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GP d'Azerbaïdjan | "On a touché plusieurs fois les murs" : Pérez vainqueur et pilote n°1 comme Verstappen chez Red Bull

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 30/04/2023 à 16:41 GMT+2

GRAND PRIX D'AZERBAÏDJAN - Sergio Pérez (Red Bull) a remporté la quatrième manche du Mondial, dimanche à Bakou, au prix d'un duel serré avec Max Verstappen. Le Mexicain a eu de la chance aussi, car il a vu les murs de près, et même plus que ça. Mais cette nouvelle démonstration sur un circuit en ville lui a donné un statut paritaire avec son chef de file, ce qui n'est pas rien.

Sergio Pérez et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Azerbaïdjan 2023

Crédit: Getty Images

Sergio Pérez est décidément très urbain. Sur les six victoires qu'il compte désormais à son palmarès, le Mexicain en dénombre cinq sur des circuits en ville. On pourrait même dire cinq et demi, en considérant le sprint qu'il avait dominé samedi dans les rues de Bakou.
Dimanche, "Checo" a donc encore triomphé entre les murs de la capitale de l'Azerbaïdjan, dont il est à présent le seul double vainqueur au palmarès, depuis la création de l'événement en 2016. Cet esprit de voltigeur, cette aisance d'équilibriste, entre des murs bétonnés ou des barrières métalliques, l'avaient déjà vu dompter des univers extrêmes comme Monaco et Singapour, en plus de celui de Djeddah, en Arabie saoudite.

Le DRS de Red Bull, avaleur de Ferrari

Qualifié troisième pour cette quatrième manche du Championnat du monde 2023, Sergio Pérez a en fait bénéficié d'un concours de circonstances qui a fait basculer la course : Max Verstappen venait de rentrer au 10e tour lorsque l'accident de Nyck de Vries (AlphaTauri) a conduit à l'entrée en action de la voiture de sécurité, ce qui lui a offert un pit stop "gratuit". Un arrêt parfaitement géré puisqu'il lui a permis de ressortir devant son chef de file, ce qui n'était pas gagné.
Comme beaucoup d'autres, Charles Leclerc (Ferrari), parti de la pole position, a aussi sauté sur l'occasion pour troquer ses "medium" contre des "dur" pour aller au bout des 51 tours au programme. Mais à cet instant, il était déjà battu. Gobé par le DRS de la RB19 de Max Verstappen au 4e passage, le Monégasque s'était aussi incliné face au futur vainqueur, deux boucles plus tard, sur une manœuvre subtile. Le Mexicain avait attendu le dernier moment pour plonger à l'intérieur du virage n°1, afin de gêner la trajectoire de la SF23 n°16.

Pérez a mieux maîtrisé la dégradation des pneus

Meilleur gestionnaire des gommes dans le clan Red Bull dans le premier relais, "Checo" a ensuite contrôlé son coéquipier double champion du monde. Jamais, même, il ne l'a laissé entrer dans sa zone DRS. En revanche, il y est parvenu au prix d'une attaque aux limites physiques du circuit. Plusieurs fois même au contact, comme au virage n°15, au 33e tour.
"On a bien géré les pneus, la pression que Max me mettait, a expliqué à l'arrivée Sergio Pérez à Damon Hill, le champion du monde 1996. J'ai eu une meilleure dégradation dans le premier relais. Tout se présentait bien. Quand la voiture de sécurité de sécurité est intervenue, il y a eu une nouvelle course. C'était très serré entre nous. On a plusieurs fois touché le mur. La façon dont il m'a poussé était vraiment dure, mais je suis parvenu à le contrôler. J'ai touché fort le mur au n°15, j'ai eu de la chance que le pneu n'explose pas."

Verstappen : "On attaque fort"

Revenu à six points du n°1 mondial néerlandais, "Checo" a longtemps challengé son partenaire de Milton Keynes pour le point bonus du meilleur tour. Mais c'est finalement George Russell (Mercedes) qui l'a empoché, en passant des "tendre" à deux tours du but. Une attitude combative qui en a néanmoins dit long sur son ambition : le Mexicain veut être champion du monde et il a conscience que le moindre point pourrait faire la différence.
De son côté, Max Verstappen a subi, comme samedi. De façon moins fracassante, mais son arrêt au stand à contre-temps l'a condamné. "J'ai été un peu malchanceux avec la voiture de sécurité, puis j'ai essayé de rentrer dans la zone DRS de Sergio, a-t-il commenté. Les pneus surchauffaient un peu, c'est pour ça que je n'ai pas pu m'approcher trop. Les derniers tours ont été meilleurs. J'ai touché le mur à quelques reprises. On attaque fort, ça fait partie des courses en ville."

Pas de n°1 ni de n°2 chez Red Bull

Charles Leclerc (Ferrari), qui a lâché une seconde par tour aux Red Bull, a bien résumé le sentiment général en reconnaissant que, une nouvelle fois, Sergio Pérez et Max Verstappen étaient "dans un autre monde." Dans une classe à part déjà aussi aux championnats du monde Pilotes et Constructeurs, ce qu'a tenu à souligner leur patron, Christian Horner.
"On est à deux points du score maximum ce week-end : 1er et 3e hier, 1er et 2e aujourd'hui, a remarqué le directeur d'équipe anglais sur Canal+. 'Checo' a très bien roulé. Il a eu un peu de chance avec la voiture de sécurité, mais il avait le rythme." Et avec un écart aussi faible entre ses pilotes, l'urgence est de donner leur chance aux deux. "Nous allons gérer ça de la manière la plus simple possible en piste", a-t-il promis. En clair : pas de n°1 ni de n°2, ni de stratégie "gagnant - perdant" comme on en a trop vu. La bagarre va continuer, en attendant que Ferrari, Aston Martin et Mercedes réagissent. C'est déjà ça.
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