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"Humiliation", "But contre son camp" : la presse italienne pas tendre avec Ferrari après Monza

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 03/09/2018 à 11:44 GMT+2

GRAND PRIX D'ITALIE - C'est toute l'Italie qui se réveille avec la gueule de bois en ce lundi matin. Au lendemain de la victoire de Lewis Hamilton sur la terre promise de Monza, la presse transalpine accuse (sérieusement) le coup. Et, forcément, elle n'est pas tendre avec la Scuderia Ferrari.

Sebastian Vettel

Crédit: Getty Images

En plus de sa victoire dimanche à Monza, Lewis Hamilton peut se vanter d'avoir faire taire 87.000 personnes à lui tout seul. Pas une mince affaire. Alors que la marée rouge baignait dans l'euphorie de voir première ligne toute rouge au départ (Räikkönen 1er, Vettel 2e), elle est restée stoïque à l'arrivée. En cause, une erreur de l'Allemand, une stratégie manquée de la Scuderia et, donc, une victoire du Britannique. Au lendemain de ce crime de lèse-majesté, la presse italienne cartonne Ferrari.

"Humiliation"

"Un but contre son camp", titre notamment La Gazzetta dello Sport ce lundi. "Comment peut-on perdre une course à Monza lorsque nos deux pilotes sont en première ligne ?", s'interroge ainsi le quotidien, qui remet en cause la stratégie du box de la Scuderia. Pendant que Mercedes profitait du travail de Valtteri Bottas pour faire gagner Lewis Hamilton, Vettel a dû "combattre" avec Räikkönen au premier virage. S'il y avait eu des ordres de plus haut, obligeant ainsi le Finlandais à laisser passer l'Allemand, la physionomie de la course "n'aurait pas été la même" pour la Gazzetta.
"Hamilton a littéralement humilié Ferrari", titre sans pitié Il Mattino, qui parle notamment de "l'agacement" de Vettel. Concernant l'Allemand, le Corriere dello Sport parle lui d'une "grave erreur" après son accrochage avec Hamilton. Un sentiment partagé par l'ensemble de la presse transalpine, qui estime toutefois que cette défaite est le fruit d'une stratégie manquée de la part de la Scuderia. Maurizio Arrivabene, le team principal, n'est pas épargné.

Pourquoi Räikkönen n'a pas laissé passer Vettel ?

Comme beaucoup d'Italiens, la Gazzetta se demande pourquoi Räikkönen n'a pas laissé passer Vettel au départ. Elle apporte quatre réponses possibles : il voulait absolument gagner, il n'obéit plus aux ordres avec son possible départ en fin de saison, il n'avait pas de consignes, Ferrari voulait inverser les places avec les arrêts au stand. Autre élément remis en cause, la stratégie des qualifications. Lors de chaque séance de qualifications, les deux pilotes Ferrari s'alternent pour leur dernier tour en Q3. Un week-end, Räikkönen part avant Vettel. Et inversement le Grand Prix suivant. Le tout histoire que chacun profite de l'aspiration de l'autre à tour de rôle.
Samedi, c'est bien l'Allemand qui précédait son coéquipier. "Vettel devait être protégé, aidé", peut-on lire dans la presse italienne, qui estime qu'à ce stade de la saison, on doit oublier "les stratégies de routine". Concernant les notes de "ses" deux pilotes, la Gazzetta attribue un 9 au "meilleur Räikkönen depuis 2007". Pour Vettel, c'est un 6. "Il obtient la moyenne pour sa remontée. Mais pour ce qu'il a fait (son erreur), il ne la mériterait pas", peut-on lire. Oui, l'Italie fait grise mine ce lundi.
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Portrait de Lewis Hamilton à Monza

Crédit: Getty Images

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