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Bonus-malus : Bottas bondissant, Kvyat percutant, Grosjean épatant

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 10/07/2017 à 10:25 GMT+2

GRAND PRIX D'AUTRICHE - Valtteri Bottas (Mercedes) a embarrassé la FIA en réalisant un départ parfait mais sa victoire est méritée. De son côté, Daniil Kvyat (Toro Rosso) a fait le ménage tandis que Romain Grosjean (Haas), 6e, a obtenu son meilleur résultat.

Daniel Ricciardo (Red Bull) et Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Autriche 2017

Crédit: Getty Images

La note : 2/5

Quand on se souvient surtout de l'accident du premier tournant et des vues à répétition sur des pneus en cloque, c'est que la course n'a pas été passionnante. On a aussi pris la nature "petit circuit" du Red Bull Ring en pleine face, dimanche...

Comment Valtteri Bottas (Mercedes) a gagné

Dans un fauteuil ou presque. Il s'est facilement détaché en première moitié de course. Il n'y avait pas match entre sa W08 et la SF70H de Sebastian Vettel, et ce n'est qu'en raison d'une énorme cloque à l'arrière au bout de 5 tours dans son second relais qu'il a temporisé. Il a contrôlé juste ce qu'il fallait le retour de l'Allemand.

Le grand gagnant : Sebastian Vettel (Ferrari)

Deuxième, l'Allemand a désormais une avance de 20 points sur Lewis Hamilton, seulement 4e, au championnat. Et le sentiment que rien ne peut lui arriver. 9 arrivées dans les points en 9 GP, il est le seul à avoir fait ça avec… son rival britannique.
Résultat du Grand Prix d'Autriche 2017

Le grand perdant : Max Verstappen (Red Bull)

Un problème d'embrayage et l'anti-calage ont fini de ruiner son départ. Et Daniil Kvyat (Toro Rosso) sa course. Le Néerlandais n'arrive même plus à faire un tour. Outre son cinquième abandon en sept courses - son troisième de suite - il n'existe surtout plus au championnat du monde. Pendant qu'il était au rapport chez RBR, Ricciardo enquillait les points. Avec 45 unités contre 107 à son coéquipier, le Batave continue de dégringoler. Etre derrière Räikkönen n'avait rien d'embarrassant, mais passer n°6 mondial derrière Pérez et sa Force India, ça l'est un peu plus.

Le performer : Romain Grosjean (Haas)

Bon, sixième à 73 secondes du vainqueur avec une Ferrari version "client", ça n'est pas marcher sur la lune mais ça doit être souligné tant la Haas est difficile à dompter cette année. Des freins exploitables et des pneus dans leur fenêtre d'utilisation lui ont permis de montrer ce qu'il devrait pouvoir faire plus souvent.

Le gaffeur : Daniil Kvyat (Toro Rosso)

On ne comprend pas comment la torpille russe a pu reprendre du service. Avec un collègue de la galaxie RBR en victime collatérale, c'est impardonnable.

Le dépassement : Sergio Pérez (Force India)

En se plaçant à l'intérieur du n°3 au 1er tour, le Mexicain a d'un coup mis son coéquipier Esteban Ocon et Lewis Hamilton (Mercedes) derrière lui.

Les malins : Felipe Massa et Lance Stroll (Williams)

Faute d'avoir eu la "manœuvre qui tue" dans cette course, il faut féliciter le Brésilien et le Canadien. 17e et 18e sur la grille, 10e et 11e à la fin du premier tour !

Le bonus : Le sacrifice de Martin Brundle

Quand Daniel Ricciardo a enlevé sa chaussure pour infliger un "shoewee" à Valtteri Bottas, on s'est dit que ça n'était pas indispensable. Qu'on avait déjà vu ça. Quand l'Australien s'est pris un vent, on s'est dit que la tradition s'arrêterait peut-être là. Mais l'improbable est arrivé… Martin Brundle, proposé aux interviews, s'est senti obligé.

Le malus : Le bourrage de crâne de Sebastian Vettel (Ferrari)

Pendant qu'il pilote, l'Allemand aime sortir de son rôle et juger les faits de course. Il a appelé son stand pour expliquer que Valtteri Bottas avait volé le départ. Encore une fois pour driver la direction de course. A l'arrivée, il a répété que le Finlandais avait volé le départ, au mépris d'un long travail d'analyse des commissaires.
On n'adhère pas non plus à son discours lorsqu'il prétend qu'il lui a manqué un tour pour gagner. Son mythe préféré, récurrent. On pourrait le croire s'il l'avait déjà fait mais il n'a jamais gagné une course en passant en tête dans le dernier tour.

La question : Valtteri Bottas (Mercedes) aurait-il dû être pénalisé ?

En athlétisme, le temps de réaction admis au départ d'un 100 mètres est 0"100. Jacques Villeneuve a estimé en direct que relâcher l'embrayage coûtait 0"2. Le Finlandais a eu un temps de réaction de 0"201, de 0"001 donc si l'on défalque le délai imposé par la mécanique. On peut aussi le comparer aux 0"319 de Sebastian Vettel (Ferrari) pour saisir à quel point il a fait "le départ de sa vie".
Il est urgent pour la FIA de se pencher sur la question pour voir si l'actuel délai de tolérance est adapté. Tout en sachant que réduire ce temps augmenterait la fréquence des incidents de ce type.

La stat : 5 à la suite

Il faut remonter à 1960 pour trouver une saison avec un Australien 5 fois de suite sur le podium. Avec Jack Brabham dans le rôle d'invariable vainqueur.

La déclaration : Sebastian Vettel (Ferrari)

De mon point de vue, il est évident qu'il a volé le départ. Je suis sûr qu'il l'a volé, même si les commissaires en sont décidés autrement. Pour moi, son temps de réaction n'était pas humain.
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