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La fin de l'arrogance chez Red Bull : Verstappen assommé par Hamilton et Pérez loin du compte

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 08/05/2021 à 21:12 GMT+2

GRAND PRIX D'ESPAGNE - La qualification à Montmelo n'a pas tournée comme Red Bull l'espérait, loin de là. Après une semaine de communication dans tous les sens contre Mercedes, Max Verstappen s'est rendu à l'évidence face à la (légère) supériorité de la W12. Alors que Sergio Pérez s'est encore loupé.

Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Espagne 2021

Crédit: Getty Images

Cette semaine, le directeur exécutif de Red Bull Racing, Christian Horner, s'est félicité de s'être servi massivement en personnels chez Mercedes - une centaine de personnes approchées et quinze recrutements déjà réalisés - pour constituer le futur département Moteur de Milton Keynes. Avec certaine arrogance aussi, le conseiller sportif de l'équipe, Helmut Marko, avait prédit que le Grand Prix d'Espagne allait consacrer naturellement la toute-puissance de la monoplace bleu marine dans les mains de Max Verstappen, et marquer une prise de pouvoir face à Mercedes, sonnée par autant d'attaques tout azimut.
Sans oublier l'info bidonnée du tabloïd anglais The Daily Mail, seul à croire que Mercedes avait prévu de se débarrasser de Valtteri Bottas avant la fin de la saison. Une rumeur visiblement téléguidée que le Finlandais avait démentie de façon cinglante, en précisant "qu'il n'y a qu'une équipe qui fait ça dans le paddock". Red Bull évidemment...
Mais voilà donc, la piste reste le seul juge et le premier verdict est tombé, samedi. Red Bull est retombée sur terre en concédant la pole position à Lewis Hamilton malgré d'ultimes essais libres impressionnants et une Q2 qui ne devait pas laisser de place au suspense.

"Ce n'était pas assez mais il faut l'accepter"

Après quatre séances de qualification, l'équipe Red Bull doit reconnaître que le rapport de force n'est pas celui qu'elle s'était plue à décrire après les tests hivernaux à Sakhir. Il ne lui reste plus rien des 0"8 d'avance qu'elle pensait avoir sur la machine de Brackley.
Lewis Hamilton (Mercedes) et Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Espagne 2021
Lors de la première manche du Mondial, à Sakhir, Lewis Hamilton s'était félicité d'avoir pu diviser par deux l'écart que séparait sa W12 de la RB16B. A Imola, il avait arraché la pole position pour 0"035 devant Sergio Pérez, deuxième pilote de Red Bull, et à Portimao, la lutte pour la première place de la grille s'était même joué exclusivement entre les pilotes de l'équipe allemande.
Bref, Red Bull a fini d'épuiser son catalogue d'excuses mettant en cause selon les circonstances le vent, le temps frais, les limites de la piste, pour acter une réalité contrariante, que Max Verstappen n'a pas cherché à cacher.
"De mon côté, c'est une bonne qualification, a estimé le Batave. Je suis content de mon tour sans erreur et je sens que j'ai tiré le maximum de la voiture. C'est serré, ce n'était pas assez mais il faut l'accepter. Mercedes semble être légèrement devant nous sur un tour, mais nous pouvons être heureux d'être en 1re ligne, en comparaison de l'année dernière, lorsque nous avions galéré."

"Nous savions où se situaient nos faiblesses"

Mais, évidemment, il n'était pas dans ses plans de se retrouver deuxième sur la grille avec ce qui est sûrement la meilleure Red Bull qui n'a jamais pilotée. Dimanche, il espère refaire le coup d'Imola, où il avait débordé son coéquipier Sergio Pérez et Lewis Hamilton (Mercedes) pour prendre la direction des opérations au premier tournant. Mais le problème est que sa place en 1re ligne n'est pas une très bonne affaire car elle l'oblige à partir de la partie sale de la piste.
Contrarié par ces états de faits, il a précisé sa pensé au media néerlandais Ziggo Sport. "Ce n'est pas pour rien que les deux Mercedes sont devant la plupart du temps, et que de temps en temps j'arrive à m'intercaler entre elles, mais de toute évidence nous avons besoin de trouver de la vitesse pour vraiment les battre, a-t-il déclaré. Nous savions où se situaient nos faiblesses, mais si nous voulons gagner le championnat, nous devons aller chercher ce supplément de performance. Mais ça aussi nous le savons." Bref, Red Bull est bel et bien en (léger) retrait dans son esprit.
Alors, évidemment, manquait le commentaire de l'avocat de sa cause pour pondérer son constat. Fidèle à lui-même, Helmut Marko a volé à son secours. "Nous avons seulement manqué un virage, le n°4. Nous avons perdu 0"2 dans ce secteur", a plaidé sur Sky Sports F1 l'Autrichien de 78 ans, qui n'a peut-être pas vu la glissade de Lewis Hamilton dans l'avant dernier virage.
Max Verstappen (Red Bull) au Grand Prix d'Espagne 2021

Epaule douloureuse pour Pérez

Après la troisième pole position en quatre Grands Prix, Toto Wolff n'a pas manqué de remarquer que ses deux voitures - classées première et troisième - partiraient sur la partie propre du bitume catalan. Et qu'elle joueraient aussi à deux contre un, car Sergio Pérez s'est à nouveau loupé en Q3. Embarqué dans un tête-à-queue, le Mexicain n'a pu enregistrer qu'un chrono valant la huitième place de grille.
Ce que l'Autrichien a expliqué en livrant ces détails : "A la fin, il a choisi le même set up que Max, c'est mais le temps lui a peut-être manqué pour s'y acclimater."
Même dans le duel des seconds couteaux, Red Bull est en position de faiblesse à cause d'un choix tardif qui a désorienté le Mexicain, mais pas seulement. "Je ne me sentais pas bien à 100% à cause d'une douleur à une épaule", a déclaré le vainqueur du Grand Prix de Sakhir 2020. Ce qui n'est pas rassurant en vue des 66 tours qu'il devra couvrir dimanche.
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