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Mercedes a dû "brider le moteur et rouler à l'économie"

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 30/06/2019 à 22:47 GMT+2

GRAND PRIX D'AUTRICHE - Valtteri Bottas et Lewis Hamilton n'avaient aucune chance de l'emporter, dimanche à Spielberg. Ils ont couru avec des Mercedes qui craignaient la surchauffe et que leur équipe a dû brider.

Valtteri Bottas (Mercedes) au Grand Prix d'Autriche 2019

Crédit: Getty Images

Le Grand Prix d'Autriche a été le théâtre d'une nouvelle défaite de Mercedes. Une défaite comme en 2018, pour une raison différente. La première depuis le Grand Prix du Brésil 2018. Imbattable cette saison, la Flèches d'argent W10 a failli dans un domaine technique toujours sensible mais habituellement maîtrisé : le refroidissement du moteur. Par 33°C dans l'air et 51°C sur la piste, Valtteri Bottas et Lewis Hamilton n'ont jamais pu faire tourner leur groupe propulseur de façon optimale. Le Finlandais a terminé troisième à 18"9 du vainqueur, Max Verstappen (Red Bull), et le Britannique cinquième, à 22"8.
"Nous avions dit avant la course que les températures élevées pouvaient être un gros défi pour nous et ça s'est avéré vrai, a rappelé Toto Wolff, le directeur d'équipe de Mercedes. Notre talon d'Achille a été révélé, nos deux pilotes devant lutter contre le risque de surchauffe dans ces températures incroyablement élevées Il a fallu ouvrir la carrosserie autant que possible, brider le moteur et rouler à l'économie sur les lignes droites. On ne pouvait pas vraiment courir, attaquer ou défendre. Il fallait juste essayer de survivre et de rafraîchir les mécaniques. Il va falloir régler ce problème pour les prochaines courses chaudes en Europe".
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Autriche 2019

"Il va y avoir d'autres courses très chaudes"

"Nous nous attendions à une course piégeuse, mais ce fut encore plus compliqué que prévu, a reconnu Valtteri Bottas. Nous avons dû rouler à l'économie et ne pouvions pas utiliser notre moteur dans sa pleine mesure pour l'empêcher de surchauffer. Dès que j'ai dû me préoccuper des températures, ça n'était plus une vraie course, défendre comme attaquer était difficile, et nous avons commencé à perdre du terrain. Il va falloir étudier ce qu'il s'est passé pour revenir plus forts à Silverstone (ndlr : le GP de Grande-Bretagne sera disputé le 14 juillet)".
"Je pense que nous avions un bon rythme, la voiture était bonne, mais nous ne pouvions tout simplement pas courir à cause de ce problème de surchauffe, a confirmé Lewis Hamilton. C'était la limite de notre voiture ce weekend et les autres n'ont pas semblé en souffrir autant, donc il va falloir étudier ça et tâcher d'y remédier. Il va y avoir d'autres courses très chaudes comme Budapest (ndlr : pour le Hongrie le 4 août) donc il faut régler ça, sinon ce sera compliqué pour nous. J'ai aussi abîmé mon aileron avant sur un vibreur (au virage n°10 au tour 27) et j'ai dû le changer, ce qui m'a coûté du temps également (ndlr : 11 secondes). C'est une mauvaise journée au boulot mais au moins j'ai pris de bons points au championnat".
"Ce fut un après-midi incroyablement éprouvant : nous étions à la limite en termes de refroidissement toute la course, a dit Andrew Shovlin, ingénieur en chef. Nous savions que notre talon d'Achille était la combinaison de la température ambiante et de l'altitude, qui étaient trop élevées pour pouvoir se battre aujourd'hui. C'était bien de voir Honda remporter sa première victoire depuis son retour. Ils ont bossé si dur pour ça. J'espère qu'ils profitent bien du moment."
Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix d'Autriche 2019
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