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F1 - Avantage Ferrari, remontée d'Hamilton, Gasly : le Grand Prix de Bahreïn en 5 questions

Julien Pereira

Mis à jour 08/04/2018 à 16:05 GMT+2

GRAND PRIX DE BAHREÏN – Comment expliquer la domination de Ferrari à Sakhir ? Jusqu'où peut espérer remonter Lewis Hamilton (Mercedes) ? Pierre Gasly (Toro Rosso) doit-il croire aux points ? Tentatives de réponses.

Lewis Hamilton (Mercedes) lors de la qualification du Grand Prix de Bahreïn 2018

Crédit: Getty Images

Comment Ferrari a repris l'avantage ?

La victoire opportuniste de Sebastian Vettel (Ferrari) à Melbourne n'avait pas totalement fait oublier la gifle qu'il avait reçue la veille en qualification, où Lewis Hamilton (Mercedes) avait collé plus de six dixièmes aux deux pilotes de la Scuderia. A Sakhir, la SF71H s'est montrée plus docile dès le début du week-end et l'Allemand a loué une "monoplace excellente", qui "fait enfin ce [qu'il] veut". Plus que de ces certitudes retrouvées, l'écurie italienne a surtout profité des défaillances des Flèches d'Argent : les deux grises ont énormément souffert des températures élevées, notamment avec les gommes "super tendre". Et ce malgré la réintroduction de la "cheminée" sur les dorsales des W09.
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Sebastian Vettel (Ferrari) au Grand Prix de Bahreïn 2018

Crédit: Ferrari S.p.A.

Jusqu'où Hamilton peut-il remonter ?

Sauf miracle, le champion du monde en titre peut oublier la victoire : sur les 14 éditions disputées à Bahreïn, le vainqueur s'est systématiquement élancé depuis la première ou la deuxième ligne. La W09 est toujours une diva qui ne supporte pas le trafic et les difficultés De Valtteri Bottas (Mercedes) à Melbourne l'ont rappelé. Le Finlandais avait longtemps klaxonné derrière Esteban Ocon (Force India)… qui devancera Hamilton sur le grille dimanche. Le bon rythme de la Renault de Nico Hülkenberg et la performance de la Ferrari bis de Kevin Magnussen (Haas) risquent de lui poser d'autres problèmes mais les longues lignes droites du tracé bahreïni devraient l'aider. Pour déloger les pilotes de pointe, le départ de son coéquipier et sa faculté à faire bouchon, notamment devant Daniel Ricciardo (Red Bull) seront déterminants. Sa stratégie aussi.

Pourquoi Verstappen a perdu le contrôle ?

Cette fois, Red Bull s'est abstenue d'inculper son pilote, qu'elle avait déjà réprimandé en Australie. Le Néerlandais a perdu le contrôle de sa monoplace dans le virage n°2 au cœur de la Q1 avant de briser sa suspension avant-gauche contre le mur de pneus. "C'est malheureux, mais j'ai étudié les données et j'ai eu une augmentation de 150 chevaux à ce moment-là, a expliqué Verstappen après son crash. C'est étrange, les pneus arrière ont patiné et je suis parti en tête-à-queue. Je ne m'y attendais pas du tout. 150 chevaux de plus quand on est déjà à la limite, c'est beaucoup". Son boss, Christian Horner, a précisé qu'il effectuait un tour supplémentaire pour affiner ses réglages. Reste à savoir si la surcharge a été ordonnée par une mauvaise manipulation du pilote. Quoiqu'il en soit, il venait de boucler un tour à 0"423 du meilleur temps. Ce chrono lui était largement suffisant pour accéder à la Q2.
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Max Verstappen (Red Bull) après son crash lors de la première partie de la qualification du Grand Prix de Bahreïn 2018

Crédit: Getty Images

Gasly peut-il être le meilleur des autres ?

Difficile d'imaginer une monoplace propulsée par un bloc Honda tenir la distance sur l'ensemble d'un Grand Prix, surtout sur un circuit proposant quatre longues lignes droites. Gasly ne pourra probablement pas grand-chose pour résister aux remontées de Hamilton et Verstappen. Si elle a éprouvé quelques difficultés à trouver la bonne fenêtre de température pour trouver du grip, la Haas demeure la quatrième force du plateau après une première manche australienne où elle a semé de grands espoirs. Derrière, le rythme de la Renault de Nico Hülkenberg et le moteur Mercedes de la Force India d'Esteban Ocon ont aussi de quoi inquiéter le Français. Le Rouennais le sait déjà. S'il veut décrocher ses premiers points, il lui faudra "soigner la dégradation des gommes et la gestion de l'énergie, tout en surveillant les rétros".

McLaren est-elle à sa place ?

L'écurie est "abasourdie" par ses 13e et 14e positions sur la grille de départ. Parce qu'elle ne s'attendait pas à retrouver les deux Toro Rosso et les deux Renault devant elle, alors qu'elle n'a cessé de vanter, ces derniers mois, un châssis redoutable, gâché par la pauvreté du moteur Honda. Désormais, le cadre pose plus de problème que le moteur. D'abord parce qu'il semble brider le bloc français, spécifiquement sur ce tracé, ensuite parce qu'il n'a pas permis à Fernando Alonso et Stoffel Vandoorne de trouver une once d'adhérence. Pour trouver des réponses, Eric Boullier a réclamé une investigation interne.
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