Pole de Bottas, réaction de Leclerc, remontée de Gasly : le Grand Prix en questions

Que Toto Wolff, le directeur d'équipe de Mercedes, a raison de répéter que l'exploitation des pneus mènera à d'incessants renversements de situation cette année. Si la qualification avait duré une heure, Ferrari aurait gardé la main et on aurait crédité les nouveautés apportées à la SF90. 52 minutes plus tard, la W10 avait l'avantage comme jamais elle l'avait eu depuis le début du week-end à Bakou. Mercedes comptait vendredi soir sur le dépôt de gomme pour booster les performances de sa W10 samedi, et c'est juste le rafraîchissement qui l'a mise dans le coup.

Finalement, les caractéristiques du circuit - tracé, revêtement, etc... - forment une combinaison de facteurs interdépendants. Sinon, comment expliquer que la Ferrari soit moins à l'aise dans la fraîcheur alors que c'est précisément ce qui l'avait rendue performante lors des essais de pré-saison à Montmelo ?

Oui car il a fait le travail le plus important sur lui-même en reconnaissant spontanément sa responsabilité dans le crash. Trop de pilotes ont besoin de trouver une cause extérieure à un tel événement pour ne pas se sentir fragilisé. Sans parler de leur équipe qui les confortent trop souvent dans cette hypocrisie.

Le Monégasque a montré en la circonstance une honnêteté intellectuelle rare propre à analyser correctement les choses. Il commet peu d'erreurs grossières et il en sait dorénavant plus sur les temps forts et les temps faibles d'une séance de qualification.

Non. C'est même la moins importante de l'année tant les dépassements sont aisés. La pole position est un plus si l'on considère que les trois polemen depuis 2016 (Rosberg, Hamilton, Vettel) ont viré en tête au départ. Mais au bout du compte, seul Rosberg a transformé son avantage en victoire.

Un peu, car il comptait passer le cut en Q2 en "medium". L'accident de Leclerc l'a poussé à renoncer à cette stratégie décalée par rapport aux Mercedes et Max Verstappen (Red Bull) en particulier. Il est reparti en "tendre" et c'est avec ces gommes qu'il débutera lui aussi la course.

Beaucoup de pilotes la considère comme acquise mais la statistique n'est pas catégorique. Si le Grand Prix à Bakou a été neutralisé 12 tours en 2017 et 13 tours (en 2 phases) en 2018, la version 2016 a connu 51 tours limpides.

Oui ! Personne ne connaît même mieux le chemin du podium que le Mexicain de Racing Point puisqu'il l'a emprunté deux fois depuis 2016. Il part cinquième et peut en rêver.

Oui. Le Français part 20e et dernier à cause de sa boulette en essais libres 2 mais il a assuré n'avoir jamais eu d'aussi bonnes sensations avec sa Red Bull depuis le début de la saison. Il a tout pour confirmer son meilleur temps en Q1. Objectif : terminer encore plus près de Verstappen qu'en Chine.

Un arrêt est de loin la meilleure option, selon Pirelli. Et les séquences "medium" - "tendre" et "tendre" - "medium" se valent, à un tour près.