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Vettel trop fort

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/09/2011 à 17:31 GMT+2

Sebastian Vettel (Red Bull) a remporté la 13e manche du Mondial, dimanche à Monza, grâce à un réglage audacieux de boîte de vitesses. Jenson Button (McLaren) et Fernando Alonso (Ferrari) complètent le podium. 4e, Lewis Hamilton (McLaren) a longtemps bagarré avec Michael Schumacher (Mercedes).

2011 GP d'Italie Red Bull Vettel

Crédit: AFP

Sebastian Vettel a signé sa 8e victoire de la saison en 13 Grands Prix dimanche à Monza, non sans autorité. Jugeant sa Red Bull moins bien parée que la McLaren dans le domaine aérodynamique sur le "temple de la vitesse", le champion du monde avait déposé vendredi soir auprès des commissaires de la FIA - comme c'est la règle - des rapports de boîtes particulièrement courts. Après mûre réflexion, il avait opté pour un étagement lui permettant des montées en régime nerveuses et du couple disponible plus rapidement en sorties de virages. Ceci en contrepartie d'un 7e rapport plus court, donc une vitesse de pointe sacrifiée. Samedi, il avait signé sa 10e pole position avec 0.45 sec de marge sur Lewis Hamilton (McLaren). Le radar positionné à l'endroit le plus rapide du circuit avait révélé le mauvais côté de cette performance : une Vmax de 327,7 km/h, soit la plus faible du plateau, à rapprocher de 349,2 km/h du plus véloce, Sergio Pérez (Sauber), 21,5 km/h au-dessus.
L'Allemand avait pris un risque contre l'avis même de son équipe technique car en course il s'exposait de toute évidence aux attaques des Ferrari de Felipe Massa et Fernando Alonso, évaluées respectivement à 342,3 et à 342,2 km/h. Et même aux Mercedes de Nico Rosberg (339,5 km/h) et Michael Schumacher (338,7 km/h). En revanche, les McLaren boys avaient de façon plus surprenante opté pour des Vmax faibles : 331,1 km/h pour Jenson Button et 332,7 km/h pour Lewis Hamilton. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Anglais s'étaient classés 3e et 2e en qualification.
"Rien à perdre dans nos bagarres avec Sebastian"
Restait à valider ces choix sur 53 tours. Curieusement, Vettel qui disposait de plus de couple à bas régime, est moins bien parti, débordé par Alonso au départ. Après la neutralisation pour dégager les épaves de la Renault de Petrov et la Mercedes de Rosberg, heurtées par la HRT en perdition de Liuzzi, Vettel réglait l'Espagnol au 5e tour sans DRS pour filer vers la victoire. Il a quand même mordu l'herbe dans la Curva grande. "Il ne m'a pas donné beaucoup de place. Je ne sais pas s'il savait que j'étais à côté de lui", s'est-il interrogé. Devant son public, Alonso, victorieux en 2010, avait surtout envie de vendre chèrement sa peau. "Nous n'avons rien à perdre dans nos bagarres avec Sebastian ; il mène le championnat de plus de 100 points. Donc, quand nous avons à nous défendre, nous pouvons être plus rudes avec lui", a expliqué le champion du monde 2005-2006.
Webber (Red Bull) éliminé sur deux fautes successives (bris d'aileron avant sur la Ferrari de Massa et perte de contrôle dans la parabolique), Hamilton entamait une bagarre à épisodes pour ravir la 3e place à Schumacher. Les deux hommes étaient finalement piégés par Button aux 15e et 16e tours. Le champion du monde 2009 s'attaquait ensuite avec succès à l'Ibère au 37e passage.
Vettel, déjà premier à Monza en 2008 sur une Toro Rosso, a parlé d'une victoire "émouvante". "Ce circuit signifie tellement pour moi, il a toujours été très spécial. Je me souviens de chaque détail de ma première victoire, ici", a-t-il soufflé. "C'est incroyable. C'est un circuit qui a toujours été éprouvant pour nous (Red Bull) ; y revenir en étant compétitifs est sensationnel", a ajouté le plus que jamais futur double champion du monde, qui a fait gagner RBR pour la première fois en Lombardie. "Je ne pense pas avoir pris de pari en course. Nous avions pris un pari samedi en qualification. Notre Vmax n'était pas élevée (…) mais pour la course, nous étions confortables", a-t-il précisé.
Avec 284 points au championnat soit 112 de plus qu'Alonso à six courses de la fin, Vettel peut être sacré dès le prochain GP, le 25 septembre à Singapour. "Je m'y rendrai comme sur n'importe quelle course. Je suis impatient de voir ce qui arrivera", a-t-il dit.
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