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Grand Prix d'Abu Dhabi | Bonus-malus : Le roi Max Verstappen (Red Bull) et son dauphin Charles Leclerc (Ferrari)

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 21/11/2022 à 00:22 GMT+1

GRAND PRIX D'ABU DHABI - Max Verstappen (Red Bull) a fini d'écœurer le peloton dimanche en gagnant sans aider Sergio Pérez (Red Bull). De son côté, Charles Leclerc (Ferrari) a piloté sur du velours et s'est joué du Mexicain pour la place de vice-champion. Alors que Lewis Hamilton (Mercedes) et Pierre Gasly (AlphaTauri) ont raté leur sortie, Sebasian Vettel (Aston Martin) a réussi la sienne.

Max Verstappen (Red Bull) et Charles Leclerc (Ferrari) au Grand Prix d'Abu Dhabi 2022

Crédit: Getty Images

La note : 3/5

Le tracé a été modifié en 2021 mais Abu Dabhi reste la course la moins indécise du calendrier. Pour la huitième fois de suite, le poleman a gagné. Heureusement, on a pu compter sur la stratégie éclairée de Charles Leclerc (Ferrari) dans sa bataille contre Sergio Pérez (Red Bull), les péripéties de Lewis Hamilton (Mercedes) et le dernier baroud de Sebastian Vettel (Aston Martin) pour créer de l'animation.

Le vainqueur : Max Verstappen (Red Bull)

Le chiffre est effrayant. A lui seul, il a fait aussi bien qu'Alain Prost et Ayrton Senna, auteurs à eux deux des 15 succès de McLaren, en 1988. Bien sûr, il a eu 22 opportunités pour ça, mais il n'a pas raté grand-chose.
Et il a été souvent cinglant cette année, comme dimanche. Cynique, même, lorsqu'il a finalement expliqué qu'il n'aurait pas voulu avoir à trop résister à Charles Leclerc (Ferrari), sous peine de fausser la bataille pour la deuxième place du championnat du monde. Sergio Pérez a du apprécier l'évocation de cet esprit de loyauté qu'il ne connaissait pas chez son leader.

Le vice-champion du monde : Charles Leclerc (Ferrari)

Ça ne garnit pas un palmarès, ça agrémente tout au plus un CV. Mais c'est une belle façon de désigner désormais le Monégasque. Ça lui donne un statut particulier, à part, à côté du champion du monde et au-dessus de tous les autres.
"Charlot" a peut-être obtenu dimanche le plus beau de ses accessits en Formule 1, au bout d'une course où il était enfin sur la même longueur d'onde que son équipe, pour une fois inspirée en termes de stratégie. Pérez devant, la seule option valable était celle de l'audace du contre-pied stratégie, alors qu'il avait comme "Checo" un second train "dur" neuf en réserve.
Ses 9 pole positions et 3 victoires ont trouvé leur juste place au championnat par rapport aux stats inférieures de Pérez.

Le battu : Sergio Pérez (Red Bull)

Le costume de vice-champion du monde était trop grand pour lui. A moins qu'il n'ait été présomptueux. A moins que ce soit les deux. Il a trop attaqué en début de couse et y a laissé ses pneus "tendre". L'affaire était si urgente qu'il a du rentrer au 16e tour, et ressortir dans le trafic, à la merci de Vettel, qu'il a mis un tour à repasser. Et pour une fois, Ferrari n'a pas cédé à la vague menace pour le couvrir au stand.
Il s'est pris pour Verstappen et s'est décalé tout seul. Avec sa Red Bull, il avait de la marge pour s'en sortir, mais il est tombé sur Lewis Hamilton dans son troisième relais. Ça ne marche pas toujours que dans un sens, et c'est cette fois l'Anglais qui a ruiné sa course. Car le temps perdu derrière la Flèche d'argent lui a manqué au final.
Le Mexicain a eu toute la saison un matériel globalement meilleur et plus complet que le Monégasque mais il ne méritait pas cette 2e place au championnat.

Le malchanceux : Lewis Hamilton (Mercedes)

Il ne s'est pas méfié de Carlos Sainz (Ferrari), qui lui est tombé dessus dès le premier tour. A partir de là, les problème se sont enchaînés : plancher endommagé, perte inexpliquée de puissance (ce n'était pas le moteur) et finalement panne hydraulique.
Sans se décourager comme c'est parfois le cas lorsque les événements se liguent contre lui, il a honoré sa 200e course avec Mercedes (un record depuis Melbourne) à travers de belles bagarres contre Sainz, Russell et Pérez. Sans pouvoir éviter quelques stats embarrassantes : la fin de 15 saisons consécutives avec au moins une victoire et une 6e place finale au Mondial, un point bas jamais atteint pour lui.

Le bonus : Les honneurs rendus à Sebastian Vettel (Aston Martin)

On a pris conscience à l'arrivée qu'un pan de l'histoire de la F1 tombait. 4 titres mondiaux, c'est ce qui s'est fait de mieux après les sept de Hamilton et Schumacher et les cinq de Fangio. Et ses 53 victoires arrivent juste après les 103 de Hamilton et les 91 de Schumacher. Tout cela n'aurait pu être que des chiffres. Mais ce qui restera, c'est la stature du pilote, sa dimension humaine dans les rapports qu'il a entretenus avec ses collègues, et l'importance qu'il a prise à travers ses engagements des derniers mois.
Ainsi, les hommages se sont multipliés tout au long du week-end, et il était rare de voir les 20 pilotes titulaires du Mondial présents au dîner organisé pour lui par Lewis Hamilton. La haie d'honneur de ses confrères avant le début fut émouvante, tout comme les adieux du garage Aston Martin.
Et puis, en piste, ce grand champion du monde a réussi sa sortie.

Le Tweet : Colis spécial pour AlphaTauri

Dès l'arrivée, Nyck de Vries a été transféré de Mercedes à AlphaTauri…

Le malus : Gasly (AlphaTauri) par la petite porte

Grand Prix anonyme, erreur stratégique (des "tendre" pour commencer) et nouveau calvaire pour la der du Rouennais avec AlphaTauri. Vivement mardi…

Le chiffre : 8

C'est la huitième année de suite que le poleman gagne à Abu Dhabi. Plus longue série des circuits du calendrier 2022.

La déclaration : Lewis Hamilton (Mercedes)

Le Britannique, convoqué pour piloter une dernière fois sa W13 lors de la journée de tests Pirelli 2023, mardi à Abu Dhabi.
J'ai hâte d'arrêter de conduire cette chose
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