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Grand Prix d'Azerbaïdjan - Pierre Gasly (Red Bull), déjà en lutte contre tout

Julien Pereira

Mis à jour 25/04/2019 à 18:18 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - S'il est en progrès constants depuis le début de la saison, Pierre Gasly (Red Bull) lutte encore au milieu d'un environnement où rien ne lui est favorable.

Pierre Gasly (Red Bull) lors du Grand Prix de Chine 2019

Crédit: Getty Images

Pierre Gasly (Red Bull) a beau occuper le sixième rang du championnat du monde, il n'est pas tout à fait là où il devrait être. Son classement correspond à son statut de deuxième pilote de la troisième écurie du plateau mais il ne reflète en rien les difficultés rencontrées par le Français au cours des trois premières manches. Encore en apprentissage, le pilote de 23 ans découvre toutes les exigences et les difficultés de l'élite.

La Red Bull et son équilibre fragile

La RB15 n'est pas "mal née" mais ce qui faisait sa force est devenu sa faiblesse. La fenêtre de réglages du châssis, considéré comme "le meilleur du plateau" par Christian Horner la saison dernière, a été considérablement réduite. Les têtes pensantes de l'écurie de Milton Keynes ont concédé son déficit en toute franchise en début de saison, même s'ils ont aussi noté ses progrès lors de la dernière manche, en Chine.
Une mise à jour prévue à Bakou sur le moteur Honda pourrait encore réduire le retard de puissance concédé aux blocs Ferrari et Mercedes mais il est encore tôt pour juger sa fiabilité. Avec cet ensemble, "Gasly n'est pas encore totalement à l'aise", comme l'a précisé Horner sur le site officiel du championnat.

Verstappen, l'encombrant coéquipier

Le Français souffre évidemment de la comparaison avec son coéquipier Max Verstappen. Le Néerlandais est déjà capable de tirer le meilleur d'une mécanique dont la marge de progression est importante. Troisième lors de la manche inaugurale, le prodige batave aurait aussi été un prétendant au podium à Bahreïn sans l'intervention de la voiture de sécurité en fin de course. Il a largement rentabilisé son début de saison, avec 39 points glanés et un statut de n°3 mondial devant Sebastian Vettel (Ferrari, 37pts).
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Pierre Gasly (Red Bull), la vie à l'ombre de Max Verstappen

Crédit: Eurosport

Gasly a répété ne pas vouloir se battre avec son voisin de box mais ses performances seront comparées avec celles de son premier rival… qui ne se privera pas pour le rabaisser si besoin, comme il l'a fait lors des essais hivernaux en rappelant que les sorties de piste du Rouennais avaient largement impacté son programme de tests.

Marko, l'angoissant dirigeant

Comme Verstappen, le responsable de la filière Red Bull n'a pas sa langue dans sa poche. Aux essais d'hiver, Helmut Marko avait lui aussi mis la pression sur le pilote tricolore. "Nous avons pu constater que Pierre n'est pas au niveau de Max, même si nous ne nous attendions pas à cela non plus", avait-il déclaré à l'agence APA.
L'Autrichien a été plus modéré depuis mais il est capable de couper une tête à n'importe quel moment. En 2016, il avait échangé les baquets de Verstappen et Kvyat dès la cinquième manche du Mondial. Il n'a pas toujours cru au talent de Gasly et avait déjà remis en doute ses capacités lorsqu'il évoluait en GP2.

L'aspect mental à appréhender

Pour Gasly, le danger est désormais de se brider. Le début de son aventure chez Red Bull a été délicat à gérer, psychologiquement parlant. "Il a connu des débuts malchanceux, a commenté Adrian Newey, directeur technique de l'écurie, sur Sky Sports. Il a eu deux gros accidents lors de la première semaine de tests et un autre lors de la seconde. Ça a été un coup dur parce qu'il pilote désormais en étant probablement juste un peu crispé."
Horner, patron de l'écurie, a déjà établi le lien de causalité avec son incapacité à surperformer malgré un matériel défaillant, comme le fait Verstappen.
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Christian Horner, patron de l'écurie Red Bull, au Grand Prix de Chine 2019

Crédit: Getty Images

Un style de pilotage à modifier

Au-delà de l'aspect mental, Gasly a aussi un défi technique à relever. Le Français doit faire évoluer son style de pilotage afin de réduire l'écart qui le sépare de son voisin de box. Pour cela, il a des progrès à faire sur la transmission de la puissance.
"En analysant les datas, je peux voir où je perds du temps, a-t-il expliqué, dans des propos relayés par F1i. Ce n’est pas en entrée de courbe mais plutôt à la sortie des virages. Je suis trop agressif avec l’accélérateur, ce qui provoque du patinage des roues arrières." S'il n'est pas corrigé, le problème pourrait être particulièrement incommodant en Azerbaïdjan le week-end prochain.
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