Romain Grosjean (Haas), 5e : "Vraiment, c'est fou"

A Melbourne, Haas avait égalé la performance de Toyota, primé dès son entrées en Formule 1 en 2002. A Sakhir, l'écurie américaine l'a dépassée en marquant aussi lors de son deuxième Grand Prix. Aux 8 points de la 6e place en Australie, Romain Grosjean a en effet ajouté les 10 unités d'un Top 5. Cette fois sans bénéficier de la moindre circonstance de course. Le nouvel abandon d'une Ferrari l'a sûrement servi, mais pour le reste il a tracé sa route. De façon agressive, en optant pour des "super tendre".

"Deux courses incroyables, vraiment, c'est fou ! s'est exclamé au micro de Canal+ l'ex-pilote de Lotus, qualifié 9e et 6e à la fin du premier tour. "C'est fantastique de pouvoir se battre avec Williams et Red Bull, de précéder les Toro Rosso : on n'avait pas imaginé ça. Attention, cela ne va pas toujours bien se passer, mais pour l'équipe c'est formidable de démarrer en trombe."

Effectivement, si le Français n'a rien pou contre Lewis Hamilton (Mercedes), il a bataillé pour la 4e place contre Daniel Ricciardo (Red Bull) et fait rendre raison à des adversaires comme Felipe Massa (Williams) - par deux fois - ou Daniil Kvyat (Red Bull).

"Nous avions une bonne stratégie, avec trois arrêts et un bon usage des pneus neufs", a-t-il ajouté. Recalé en Q2, il a eu le loisir de s'élancer en "super tendre" neufs, puis de reprendre un set neuf lors de son premier pit stop, avant de passer un train usé lors de son deuxième arrêt. Puis finir - règlement oblige - avec un autre type (le "tendre").

"C'est le rêve américain. C'est incroyable, c'est quelque chose auquel on ne s'attendait absolument pas", a-t-il encore dit. "Neuvième en qualification, c'était une performance extraordinaire. C'était déjà peut-être mieux que ce que l'on pensait. Là, faire 5e en course, avec une bonne stratégie, les bons pneus, uen voiture qui me plait, me permet d'attaquer, c'est que du bonheur. Ç'a encore plus de saveur qu'à Melbourne. Là, on fait le weed-end parfait. On a encore plein de petits problèmes à régler mais ça ne nous empêche pas de faire la course qu'on a fait aujourd'hui."

Effectivement, il a connu un contretemps lorsqu'il souci sur la roue arrière gauche lui a coûté environ 5 secondes lors de son 3e arrêt, au 41e des 57 tours. Mais il n'est pas sûr qu'il aurait pu encore challenger Ricciardo pour la 4e place.

Lucide, il sait que l'écurie Haas n'a pas de puissance de développement, puisqu'elle achète une voiture quasiment complète à Ferrari, et que les mois à venir seront plus durs. "Il faut qu'on arrive à mettre de la performance sur la voiture et dce n'est pas simple parce qu'on est une plus petite structure que les grosses équipes, mais on a des gens qui travaillent extrêmement bien", a-t-il souligné.