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Sebastian Vettel impuissant, Charles Leclerc encore fautif : rien ne va plus pour Ferrari

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 11/05/2019 à 22:03 GMT+2

GRAND PRIX D'ESPAGNE - La qualification catalane a encore mis en exergue tout ce qui séparait Ferrari de Mercedes, samedi à Montmelo. Entre carences de la SF90, impuissance ou faute des pilotes.

Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Espagne 2019

Crédit: Getty Images

"J'ai tiré le maximum du potentiel de la voiture", fut de loin la déclaration la plus inquiétante pour les tifosi, samedi après-midi à Montmelo. Sebastian Vettel venait de terminer la qualification du Grand Prix d'Espagne à 0"866 de la Mercedes de Valtteri Bottas, en pole position. Et constater tout ce qui la sépare en termes de grip mécanique et aéro.
Parce que, question puissance, la Scuderia avait effectué une remise à niveau pour ce week-end en Catalogne, mettant en service un nouveau moteur. De façon anticipée contrairement aux propos tenus par Mattia Binotto, le directeur d'équipe des Rouges. L'an dernier, Maranello avait l'avait l'habitude de valider les évolutions de son V6 hybride sur la Haas et la Sauber avant de les adopter. Un changement de procédé qui traduisait une précipitation dans sa quête de réaction à la forme affichée par la Flèche d'argent.
La cinquième qualification de la saison a confirmé l'aisance de la Ferrari dans les virages rapides, mais tout ce qu'elle gagné dans le secteur 1, elle l'a perdu plusieurs fois dans les deux suivants. En éprouvant une difficulté particulière dans la chicane, où Sebastian Vettel est parti en tête-à-queue le matin.

La Ferrari manque de presque tout

"La voiture n'a pas l'air mal mais d'évidence nous ne sommes pas assez rapides, a réagi le quadruple champion du monde. Je pense que nous avons tiré le maximum de la voiture dans le premier run (de la Q3). Dans le second, j'ai juste essayé quelque chose de différent mais ça n'a pas fonctionné." En fait, il a parié sur un réglage qu'il espère désormais payant en course.
Pour en revenir au dernier secteur, qui s'étend de la moitié du rectiligne entre les virages n°9 et 10 et l'arrivée, il l'a pointé sans détour comme le témoin des insuffisances actuelles de la SF90. "C'est apparemment plus qu'un tendon d'Achille en ce moment. C'est assez clair que nous sommes plus rapides dans les lignes droites, et que nous chargeons donc moins les ailerons qu'eux." Avec pour corollaire un manque de grip aéro dans le secteur 3. "J'ai eu un peu de sous-virage, probablement plus qu'eux. Dans ce type de virages, il faut du grip, nous devons donc être un peu en déficit là-dessus", a-t-il admis.
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Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix d'Espagne 2019

Crédit: Getty Images

Concernant son option de réglage, qui s'apparente à un quitte ou double, l'Allemand reste confiant. "Ça va payer tôt ou tard, peut-être pas dimanche, mais ça va nous aider en termes de rythme de course." En somme, il a sacrifié la vitesse de qualification pour privilégier celle de la course et manifestement ouvert une voie de travail pour la suite. "J'espère que ça va nous fixer dans la bonne direction pour les deux prochaines semaines", a-t-il ajouté. Bref, si ça ne fonctionne pas à Montmelo, il insistera quand même à Monaco.

Leclerc encore fautif

Quant à son coéquipier Charles Leclerc, les rêves de prise de pouvoir ne sont plus à l'ordre du jour. Dans la suite de son accident à Bakou, le Monégasque a aggravé son passif en détruisant son fond plat en passant trop large sur une bordure. Un écart fracassant dont il aurait été excusé dans le money time de la Q3, mais pas en Q2 où il n'y avait rien à gagner. C'est là qu'il a compromis sa qualification, puisque l'impératif de réparer les dégâts l'a réduit à une unique tentative en Q3. Avec pour sanction une cinquième place, à 1"182, derrière Max Verstappen (Red Bull).
"Je n'ai pas compris comment elle a pu m'échapper, a expliqué la recrue de la Scuderia. Je ne m'y attendais pas. J'ai eu un peu de sous-virage mais j'ai gardé le pied à fond sur l'accélérateur en pensant que ça irait. Malheureusement, j'ai fait pas mal de casse et j'ai encore dû stopper au garage. Ce n'est pas encore clair pour moi. En Q3, l'équilibre était très étrange."
La course des Rouges va ressembler à un gros pari mais sur ce circuit où il est difficile de doubler, le défi s'annonce quasiment impossible à relever.
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