Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Mercedes sait pourquoi elle n'est pas aussi populaire en Allemagne que l'était Schumacher

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 27/07/2019 à 14:26 GMT+2

GRAND PRIX D'ALLEMAGNE - Mercedes accumule les succès depuis son retour en Formule 1 en 2014 mais son aura en Allemagne reste moins forte que l'était celle de Michael Schumacher. Pourquoi ? Toto Wolff a une explication.

Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Allemagne 2019

Crédit: Getty Images

C'est grâce à Mercedes que le Grand Prix d'Allemagne figure au calendrier cette année. La firme de Stuttgart a mis la main à la poche pour sauver l'épreuve en devenant son sponsor-titre. Pas par philanthropisme. Elle ne pouvait juste pas passer à côté d'un rendez-vous avec son public manqué en 2015 et 2017 pour des raisons de gros sous. La firme de Stuttgart en profite pour fêter son 200e Grand Prix en Formule 1 et les 125 ans de la première course automobile de l'histoire, remportée à travers son moteur.
Néanmoins, une impression demeure : Mercedes ne soulève pas l'enthousiasme du public comme le faisait Michael Schumacher, champion du monde en 1994 et 1995 avec Benetton et de 2000 à 2004 avec Ferrari. Toto Wolff a dû expliquer cette réalité, vendredi lors de la conférence de presse de la FIA. Expliquer pourquoi la passion n'est pas la même que du temps du "Barron rouge" malgré 82 victoires et 10 titres (5 Pilotes, 5 Constructeurs) depuis 2014. Expliquer finalement pourquoi une équipe fait moins bien qu'un pilote.
Schématiquement, Toto Wolff a mis en avant le fait que Michael Schumacher s'était inscrit dans la longue et inégalable histoire de Ferrari. Et qu'en cela, Mercedes avait encore du chemin à faire. "Pour moi, il y a deux raisons. La seule équipe qui a toute une nation derrière elle est Ferrari, a exposé le manager autrichien. C'est historique et c'est quelque chose que nous ambitionnons dans le meilleur des cas. Mais c'est aussi une situation qui s'est construite sur plusieurs années, sinon des décennies. Il faut rester longtemps dans le sport, développer sa base de supporters. Ça devient alors moins une question de qui pilote la voiture, pour ce qui est de Ferrari."

Avoir une équipe ou un pilote au top

"J'espère vraiment construire les fondations aujourd'hui pour que, dans vingt ans, nous puissions atteindre un tel statut, a-t-il poursuivi. Mais, bien entendu, nous devons être réalistes car les gens applaudissent les pilotes – au moins en Formule 1. Nous avons eu des pilotes allemands particulièrement glorieux en Formule 1 qui ont dominé leur époque comme Michael dans les années 2000 et Sebastian de 2010 à 2013, et je pense que ça va et ça vient par vagues."
"On a vu un engouement pour la Formule 1 et les pilotes de Formule 1 en Allemagne dans ces dix années ou plus de façon similaire à ce qu'on a vu en tennis avec Boris Becker et Steffi Graf, et l'intérêt a décliné."
"Si on regarde en Espagne, un autre marché assez révélateur, il n'y avait rien avant Fernando [Alonso] et c'était l'un des meilleurs marchés avec les fans les plus chauds quand il se battait pour des victoires et des titres. Mais une fois ça terminé, c'est devenu l'un des marchés les plus faibles, et il n'y a maintenant presque plus rien. Tout ça donc pour dire que la combinaison de ces deux facteurs, continuer évidemment d'être en Formule 1, renforcer notre base de fans, et avoir un pilote allemand qui a une super personnalité, qui se bat pour le titre, sont les ingrédients pour faire grandir l'intérêt chez les Allemands", a-t-il conclu.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité