Romain Grosjean (Haas) : "La voiture a un super potentiel"

Romain Grosjean a réalisé un petit exploit samedi matin à Melbourne en signant le sixième temps de la qualification du Grand Prix d'Australie, une première pour l'équipe Haas, débutante en Formule 1 en 2016.

Un exploit ? Peut-être pas tant que ça en fait car il a seulement bénéficié de la sortie de piste de Daniel Ricciardo (Red Bull) en Q3 pour remonter d'un cran. Autrement, il a performé dans la droite ligne de ses essais.

"On a vu tout au long du week-end qu'on n'était pas trop mal : 8e en libres 1 et 2, 7e en libres 3", a-t-il déclaré au micro de Canal+ Sport. "On est dans le rythme. Ricciardo sort, ça nous a fait une place sur une Red Bull. Mais derrière, c'est tellement serré qu'il fallait essayer d'être le meilleur du reste." Dimanche à 7h00, le Français partira de sa meilleure place de grille depuis son cinquième emplacement du Grand Prix du Canada 2015.

"Ce ne fut pas une séance facile avec les changements de conditions de piste par rapport au matin : température, nuages… On a joué notre carte à fond", a-t-il raconté. "C'est dommage de ne pas avoir Kevin [Magnussen, sorti en Q1] qui nous rejoint. La voiture a un super potentiel, j'espère que ça va être la base pour toute l'année, pour se battre réellement entre les 7e et 10e position."

L'an dernier, il avait conclu la manche d'ouverture australienne à la 6e place, après un départ de la 19e position. L'effet de surprise est passé mais l'équipe américaine a relevé le challenge en digérant un nouveau règlement, avec le soutien de Ferrari, et c'est un sacré tour de force.

"On a trois grosses équipes devant et puis il y a la petite Haas qui arrive", s'est plu à souligner le Français de 30 ans. "C'est vrai qu'on a énormément d'aide de Ferrari pour préparer la voiture mais beaucoup de crédit revient à toutes nos équipes qui ont vraiment bien travaillé. On a mis beaucoup de choses en place cet hiver : on a plus d'ingénieurs, plus de compréhension... Cet hiver, on était dès les premiers essais plus avancé que l'année dernière."

D'autres challenges l'attendent maintenant, comme réaliser un bon départ selon la nouvelle procédure règlementaire et tenir 58 tours, ce qui n'est pas gagné selon lui. Au coup d'envoi, ce sera même peut-être tout ou rien. "J'ai fait de bons départs, d'autres catastrophiques", a-t-il concédé. "Ça va être un moment tendu." Pour le reste, ça ira car il confie que "la fiabilité a l'air bonne."