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Villeneuve, Prost, Hamilton, Andretti... : les débutants de McLaren entre révélations et bides

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 02/04/2016 à 19:36 GMT+2

GP DE BAHREIN - Stoffel Vandoorne est le dernier pilote intronisé en F1 par McLaren. Au fil de son histoire, l'écurie a connu des fortunes diverses avec ses débutants.

Lewis Hamilton (McLaren) au Grand Prix de Grande-Bretagne 2007

Crédit: AFP

Peter Gethin (1970) : Promu après un drame

Le Britannique est pilote pour McLaren dans la série des prototypes nord-américaine CanAm lorsqu'il est appelé par l'équipe de Formule 1 pour remplacer le pilote-patron -fondateur de l'écurie Bruce McLaren, mort en tests à Goodwood. Peter Gethin doit courir cinq jours plus tard en Belgique mais McLaren se retire finalement et il débute au Grand Prix suivant à Zandvoort, aux Pays-Bas.
A l'époque, il n'est pas rare que deux voitures d'un même team soit équipées de moteurs différents. Sur une M14A à bloc Cosworth, il fait oublier son coéquipier Andrea de Adamich, non qualifié sur une monoplace poussée par un Alfa Romeo. A Monza, Gethin inscrit son seul point de la saison. Il est reconduit en 1971 mais l'expérience tourne court.
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Peter Gethin (BRM) au Grand Prix d'Italie 2016

Crédit: Panoramic

Jody Scheckter (1972) : McLaren avait vu juste

Comme Peter Gethin, le Sud-Africain profite de la troisième McLaren et du dernier GP de 1972 pour se lancer dans le grand bain. Il revient pour cinq meetings en 1973 qui ne passent pas inaperçus puisqu'il provoque des carambolages en Grande-Bretagne, en France et au Canada. McLaren refroidi, Ken Tyrrell flaire la bonne affaire et le recrute en 1974. Mais c'est avec Ferrari qu'il sera champion du monde, en 1979.

Bruno Giacomelli (1977) : La dernière marche trop haute

L'Italien commence par une pige à Monza en 1977 avant de retourner l'année suivante en Formule 2. Titre en poche, il reprend la F1 chez McLaren pour cinq Grands Prix, sans rien montrer d'intéressant. Il répond à l'appel d'Alfa Romeo qui tente un retour en 1979. Pour une suite de déceptions.

Gilles Villeneuve (1977) : Un tremplin pour Ferrari

On pense que le Canadien a toujours piloté pour Ferrari mais c'est McLaren qui lui a donné sa chance en le voyant en Formule Atlantic. En cette année 1977, l'écurie dispose d'une troisième voiture pour son Grand Prix à domicile, à Silverstone. Elle la confie à Gilles Villeneuve, qui ne peut rien espérer en course à cause d'un problème de moteur. Mais ses temps au tour ont tapé dans l'œil d'Enzo Ferrari, qui va lui proposer un test puis bientôt un volant de course.

Alain Prost (1980) : Le pilote était prêt, pas l'écurie

Tout juste champion d'Europe de F3, le Français a refusé l'offre de Guy Ligier de débuter en F1 fin 1979. Il préfère l'assurance d'une saison complète chez McLaren. "Têtard" lamine d'entrée son coéquipier John Watson, éblouit dès sa première course en terminant 6e en Argentine puis 5e au Brésil. Effrayé par quelques accidents au volant d'une machine peu fiable et mal préparée, il file chez Renault en 1981. Il reviendra en 1984 dans une écurie transformée par Ron Dennis. Pour trois titres mondiaux (1985, 86, 89).

Michael Andretti (1993) : La plus grosse erreur de casting

L'Indycar a une bonne cote et Michael, fils de Mario vainqueur des 500 miles en 1969 et champion du monde de F1 en 1978, excite la curiosité de la F1 en survolant son championnat en 1991. Ses deux tests en 1992 sont décevants mais Ron Dennis l'officialise pour 1993. Un désastre : totalement dépassé par Ayrton Senna en qualification, il collectionne les accidents. Il arracher un podium chanceux à Monza (3e) mais il est aussitôt viré car il vient de signifier au boss de Woking son retour aux Etats-Unis d'Amérique en 1994.
Michael Andretti (McLaren) au Grand Prix de Monaco 1993

Jan Magnussen (1995) : Juste pour voir

Très impressionnant en karting puis en Formule 3, le Danois brûle les étapes pour arriver en F1. Il pige chez McLaren à la place de Mika Häkkinen au GP du Pacifique 1995 avant de se réfugier chez Stewart. Sans succès.

Lewis Hamilton (2007) : La belle histoire

Le Britannique est le premier pur produit de Woking. Suivi depuis ses années de karting, l'Anglais gravit les échelons (Formule Renault, F2, GP2) avec maestria avant de faire des débuts remarqués en 2007. Il fait jeu égal avec le double champion du monde en titre Fernando Alonso, rate le titre de peu mais concrétise en 2008. Lassé par le manque de fiabilité de son matériel, il parie sur Mercedes qui le choisit pour remplacer Michael Schumacher en 2013.

Kevin Magnussen (2014) : Un talent insuffisant

Le fils a plus de talent que le papa mais la 2e place inaugurale de Melbourne ne trouve jamais confirmation. Logiquement remercié pour faire la place à Fernando Alonso et repêché par Renault en 2016.

Stoffel Vandoorne (2016) : La nouvelle promesse

Brillant champion de GP2 en 2015, il est sans doute programmé pour remplacer Jenson Button en 2017 mais la blessure de Fernando Alonso à Melbourne lui offre des débuts improvisés au Grand Prix de Bahreïn.
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Stoffel Vandoorne (McLaren) au Grand Prix de Barheïn 2016

Crédit: McLaren

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