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GP d'Azerbaïdjan - Pour Lewis Hamilton, une quatrième place et un dos en compote : "Je priais pour que ça se termine"

Jeremie Bernigole

Mis à jour 12/06/2022 à 19:22 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAIDJAN - Mercedes a profité des déboires de la Scuderia Ferrari en se positionnant comme la deuxième force du plateau à Bakou. George Russell est monté sur le podium, Lewis Hamilton a terminé 4e. Mais le septuple champion du monde est ressorti de la course avec de violentes douleurs au dos. Conséquence du phénomène de marsouinage, extrêmement marqué sur sa monoplace ce week-end.

Lewis Hamilton

Crédit: Imago

Garé dans le parc fermé, il se reprend à deux fois pour quitter son baquet. Il finit par s'asseoir sur le halo, sa main droite en appui au bas du dos. Aidé par un membre de l'écurie Mercedes, il a toutes les peines du monde à s'extirper totalement de sa monoplace. Le casque jaune fluo teinté de violet ne trompe pas sur l'identité du pilote : il s'agit bien de Lewis Hamilton.
Le septuple champion du monde a décroché la 4e place du Grand Prix d'Azerbaïdjan, dimanche après-midi, terminant derrière son coéquipier George Russell grâce à une belle manoeuvre sur Pierre Gasly (AlphaTauri). Mais cette belle performance au volant d'une monoplace mal née a un prix : elle l'a laissé dans un piteux état, en proie à d'immenses douleurs dorsales, dont il a fait part à la radio au 29e tour.
"C'était la course la plus physique que j'ai jamais faite de ma vie. Je n'avais jamais ressenti une telle douleur dans une voiture avant. Les courses sont physiques mais, cette fois-ci, je me mordais la langue pour contenir la douleur", a-t-il expliqué à nos confrères de Canal+, reconnaissant plus tard que l'adrénaline lui a permis de voir le drapeau à damiers et qu'il "priait pour que la course se termine".

Russell évoque une question de "sécurité"

Inutile d'épiloguer des lustres sur la cause de cet inconfort, amplifié ou non : le marsouinage. Si les autres écuries en sont encore plus ou moins affectées, la W13 a été secouée durant tout le week-end en Azerbaïdjan. Le phénomène de rebonds violents et continuels a coûté aux Flèches d'argent "plus d'un dixième" dans la seule avenue des Pétroliers, portion bosselée de 2 200 mètres. Il a surtout causé de terribles douleurs à Hamilton.
Après les qualifications, le natif de Stevenange s'était déjà confié sur le mal qui le rongeait : "Que Dieu bénisse Angela (Cullen, sa physiothérapeute). Heureusement qu'elle m'offre des séances de physiothérapie et d'acuponcture chaque soir. Ce matin (samedi), je me suis réveillé avec pas mal de douleurs."
Également soumis au marsouinage dans l'autre Mercedes, George Russell s'est emparé du sujet. Le président de l'Association des pilotes de Grand Prix de F1 (GPDA) a tiré la sonnette d'alarme, interpellant la FIA. La sécurité des pilotes est, selon lui, en jeu : "Je pense que ce n'est qu'une question de temps avant qu'un incident majeur ne se produise. Les pilotes peuvent à peine voir où freiner en bout de ligne droite à cause des rebonds. Le phénomène ne concerne pas seulement notre écurie. Beaucoup d'entre nous arrivent à peine à garder la voiture droite sur ces bosses. A Bakou, on passe les deux derniers virages à 300km/h en raclant le sol !"
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Lewis Hamilton à Bakou

Crédit: Getty Images

Horner désapprouve Wolff

Russell a été rejoint par Toto Wolff, une nouvelle fois désolé auprès d'Hamilton de lui avoir laissé une telle voiture à conduire. "Ce règlement nous suivra pendant de nombreuses années. Il est maintenant temps de dire que cela pose un vrai problème sur le physique des pilotes. Ce n'est pas seulement notre point de vue", a assuré le patron de Mercedes au micro de Sky Sports. Un avis que ne partage visiblement pas son homologue de Red Bull, Christian Horner : "La décision la plus facile pour contrer le marsouinage, c'est d'élever la hauteur de caisse. L'équipe a le choix."
En dépit de ces difficultés, l'écurie allemande a profité des faits de course pour inscrire 27 points et revenir à 38 unités de Ferrari. Le troisième podium de la saison de George Russell a grandement aidé. Le jeune Anglais maximise le potentiel de sa W13 et a terminé toutes ses courses dans le Top 5.
Quant à Hamilton, quatrième, et élu pilote du jour, il a opté pour des réglages différents ce week-end afin de corriger les défauts des Flèches d'argent. Alors que Wolff a laissé planer le doute sur sa présence à Montréal la semaine prochaine, le septuple champion du monde a, de son côté, affirmé qu'il serait à l'usine dès lundi "pour trouver des solutions".
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