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Triste anniversaire : Alonso ou 5 ans sans victoire

Stéphane Vrignaud

Publié 12/05/2018 à 15:02 GMT+2

GRAND PRIX D'ESPAGNE - Fernando Alonso (McLaren) est adulé comme toujours, à Montmelo. Par ce public qui l'a vu gagner pour la dernière fois, il y a pile cinq ans.

Fernando Alonso (McLaren) - Tests à Montmelo 2018

Crédit: McLaren

12 mai 2013 : Fernando Alonso remporte au volant de sa Ferrari une victoire magistrale, saluée par tout Montmelo. Jamais personne n'était parti d'aussi loin pour gagner sur le Circuit de Catalogne. Et de quelle manière ! Sur quatre arrêts, le double champion du monde avait fini d'écœurer le peloton et épater les travées.
Qualifié cinquième, il avait gagné deux positions à un endroit improbable en retardant l'utilisation de son KERS. Un coup de génie parmi d'autres qui fait encore dire aujourd'hui à des ingénieurs de renom qu'il reste le pilote le plus intelligent avec lequel ils aient travaillé.
"Au départ, je devais gagner des positions mais après la mi-distance dans la ligne droite, il n'y avait aucune place pour le faire", avait-il expliqué. "J'ai donc débranché le KERS, pour l'utiliser dans le virage 3, où j'avais réalisé, en voyant la course de GP2, qu'il était possible d'attaquer à l'extérieur". Voilà comment Kimi Räikkönen (Lotus) et Lewis Hamilton (Mercedes) s'étaient fait piéger sans rémission. Nico Rosberg (Mercedes) ? Incapable de tenir plus d'un relais en tête. Sebastian Vettel (Red Bull) ? Undercuté à la première occasion.
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Fernando Alonso (McLaren) au Grand Prix d'Espagne 2018

Crédit: Getty Images

Avec quelle équipe en 2019 ?

C'était donc il y a cinq ans tout juste et ça reste sa dernière victoire à ce jour. Après, on sait ce qu'il s'est passé : Ferrari a perdu son élan, l'Asturien la flamme pour les Rouges et son transfert raté chez McLaren l'a un peu plus plongé dans des abimes dont il sort à peine.
Pas de doute, "Nando" a gardé malgré ses 36 ans une énorme cote dans le paddock en dépit d'autres jolies marques de parcours encore plus lointaines : la dernière fois qu'il a été pointé en tête du Mondial remonte à Suzuka 2012 et sa dernière pole position, à Hockenheim 2012.
L'Espagnol va-t-il se relever de ça ? C'est toute la question. Une période d'insuccès aussi longue reste rare en Formule 1. Seuls quatre pilotes ont à nouveau gagné après plus de cinq ans d'attente : Riccardo Patrese, Bruce McLaren, Jack Brabham et Mario Andretti. Ces deux derniers étaient même parvenus au sacre suprême après une telle période punitive.
Pour le natif d'Oviedo, y a donc de l'espoir. Qui ne s'appellera pas Red Bull. Christian Horner, le directeur d'équipe de RBR, vient de lui signifier une fin de non-recevoir. Et pas que pour 2019. Mercedes ? Le plan A s'appelle Valtteri Bottas et le plan B, Daniel Ricciardo. Pas la peine d'évoquer Ferrari. Non, la meilleure destination alternative à McLaren se nomme sans hésitation Renault...
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