F1, Grand Prix de Bahreïn : Max Verstappen en pole devant Hamilton, Leclerc 4e, Gasly 5e

Du changement, enfin ! Max Verstappen a mis fin à une série de sept pole positions de Mercedes en ouverture de la saison en signant au volant de sa Red Bull la position de pointe du Grand Prix de Bahreïn, la première manche du Mondial 2021, samedi à Sakhir.

Dominateur lors des tests de pré-saison sur ce circuit, auteur du meilleur temps lors des trois séances d'essais libres depuis vendredi, le Néerlandais a montré que l'écurie autrichienne avait le mieux contourné les restrictions aérodynamiques de 10% imposé au niveau du plancher des monoplaces cette saison.

En avance de 0"023 sur Lewis Hamilton (Mercedes) après la première série de tours des concurrents en Q3, le pilote de la RB16B n°33 a frappé très fort pour finir, en stoppant le chrono à 1'28"997, soit 0"388 plus vite que le septuple champion du monde britannique, 2e devant son coéquipier Valtteri Bottas. Un écart qui reflète sûrement bien la différence de performance séparant leur machines.

Seul Lewis Hamilton a véritablement été capable de menacer le Batave, car leurs coéquipiers respectifs ont failli. Chez Red Bull, Sergio Pérez, ex-Racing Point, n'a pas encore bien pris en main sa nouvelle monture et s'est fait recaler en Q2, avec le onzième temps. Chez Mercedes, Valtteri Bottas ne parvient pas à se faire à l'arrière instable de l'auto de Brackley. Le Finlandais a quand même sauvé les meubles avec sa troisième place, à 0"589.

Derrière ce trio attendu, Charles Leclerc (Ferrari) a décroché une belle quatrième place, à 0"681. Dommage qu'il ait passé le cut en Q2 avec ces pneus car il devra démarrer avec, au contraire du trio de tête chaussé en "medium" bien plus endurants. Néanmoins, le Monégasque peut se féliciter d'avoir confirmé l'amorce de redressement de la Scuderia, en mal de puissance, de Vmax et de grip l'an dernier.

Cependant, le natif de la Principauté n'a pas été le seul à illuminer la nuit bahreïnie car Pierre Gasly (AlphaTauri) a réussi un superbe cinquième temps, à 0"812, sur le circuit où il s'était révélé en 2018 en terminant quatrième. Le Français a incontestablement pris de l'assurance depuis sa victoire au Grand Prix d'Italie en 2020, mais ce n'est pas la seule explication : AlphaTauri a eu raison de conserver le train arrière de la Red Bull de 2019, plus docile, sur l'AT02.

En tout état de cause, le Normand s'est bien battu dans la classe des challengers et il n'était pas acquis qu'il devance les McLaren de Daniel Ricciardo et Lando Norris, aux sixième et septième places, et la seconde Ferrari de Carlos Sainz, qui a flambé aux entrainements mais pas confirmé dans le money time.

Enfin, cette séance a offert une autre image du renouvellement que vit la Formule 1 avec les neuvième et dixième places du revenant Fernando Alonso et Lance Stroll, aux volant de leurs écuries qu'ils faut désormais appeler Alpine (ex-Renault) et Aston Martin (ex-Racing Point).

Enfin, Sergio Pérez (Red Bull) n'a pas été le seul déçu de cette session. Il a, certes, été recalé en Q2 mais Esteban Ocon (Alpine) et Sebastian Vettel (Aston Martin) se sont arrêtés dès la Q1, avec les seizième et dix-huitième temps. En raison du déploiement d'un drapeau jaune causé par le ralentissement de Carlos Sainz (Ferrari) sur une coupure moteur. Quadruple champion du monde transfuge de Ferrari, débutera devant les Haas des débutants qui fermeront la marche, Mick Schumacher devant Nikita Mazepin.