Formule 1 - "C'est frustrant", "C'est incroyable" : Chez Ferrari, autant de sourires que de déceptions après la course

Devant leurs tifosi à Imola, les Ferrari se sont un peu fait pardonner leur qualification poussive la veille en animant la course avec deux belles remontées dans le peloton ce dimanche. Et les réactions étaient partagées après la course, entre la déception de Charles Leclerc et l’enthousiasme de Lewis Hamilton. À une semaine de Monaco, les Rouges sont dans le flou face à une SF-25 à deux faces.

Sur le podium, Verstappen, Norris et Piastri font le bilan

Video credit: Eurosport

Il y avait deux salles, deux ambiances chez Ferrari après l'arrivée du Grand Prix d’Émilie-Romagne ce dimanche, et c'était à en oublier que seule la Williams d'Alex Albon séparait Lewis Hamilton (4e) de Charles Leclerc (6e) au drapeau à damier. La course peut pourtant être considérée réussie pour les Rouges, qui ont gagné respectivement huit et cinq places après une qualification piteuse samedi.
Mais c'est toujours loin d'être suffisant pour les ambitions de la Scuderia, et encore plus devant ses tifosi, qui offrent un soutien sans faille mais dont il ne faudrait pas non plus se moquer. Pourtant, après la course, Lewis Hamilton était aux anges, des étoiles plein les yeux, comme s'il avait déjà oublié ce podium manqué pour une poignée de secondes : "C'est incroyable, a-t-il souri au micro de Canal+. Je n'ai dormi que 4h la nuit dernière, je ne trouvais pas le sommeil. Mon esprit travaillait déjà sur comment réussir la course aujourd'hui. Quand je suis arrivé ici, c'était magnifique."
 
Cela ne ressemble pourtant pas vraiment à l'octuple champion du monde de se contenter de rester au pied du podium. Mais Hamilton pouvait au moins savourer son meilleur résultat en rouge. Force est de constater que le Britannique est passé au pragmatisme, et qu'après un début de week-end aussi galère que celui de la saison, une belle remontée lui suffisait amplement pour sourire : "Je ne m'attendais pas à finir quatrième aujourd'hui, a-t-il avoué à Sky Sports. Je ne savais pas où nous serions capables de revenir en partant d'aussi loin, mais la voiture était vraiment bonne. L'équipe a fait un super travail de stratégie, ils ont tous été irréprochables." Finalement, Lewis Hamilton n'avait qu'un regret : "J'aurais aimé avoir quelques tours en plus. La voiture de sécurité nous les a fait perdre, on aurait pu se battre pour le podium."
Nous devons travailler
Soit exactement les mêmes motifs d'amertume que dans le box voisin : "C'est frustrant parce que je pense qu'on a fait une bonne course en général, a regretté, juste avant lui, Charles Leclerc au micro de Canal+. Malheureusement, les deux voitures de sécurité sont tombées au pire moment pour nous. À la fin, c'est comme ça, c'est décevant." Le Monégasque venait à peine de passer aux stands lorsque la voiture de sécurité virtuelle a été déployée au 29e tour. Puis, il a été bloqué en piste par l'absence de gommes neuves, ou au moins pas hors d'usage, à disposition, lors de la sortie de la voiture de sécurité réelle en fin de course.
Et là où Lewis Hamilton voit le verre à moitié plein et se réjouit des progrès montrés en course par une voiture dont Ferrari peine à trouver la bonne fenêtre d'exploitation de ses pneumatiques en qualifications, Charles Leclerc le voit à moitié vide. Lui retient plutôt le pire samedi de la saison pour la Scuderia, à une semaine de son Grand Prix à domicile à Monaco dont il doit défendre la couronne. Il s'est ainsi contenté d'un "non" expéditif lorsqu'il fut sondé sur son optimisme à l'approche de l'évènement. Et c'est sûrement là la matérialisation des différences d'état d'esprit entre le nouveau venu et l'habitué des errements de l'équipe italienne.
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Lewis Hamilton, Charles Leclerc

Crédit: Getty Images

Les performances affichées ce dimanche après-midi sur la piste étroite d'Imola prouvent que cette SF-25 est capable de se battre à l'avant. Mais il sera impossible de le faire en partant tous les week-ends en dehors du top 5. "Cela fait désormais trois ou quatre courses que nous voyons cette différence entre le rythme de qualification et celui de course, a admis le directeur de l'équipe Frédéric Vasseur après la course. Nous devons travailler là-dessus." Et, de l'avis général des membres de l'équipe, ce ne devrait pas être le tracé si particulier des rues de Monaco, prochaine étape de la Formule 1, qui devrait aider Ferrari à trouver la clé pour passer de bons samedis. Charles Leclerc risque de devoir patienter, avant de pouvoir plonger à nouveau dans le port.
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