Valtteri Bottas signe la pole position devant Lewis Hamilton et Sebastian Vettel

Avec 52 minutes de retard, la qualification s'est achevée dans une ambiance de K.-O., samedi à Bakou. Après les accidents de Robert Kubica (Williams) en Q1 et de Charles Leclerc (Ferrari) en Q2, qui se sont flagellés en direct devant les caméras pour leurs prises de risque inutiles et finalement punitives au virage n°9, les Mercedes boys ont tenus le choc, rétabli une situation qui paraissait désespérée pour coiffer la seule Ferrari rescapée de Sebastian Vettel.

Largués à respectivement 1'460 et 1"572 de la "rossa monégasque" lors des derniers essais libres, Valtteri Bottas et Lewis Hamilton ont rivé dans les rues de la capitale de l'Azerbaïdjan leurs Flèches d'argent en première ligne pour la troisième fois en quatre meetings cette saison. Et même pour la quatrième fois depuis le dernier Grand Prix 2018, à Abou Dabi.

La Scuderia affaiblie par un choix décalé de pneus "medium" en Q2 quand tout le monde était en "tendre" et la seule SF90 de Sebastian Vettel pour confirmer son impressionnante forme des entraînements, les pilotes de la firme à l'Etoile ont appuyé là où ça fait mal en prenant soin de refermer le peloton lors de leur dernier run en Q3. Avec l'avantage de l'aspiration que cela pouvait comporter. Qui a peut-être fait la différence pour Valtteri Bottas, chronométré en 1'40"495 avec 0"059 de marge sur son coéquipier britannique.

Max Verstappen (Red Bull) logiquement quatrième à 0"574 - une démonstration des progrès du Honda -, Sergio Pérez (Racing Point) a fait un bon cinquième à 1"098 sur ce circuit où il a signé deux podiums avec l'ex-Force India, en 2016 et 2018. Et en l'absence de Pierre Gasly (Red Bull), démissionnaire après la Q1 car assuré de partir en fond de grille depuis sa bourde de vendredi, Daniil Kvyat (Toro Rosso) a fait un étonnant sixième, devant le débutant Lando Norris (McLaren) et Antonio Giovinazzi (Alfa Romeo), mieux qualifié que Kimi Räikkönen.

Charles Leclerc au bout de ce Top 10 mais pas sûr de tenir cette place sur la grille (ndlr : la 9e en fait en raison de la rétrogradation technique de Giovinazzi) si des réparations importantes sont nécessaires sur sa Ferrari, les autres grands déçus se nomment Daniel Ricciardo (Renault), 12e, Romain Grosjean (Haas), perplexe 17e, et Nico Hülkenberg (Renault), 18e.