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Bonus-malus : Bottas revanchard, Verstappen en feu, Leclerc muselé

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 18/03/2019 à 10:15 GMT+1

GRAND PRIX D'AUSTRALIE - Valtteri Bottas leader chez Mercedes à la place de Lewis Hamilton, Max Verstappen (Red Bull) vaillant troisième pour sa première avec le Honda et les Ferrari au pied du podium, Melbourne a bien lancé la saison 2019 dimanche. Sauf pour Charles Leclerc (Ferrari) et Romain Grosjean (Haas)...

Vallteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Australie 2019

Crédit: Getty Images

La note : 3/5

À part le dépassement de Max Verstappen (Red Bull) sur Sebastian Vettel (Ferrari) pour P3, le Top 10 a surtout évolué au gré des stratégies.
Résultat du Grand Prix d'Australie 2019

Le vainqueur : Valtteri Bottas (Mercedes)

On l'avait laissé totalement démoralisé à Abou Dabi, au bout d'une saison cauchemardesque. "Il est revenu après l'hiver très fort dans sa tête. Il nous l'a dit et on l'a vu !, s'est exclamé Toto Wolff, le directeur de Mercedes Motorsport. La domination qu'on a vue aujourd'hui, ça me rappelle lorsqu'il était en Formule Renault et Formule 3, quand il était vraiment le pilote à battre. C'est le Valtteri qu'on veut dans l'équipe !"
C'est peu dire que le Finlandais était revanchard : il était prêt remettre ses 26 secondes d'avance en jeu en fin de course pour rentrer et mieux retourner chasser le point du meilleur tour. Une chevauchée solitaire impeccable, un rétablissement spectaculaire. Il sait maintenant qu'il peut revenir de tout. Il l'a bien dit à ses détracteurs, ceux qui ne le considéraient pas la hauteur du job. "À ceux que cela pourrait concerner, aller vous faire foutre !", voilà qui est envoyé !

Le défaitiste : Lewis Hamilton (Mercedes)

"Bottas avait plus de vitesse, et ici il faut être 1"8 plus vite pour dépasser", a-t-il expliqué, avant d'ajouter : "Dès le 1er virage, c'était fini, il fallait gérer". "J'avais prévu de rester à deux - trois secondes de derrière mais j'ai eu le problème sur la voiture et l'écart a commencé à grandir", a-t-il encore précisé. Mercedes a effectivement découvert qu'un "morceau" de fond plat manquait sur sa W10 devant la roue arrière gauche.
Mais pour Vettel, il s'agissait juste du Lewis des mauvais jours. "Je ne sais pas ce qu'il faisait", s'est interrogé l'Allemand. "Je pense qu'il s'ennuyait probablement et qu'il était mécontent d'avoir raté son départ. Ce n'est pas la première course qu'il fait quelque chose pour passer le temps." "Il s'est aussi plaint de ses pneus à la radio mais il a fini plutôt tranquillement", a conclu le pilote des Rouge.
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Australie 2019

La grand battu : Sebastian Vettel (Ferrari)

Une course au bluff. Le difficile premier relais de Lewis Hamilton (Mercedes) a incité la Scuderia à provoquer le Britannique au stand. C'était illusoire et Max Verstappen (Red Bull) l'a exécuté en piste, proprement. Sans cette bravade, l'Allemand aurait peut-être sauvé un podium auquel la Scuderia était abonnée depuis 2014 à Melbourne. Le retard à l'arrivée de 57 secondes au drapeau à damier fait penser aux pires échecs de 2018. Dans le coup de poker permanent, la Scuderia a quand même tenu une promesse : protéger SV d'une attaque de Charles Leclerc.
Il prend les 12 points de la quatrième place et, c'est un moindre mal, Lewis Hamilton n'a pris que les 18 unités de la deuxième place.

Le fautif : Daniel Ricciardo (Renault)

On n'est pas tellement d'accord avec le souriant australien lorsqu'il évoque sa malchance au départ. Sûr qu'on ne peut pas tout voir lors du tour de reconnaissance du circuit à pied, le jeudi, ni se douter qu'une bosse traîtresse guette dans l'herbe. Mais il y est allé, comme si c'était normal. C'est absolument rageant de le voir gâcher ses débuts de la sorte, par précipitation au départ. Nico Hülkenberg a prouvé qu'un plan de course patient et malin payait.

Le consigné : Charles Leclerc (Ferrari)

Le Monégasque n'aura pas mis longtemps à évaluer son poids dans l'équipe. Dès sa première course, Ferrari lui a signifié qu'il n'était qu'un numéro deux en apprentissage. Pour cacher la misère d'un "guide" hors sujet stratégiquement et techniquement. Comme souvent, elle l'a mal justifié, évoquant un risque inutile sur le dépassement. Vettel était tellement mal que le Monégasque l'aurait croqué facilement.

Le dépassement : Max Verstappen sur Sebastian Vettel

Deux vrais dépassements sur toute l'épreuve en 2017 et cinq en 2018, mais le Néerlandais est plus fort que les stats. Ses "medium" n'avaient que 6 tours de vie et ceux de Sebastian Vettel 17. Au 31e tour, il a réussi à piéger l'Allemand.

Le bonus : Pirelli

Le retour du point du meilleur tour est une heureuse publicité pour le manufacturier italien car on a vu qu'un bon paquet de pilotes pouvaient y prétendre avec des pneus encore en bon état dans les derniers tours, et pas qu'un ou deux comme les années passées.

Le malus : L'abandon de Grosjean

Un 6e abandon en 8 courses à Melbourne et la sixième place envolée pour le Français de Haas.

La déclaration : Toto Wolff (Mercedes)

Ce matin, dans notre meeting de stratégie, je leur ai interdit de faire le tour le plus vite s'ils étaient 1 et 2... et il m'a ignoré. Mais (ce point), je le prends maintenant !
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