Inamovibles Red Bull

Red Bull n'a pas été affecté par le bannissement précipité des changements habituellement apportés à la cartographie moteur entre la qualification et la course. L'écurie autrichienne trouvait là sa supériorité lors du sprint du samedi selon certaines équipes rivales. La firme à la boisson énergétique a balayé ces rumeurs en rivant ses RB7 en 1re ligne, la n°1 de Sebastian Vettel devant la n°2 de Mark Webber, à Valence, site de la 8e des 19 manches du Mondial 2011. Mieux : RBR n'avait rempli la 1re rangée que deux fois cette saison, à Montmelo et à Istanbul.

Avec une facilité déconcertante, le champion du monde en titre a fixé le temps de référence à 1:36.975, à mi-séance en Q3. Puis son coéquipier a échoué à 0.188 sec, repoussant Lewis Hamilton (McLaren) en 2e ligne, à 0.405 sec, en compagnie de Fernando Alonso (Ferrari), relégué à 0.479 sec. Felipe Massa (Ferrari) et Jenson Button (McLaren) se sont calés en 3e ligne, Nico Rosberg et Michael Schumacher (Mercedes) en 4e. La tendance en vigueur depuis le début de la saison est respectée, puisque Vettel a battu 7 fois sur 8 Webber le samedi, tout comme Hamilton (6-2), Alonso (8-0) et Rosberg (7-1).

"Il y a eu beaucoup de discussions (ndlr : à propos de la nouvelle restriction sur la cartographie moteur), et il y en aura aussi avant le prochain Grand Prix (interdiction du soufflage sur le diffuseur lorsque accélérateur levé)", a déclaré l'Allemand qui aura 24 ans le 3 juillet. "Tout le monde a perdu du temps, certains s'attendaient à ce que nous en perdions plus et je n'étais pas d'accord avec ça. Tout bien considéré, c'est une bonne journée pour nous car notre team est en 1re ligne. La course sera longue car c'est un circuit toujours piégeur avec ses 25 virages. Et en qualif, c'est spécialement difficile de les prendre tous bien et faire le tour parfait et très compliqué."

"Je suis excité d'être dans la bagarre : nous pouvons gagner en partant de cette position", a prévenu Lewis Hamilton, qui en trois courses à Valence a toujours terminé 2e. "Bien sûr, il faudra un peu de chance avec la stratégie et les pit stops. Il faut être chanceux et maximiser absolument tout pour se placer devant les Red Bull. J'ai essayé d'attaquer un peu plus dans mon dernier tour mais la frontier est. tenue entre être trop gourmand et fair juste ce qu'il faut. Malheureusement, j'ai bloqué au virage n°1 et c'est là que j'ai perdu du temps.

Abonné au top 4 depuis quatre séances qualif, Fernando Alonso s'est montré réaliste. "Je ne pense pas que ce soit une déception, car si des gens à l'extérieur de l'équipe spéculaient, nous savions en interne ce qu'il en serait", a dit l'Espagnol. "Notre objectif est de finir sur le podium. Le travail de développement sur la voiture avance bien, mais nous sommes loin derrière en termes d'aéro ; en temps, j'évalue notre retard à deux à trois mois. Ce ne sera pas évident de le rattraper."