Chez Mercedes, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas accusent le coup en ligne droite

Lewis Hamilton avait encaissé 1"247, 0"603 et 0"765 respectivement en essais libres 1, 2 et 3. Il a donc finalement limité les dégâts en qualification en échouant à 0"324 du chrono de la pole position de Charles Leclerc (Ferrari). Auteur du troisième temps, le Britannique a tiré un bilan plutôt positif du travail effectué par son équipe, tout en pointant l'insuffisance de la W10 sur le tracé du Grand Prix de Bahreïn.

"C'était une belle bagarre et c'est comme ça que cela devrait toujours être, a déclaré le quintuple champion du monde. Les Ferrari étaient incroyablement rapides. Honnêtement, je ne pensais pas que nous serions si proches au final. Leur rythme est incroyable mais ça ne veut pas dire qu'ils sont imbattables. Pour nous, la voiture était correcte. Je pense juste que, ces dernières années, ce circuit ne convient pas tellement à notre voiture pour je ne sais quelle raison... Mais nous étions bien aujourd'hui. Nous perdions juste beaucoup de temps dans les lignes droites."

Il avait signé la pole position en 2014 et 2015, avec Mercedes, et son coéquipier Valtteri Bottas l'année suivante. Mais effectivement, Ferrari a repris la main ces deux dernières saisons, en trustant la première ligne.

"P4, ce n'est pas très satisfaisant, mais ce n'est pas un désastre, a estimé Valtteri Bottas, resté à 0"390. Je ne suis battu par Lewis que de quelques centièmes et Ferrari était tout simplement trop rapide. La pole position était probablement hors de notre portée. Ferrari a été rapide tout le week-end mais ça n'arrive pas par surprise : ils ont clairement trouvé la solution aux problèmes de Melbourne."

"Nous manqué de vitesse de pointe par rapport à eux comparé aux autres circuits, il va donc nous falloir creuser pour en analyser la cause", a exposé Toto Wolff, le directeur d'équipe. "Le matin (en essais libres 3) a été assez difficile : le vent a changé de direction dans la nuit et ça a affecté l'équilibre de la voiture et ça a pris un peu de temps aux pilotes pour s'adapter à ça, a révélé Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie Piste. La piste plus froide en qualification nous a aidés un peu mais le vent restait fort et ce n'était donc pas facile de faire un tour parfait. La session n'a été confortable à aucun stade : la grille toute entière est très serrée. En Q1, nous avons été proches de devoir faire un second run avec Valtteri."

"Nous avons fait une bonne avancée en termes de grip en Q2, et quoique nos premiers tours aient mis de fait nous voitures à l'abri, nous avons renvoyé Valtteri par précaution, au cas où nous aurions dû claquer un temps tout à la fin, a ensuite détaillé Shovlin. La Q3 a été une déception nonobstant le fait d'avoir eu l'une de seules voitures avec deux trains de pneus neufs. Lewis a failli coiffer Vettel, et c'est le maximum que nous aurions pu faire. La course sera plus une question de dégradation et de durée de vie des pneus que de rythme pur. Dans ce registre, nous étions contents vendredi. Nous nous attendons à une belle bagarre, avec plusieurs options de stratégie possible."