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Grand Prix d'Australie | Lewis Hamilton et Mercedes sur un fil : "C'est le pire début de saison que j’aie jamais connu"

Julien Pereira

Mis à jour 25/03/2024 à 19:32 GMT+1

Huit petits points. C'est le total que compte Lewis Hamilton, dixième au classement des pilotes après le Grand Prix d'Australie et trois manches disputées cette saison. Le septuple champion du monde n'est absolument pas dans la lutte pour le podium et compte-tenu du flou dans lequel se trouve Mercedes, ce pourrait ne jamais être le cas avant son départ pour Ferrari.

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L'importance des illusions n'est pas qu'elles soient grandes. Mais qu'elles restent vives. Après trois Grands Prix disputés, dont un qui s'est très mal terminé pour elle en Australie, Mercedes a déjà perdu les siennes. Le rêve d'offrir une dernière monture gagnante à son leader Lewis Hamilton, avant son départ pour Ferrari, s'est vite dissipé, laissant de nouveau place à la lassitude.
À Melbourne, le septuple champion du monde a été contraint à l'abandon à la suite d'une casse moteur, et George Russell a perdu le contrôle de sa monoplace dans les derniers instants de course. L'un comme l'autre se battaient pour une poignée de points, loin derrière les Ferrari, les McLaren et la Red Bull de Sergio Pérez. Mercedes ne joue plus dans la cour des grands, mais dans celle des moyennes sections.
L'abandon du concept aérodynamique qui avait plombé les deux premières saisons de l'ère effet de sol chez Mercedes devait marquer un retour au premier plan. L'écurie la plus dominante de la dernière décennie s'était trompée en 2022, elle s'était obstinée en 2023 avant de revenir à quelques certitudes pour aborder 2024 à partir d'une page blanche.

Hamilton tout juste dans le Top 10

"Quand tu vois tout le travail qui a été accompli par tout le monde durant l'hiver, tu arrives excité et motivé, a détaillé Hamilton. Tu retrouves l'état d'esprit et l'intention de te battre pour des victoires. Ensuite, il s'avère que ce n'est pas le cas et tu te dis : 'Bon, peut-être deuxième ou troisième.' Et puis, ce n'est pas le cas non plus. Donc ça redescend de manière assez brutale."
Mercedes n'a déjà plus grand-chose à offrir à Lewis Hamilton, et réciproquement, alors que les deux camps vont être vite contraints à s'éloigner naturellement puisque dès le début de l'été, il sera écarté des discussions portant sur le développement de la monoplace pour 2025.
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La Mercedes de Lewis Hamilton durant le Grand Prix d'Arabie Saoudite 2024

Crédit: Getty Images

Le Britannique n'a engrangé que huit points (10e), tout juste deux de plus que le remplaçant d'un jour Oliver Bearman et à ce rythme, il pourrait naviguer dans des eaux qu'il n'avait jamais connues depuis le début de sa carrière en Formule 1, y compris en 2022 (6e). "C'est le pire début de saison que j’aie jamais connu, a-t-il assuré dans des propos relayés par le site officiel de la F1. C'est pire que 2009, je pense."

Mercedes dans le flou

En public, le pilote de 39 ans affiche encore fièrement une reconnaissance certainement non feinte assurant, ici et là, "toujours apprécier de travailler avec l'équipe". Pas certain, pour autant, qu'il l'estime capable de rebondir aussi vite et aussi haut que l'avait fait McLaren la saison dernière.
Mercedes peine encore à comprendre la W15, d'une faiblesse assez désolante en particulier dans les secteurs à courbes rapides. Tout au long du week-end, l'écurie dirigée par Toto Wolff a fait travailler ses pilotes dans des directions différentes sans être réellement en mesure de trouver la bonne.
"Nous n'avons pu rivaliser comme nous le voulions, à la fois sur un tour mais aussi sur des longs relais, a admis Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef. Nous continuerons à parcourir les données dans les prochains jours pour analyser ce qui ne fonctionne pas et pourquoi. Pour l'instant, nous ne sommes capables de livrer que des bribes de performances."
Le coup pourrait être encore plus rude dans deux semaines, au Japon, où Mercedes pourrait encore rétrograder dans le peloton compte-tenu des caractéristiques du circuit de Suzuka. Toto Wolff, le patron, continue d'entretenir une certaine forme d'optimisme mais sur le strict plan de la performance, le lien de confiance qui l'unit à Hamilton n'a jamais semblé aussi ténu. Il reste 21 Grands Prix. Et pour le Britannique, la saison pourrait paraître bien plus longue.
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