivent que c'était un bon investissement."
Lewis Hamilton (Mercedes) avec un casque de Michael Schumacher à l'arrivée du Grand Prix de l'Eifel 2020
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