Bonus-malus : La balade de Rosberg, la galère d'Hamilton, la hargne de Pérez

Un cavalier seul de Nico Rosberg (Mercedes), des dépassements faciles de Sebastian Vettel (Ferrari) sur Daniel Ricciardo (Red Bull) et encore plus sur Kimi Räikkönen (Ferrari), Sergio Pérez (Force India) était heureusement là pour sauver les apparences.

Lewis Hamilton avait vu juste en prédisant que son coéquipier allait s'envoler dès le départ. Preuve de cette aisance, l'Allemand a réussi son deuxième Grand Chelem en carrière après Sotchi : pole position, victoire, meilleur tour en course et leader de bout en bout.

Grand déçu des essais, le Mexicain de Force India a taille en piste celui-là même qu'il pourrait remplacer l'an prochain : Kimi Räikkönen. En mettant un point d'honneur à le passer dans le dernier tour pour avoir le sentiment de mériter son podium. "Checo", une vraie force de caractère.

Le Finlandais est visiblement prêt à tout accepter pour être reconduit en 2017. Il a accepté de rentrer dès le tour 8 à la demande du muret, ce que Sebastian Vettel a refusé. Docile, il a laissé passer son coéquipier sans broncher au 28e tour, au prétexte que l'Allemand avait des pneus plus frais et qu'il avait une pénalité de 5 secondes. Et ce n'est pas sa saillie - "Maintenant, dites-lui d'accélérer, je ne veux pas qu'il reste juste devant moi" - qui a restauré sa fierté perdue.

N°2 mondial après le Grand Prix d'Espagne, Iceman n'est plus qu'un faire-valoir. Pour s'en convaincre, on peut observer son comportement au premier virage pour comprendre qu'il ne veut surtout pas faire de l'ombre à son leader. Dommage.

Dixième au premier tour, le Britannique a ramené à la raison Daniil Kyvat, Max Verstappen, Valtteri Bottas et Daniel Ricciardo. Pas mal.

Le Mexicain de Haas a failli provoquer une réaction en chaîne en percutant Nico Hülkenberg (Force India) au n°1 au départ. Faute de marquer des points cette saison, il se distingue comme ça.

Kimi Räikkönen (Ferrari) sur Nico Hülkenberg (Force India) à l'extérieur du n°1, au tour 16, pour la 6e place.

On pensait l'intervention de la voiture de sécurité inévitable. Les pilotes n'avaient pas exploré les limites de la piste voire fait de la casse pour rien aux essais. Finalement, c'est Felipe Nasr (Sauber) qui a vu le mur de plus près. Pour quelques étincelles, rien de plus.

Lewis Hamilton s'est fait passer pour une victime lorsque son équipe a refusé - règlement oblige - de lui dire quel bouton tourner sur son volant pour résoudre son problème de récupération d'énergie. Parce que les pilotes doivent se débrouiller de temps en temps tout seuls. Nico Rosberg l'a d'ailleurs démontré.

Après la bâche à Monaco, le sac en plastique à Bakou.

Sergio Pérez (Force India) a égalé le record mexicain de 7 podiums de Pedro Rodriguez en Formule 1.

Rosberg reprend 24 points d'avance sur Hamilton.

1-Rosberg 141 pts, 2-Hamilton 117 pts, 3-Vettel 96 pts, 4-Räikkönen 81 pts, 5-Ricciardo 78 pts