Nico Rosberg (Mercedes) en pole devant Daniel Ricciardo (Red Bull), Lewis Hamilton 10e

Lewis Hamilton s'est sans doute laissé griser par sa baraka de Monaco et Montréal et Bakou s'est refermé comme un piège sur lui, samedi lors de la qualification du Grand Prix d'Europe. A l'endroit le plus improbable, pour une faute aux lourdes conséquences.

En difficulté sur des freinages l'ayant conduit dans des échappatoires lors des derniers essais libres, le Britannique a traversé la huitième séance de qualification de la saison comme un voltigeur et ça ne lui a pas porté chance.

Coupé dans son élan avec son premier train de "super tendre" en Q2 par un tête-à-queue de Nico Hülkenberg (Force India), obligé de passer un second set, l'Anglais a tout misé sur un seul run en Q3 au cours duquel il a en a trop fait.

Auteur d'un tout droit dans son tour rapide, le triple champion du monde est reparti à l'abordage et a eu de la chance de voir un drapeau jaune brandi (off d'Esteban Gutiérrez) s'effacer devant lui dans le secteur 2. Et il avait 0"4 d'avance sur la pole position de son coéquipier Nico Rosberg lorsqu'il a entrepris de se faufiler dans les méandres de la vieille ville en rasant les murs. De trop près. On ne pensait pas voir ce week-end un pilote casser une biellette de direction au virage n°11…

Suspension avant droite brisée, il n'a pu qu'acter la fin de ses chances de se sortir d'une 9e place peu enviable. Avant de rétrograder à la 10e lorsque la séance a repris.

Les deux dernières minutes se sont disputées sans un Nico Rosberg sûr de sa 25e pole position en 1'42"758 et en même temps sursitaire suite à un contact au n°15 qui aurait pu lui occasionner des dégâts. Comme ceux essuyés par Sergio Pérez (Force India) lors des essais libres 3 qui ont eu finalement des conséquences fâcheuses. Le Mexicain serait parti dimanche (à 15h00) en deuxième position, fort de son chrono à 0"757 de l'Allemand, s'il n'avait été rétrogradé de cinq places pour un changement de boîte de vitesses.

Finalement, c'est Daniel Ricciardo (Red Bull) qui partira de la première ligne pour avoir réalisé un tour en 1'43"966 quelques secondes avant Sebastian Vettel (Ferrari). Débouté pour ce détail, mais il faut bien un critère pour trancher des égalités, l'Allemand a de suite rappelé l'avantage d'un départ de la partie propre, sépécialement sur ce circuit.

Kimi Räikkönen (Ferrari) complètera donc la deuxième ligne devant Felipe Massa (Williams) et Daniil Kvyat (Toro Rosso), associés sur la troisième.

Qualifié deuxième, Sergio Pérez (Force India) se retrouve donc septième sur la grille, voisin d'un Valtteri Bottas (Williams) dont on attend plus. Max Verstappen, qui n'a toujours pas battu Daniel Ricciardo sur le tour chrono depuis son arrivée chez Red Bull, s'élancera neuvième, juste devant Lewis Hamilton.