Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Grand Prix d'Italie - Pourquoi Lewis Hamilton (Mercedes) vers un nouveau déclassement à Monza

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 10/09/2022 à 13:49 GMT+2

GRAND PRIX D'ITALIE - Lewis Hamilton traverse une saison jusqu'ici sans pole position ni victoire, et Monza va prolonger ce néant statistique. Mais c'est seulement la partie visible de l'iceberg. Le vétéran britannique s'apprête en effet à céder un peu plus de son emprise chez Mercedes, où George Russell s'installe peu à peu. Et dimanche, il devrait être hors-course au championnat.

Lewis Hamilton (Mercedes) au Grand Prix des Pays-Bas 2022

Crédit: Getty Images

Feu Elizabeth II avait parlé de 1992 comme d'une "annus horribilis". Lewis Hamilton pourrait en dire autant de 2022. Le Britannique va de frustration en déception, et vendredi lui en a apporté une nouvelle en le sortant du spectre des vainqueurs potentiels de ce Grand Prix d'Italie.
Vendredi, la FIA a officialisé ce que Mercedes avait révélé jeudi : l'installation de son quatrième groupe propulseur de la saison, avec pour conséquence un cumul de 15 places de pénalité, soit un rejet automatique en fond de grille, dimanche. Enfin, peut-être pas tout à fait car une quantité industrielle de pénalités techniques est tombée lors de ce premier jour du Grand Prix d'Italie, comme en Belgique.
Lewis Hamilton a expliqué que l'équipe ne désespérait pas de sauver son moteur n°3 tombé de haut par sa faute au premier tour à Spa-Francorchamps, suite à un contact responsable avec Max Verstappen (Red Bull). On avait un peu oublié que le septuple champion du monde pouvait commettre de telle erreurs sous la pression. Il a peu roulé en tête cette année et il s'est retrouvé soudainement à la lutte pour la deuxième place dans les roues de Fernando Alonso (Alpine).

Quand Russell prend le lead

Le circuit ardennais était indubitablement sa meilleure chance de victoire avec la W13 et c'est peut-être pour cela qu'il a tout tenté, dans une certaine précipitation. "Elle ne me manquera certainement pas à la fin de l'année !", avait-dit à propos de sa machine, après la qualification. La pire qu'il n'ait jamais eue ? "Je ne pense pas qu'elle sera très bien placée dans notre musée. Elle ira peut-être à la cave", avait confirmé son patron, Toto Wolff, à Zandvoort, théâtre d'une nouvelle désillusion, stratégique. "Nous n'avons pas gagné depuis si longtemps", a-t-il soupiré, en s'excusant pour son vocabulaire désobligeant à la radio.
picture

Verstappen implacable : c'est le "Schumacher 2.0"

Comme rarement, il avait visé son équipe et le Grand Prix des Pays-Bas nous avait montré un Lewis Hamilton qu'on ne connaissait plus, à bout nerveusement. Il avait trainé son spleen post-Abou Dabi jusqu'à son podium de Bakou, et repris foi en l'avenir lors d'une série estivale de cinq podiums.
La rechute a donc été brutale dans les Ardennes, et le coup encore dur à encaisser aux Pays-Pas, où Mercedes ne pouvait plus le faire rentrer dès lors que George Russell avait appelé pour avertir qu'il passait prendre des "tendre" lors de la dernière neutralisation. Un acte d'émancipation pour le petit nouveau, qui n'a jamais demandé leur avis aux stratèges, et qui s'est refermé comme un piège sur le vétéran, qui savait depuis la réunion du matin que Mercedes jouerait au maximum la carte de la diversité stratégique afin de battre Max Verstappen.

Qu'est-ce qu'Hamilton pourra sauver ?

Le septuple champion du monde est donc arrivé avec ce sentiment de déclassement diffus à Monza. Il ne se matérisalise pas dans les arbitrages de Toto Wolff mais dans les faits, qui sont têtus. Samedi, George Russell va remettre les compteurs à égalité en qualification cette saison (8-8), et prendre ses distances dimanche, car on ne voit pas comme il pourrait en être autrement. Et ça commence à faire beaucoup car LH44 voit bien la lumière au bout du tunnel, mais il n'en sort pas. Il n'a pas signé la seule pole Mercedes de la saison et il se rapproche de sa toute première saison sans distinction sur le tour unique. Et peut-être sans victoire.
picture

L'épilogue de l'affaire Piastri rend la grille 2023 plus lisible

Dimanche, il pointera à plus de 30 points de son coéquipier, et avec six Grands Prix à courir (plus un Sprint au Brésil) et peu de chances de rétablir la hiérarchie.
Surtout, il sera exclu mathématiquement de la course au titre s'il cède au moins 12 points à Max Verstappen. Il rejoindra alors les 14 précédentes victimes du Néerlandais et laissera les cinq meilleurs de la saison en découdre. A six Grands Prix du terme de la saison, ce serait une triste première pour lui.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité