Sebastian Vettel (Red Bull) "assez mécontent" de Narain Karthikeyan (HRT)

Sebastian Vettel a connu quelques coups de stress, ce week-end. Et les circonstances par lesquelles il a du donner sa première place à Lewis Hamilton (McLaren), au 42e des 56 tours du Grand Prix des Etats-Unis d'Amérique, dimanche à Austin, lui ont laissé plus qu'un goût amer dans la bouche. Il se battait jusque là parfaitement avec ses atouts pour résister à la menace du pilote McLaren, devenu son premier rival au 6e tour. Pour schématiser : il bénéficiait d'une meilleure traction à la sortie des esses du premier secteur puis du virage 11 pour maintenir à distance une MP4-27 bien pourvue en Vmax. La situation restait tendue en zone de DRS, mais le Britannique n'était pas parvenu à réellement l'attaquer jusqu'à ce que des retardataires ne s'en mêlent. Et un plus que les autres, dans les esses.

"La situation semblait sous contrôle, mais le trafic sur ce circuit est un vrai problème et ça n'a pas joué en ma faveur", a pesté le double champion du monde en titre. "Je n'étais pas très content quand j'ai vu que Karthikeyan laissait facilement passer Lewis, du coup il s'est retrouvé juste derrière moi dans la zone de DRS (ndlr : entre les virages 11 et 12). Quand il m'a doublé en bout de ligne droite, Lewis était assez proche de moi pour pouvoir actionner son aileron arrière et ça n'aurait rien changé que j'aille à droite ou à gauche à cet endroit-là. Je suis d'autant plus mécontent que j'avais réussi à préserver un écart avec lui, et que j'avais préservé mes pneus pour pouvoir attaquer dans les derniers tours."

"C'est dommage d'avoir perdu la première place, mais je pense qu'on a fait tout ce qu'on pouvait. Les gars ont encore fait un travail fantastique pour qu'on puisse boucler le titre de champion des constructeurs, donc je suis heureux", a poursuivi le numéro un mondial.

Puis, il est revenu sur l'épineuse question du jour : la fiabilité ; un fantôme ressorti pour la énième fois du placard. "Si la panne de Webber est due à l'alternateur, ce n'est pas une bonne nouvelle, mais nous avons bien géré les deux dernières courses, donc on devrait arriver à trouver le problème et à le résoudre", a-t-il ajouté, en espérant que le chat noir ne change pas encore de monture. Alors en tête à Valence, il avait abandonné à cause d'une surchauffe de l'alternateur de son V8 Renault. A Monza, il évoluait en cinquième position lorsque l'accessoire avait à nouveau cédé dans son dos. "Après Monza (ndlr : où il était tombé en panne d'alternateur), nous avons appris la leçon et nous devrions être prêts pour la semaine prochaine (au GP du Brésil)", a-t-il dit, en se forçant lui-même à croire en ses propos. Il sait qu'il n'aura la réponse qu'à l'arrivée.